Emmanuel Adebayor : " Je peux tout faire avec un ballon ! "
A l'heure de la trêve, le jeune talent togolais a accepté de se confier sur son arrivée, ses coéquipiers, sur Shabani Nonda et sur sa saison.
De la Lorraine à la Principauté, il y a tout un monde ?
Bien sûr ! Mais il y avait un signe : j’ai marqué mon premier but en L1 face à l’ASM. Par la suite, les dirigeants monégasques m’ont proposé un très bon contrat, alors que moi, j’étais prêt à signer pour rien ! Et puis, je me suis bien intégré au groupe, car c’est toujours plus facile de se fondre dans le moule quand l’équipe gagne
A votre arrivée, le secteur offensif affichait presque complet ?
Morientes, Giuly, Prso, Nonda, il y avait du beau monde ! Je savais que ça allait être difficile. Mais la concurrence a toujours existé, même à Metz, où je me bagarrais avec Gérard Baticle. Mais c’est aux côtés de grands noms que je vais progresser, puisqu’ils vont me donner aussi bien de bons conseils que de bons ballons ! Je ne pouvais que me régaler. Au final, j’ai beaucoup appris. Je discutais souvent avec Dado Prso, une personne très gentille, ouverte…
" Nonda m'a pris sous son aile ! "
Et puis vous avez trouvé un nouveau parrain, en la personne de Shabani Nonda…
J’avais découvert Shaba à l’occasion des Oscars du foot. A l’époque, il m’avait déjà parlé de Monaco et c’est lui qui m’a conseillé de le rejoindre. Dès mon premier jour, il m’a accueilli les bras ouverts et m’a emmené faire un tour. Il m’a guidé dans la ville, m’a interdit le casino… Moi, je lui ai tout de suite dit : « Tu es comme mon grand frère, et je te fais entièrement confiance ! » Malgré la concurrence, il m’a pris sous son aile !
A vos côtés en attaque, on retrouve deux lutins...
(Rires) Le petit Saviola et le petit Chevanton ! Ce sont deux joueurs différents, très bons. Le coach nous a pris car il connaît nos qualités. On est là pour aider le groupe. Ca se passe bien pour l’instant. Et puis, quand l’un n’est pas en forme, il y a toujours l’autre qui répond présent. Nous sommes complémentaires. J’ai connu un début de championnat délicat, mais Chevanton était là. Et quand il était blessé, j’étais là pour donner la victoire à l’équipe. Lorsque je suis fatigué, Saviola revient en forme, etc…
" Je ne me prends pas la tête ! "
Cette saison est totalement différente pour vous…
Je suis un joueur qui marche beaucoup sur la confiance. L’année dernière, ce n’était pas évident de montrer mes qualités, je ne rentrais qu’en fin de match… Cette saison, l’équipe a d’avantage confiance en moi, et je produis du beau jeu. Maintenant, je suis plus libre dans ma tête, et je suis capable de tout faire sur un terrain. Pour moi, tout se passe dans la tête ! L’an dernier, je doutais, je ne jouais plus, je commencer à croire que le ballon était devenu mon ennemi ! En ce moment, plus je joue, plus la confiance revient. Là, je peux tout faire avec le ballon ! Je tente beaucoup, comme en Coupe d’Europe face à la Corogne : j’amortis le ballon de la poitrine à l’entrée de la surface, et je frappe de volée ! C’est fort, mais je n’aurais jamais fait ça avant ! Le pire pour un jeune joueur, c’est le doute. Les anciens peuvent se reposer sur l’expérience, mais pas nous ! Il faut apprendre à gérer tout ça, et je pense avoir fait des progrès dans ce domaine. Maintenant, je me dis que si ça rentre, tant mieux, si ça ne rentre pas, tant pis.
Après le départ de Giuly, vous avez pris le relais du rigolo de service ?
Je suis très heureux de ma vie, je ne regrette rien, donc, et je ne me prends pas la tête. J’aime bien foutre le bordel partout, je suis quelqu’un qui aime bien rigoler. Je vis au jour le jour. Je suis très heureux de ma situation, alors, je ne fais que rigoler et chambrer les autres. Je suis comme ça depuis tout petit. C’est ma nature !
Source : Foot Africa
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Envoyé par Adebayor
