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  1. #1
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    [TOP SOFOOT] 12 - De Amara Simba (158) à Ludovic Giuly (84)

    Les 100 meilleurs joueurs du Championnat de France (ASM only) - groupe 12

    #158 - Amara Simba
    #154 - Bernard Genghini
    #152 - Ali Benarbia
    #139 - Franck Sauzée
    #133 - Jean Grumellon
    #132 - Jérôme Rothen
    #108 - Michel Hidalgo
    #97 - Mustapha Zitouni
    #91 - Gérard Soler
    #84 - Ludovic Giuly

    #158 - Amara Simba
    PSG (1986-1990 et 1991-1993), Cannes (1990-1991), Monaco (1993-1994), Caen (1994-1995), Lille (1995-1996)



    N’en déplaise à Steve Savidan, le roi de la bicyclette a bien joué à Caen, mais pas à Valenciennes, n’a pas été éboueur par le passé, mais mécanicien. Et surtout, il s’appelle Amara Simba. Il faut dire que l’international français (3 capes, 2 buts) a fait de ce geste sa spécialité, ce qui lui a permis notamment de remporter le trophée du plus beau but de la saison en 1990 et 1991. Ce qui ne veut pas dire que celui qui a découvert le monde pro à 25 ans a arrêté de planter des bicyclettes après 1991. Juste que la France entière s’était habituée à ce geste et qu’il était devenu normal de voir Amara Simba envoyer un retourné au fond des filets. Car si l’attaquant ne plantait pas des buts à la pelle, il faisait en sorte que toutes ses réalisations restent dans les mémoires en raison de leur beauté ou de leur importance. Un amour du beau geste qu’il cultive depuis qu’il a tapé dans un ballon dans son Dakar natal comme il le confiait à SoFoot : «  Cette liberté de création, je l’avais en moi naturellement. Mais quand j’arrive à Paris à ce moment, j’avais déjà une certaine maturité. J’étais aussi libre dans la façon de m’exprimer, parce que quand tu viens du monde amateur, tu n’es pas habitué au monde professionnel. Et à partir de là, tu entres dans des règles... Mais ma technique était arrivée bien avant. Donc oui, mon style de jeu était aussi dû au fait que je n’avais pas fait de centre de formation. C’est évident. » Et ce n’est pas Steve Savidan qui va le contredire.
    Label "El-Kl0chard". Pour ceux qui n'échangeraient pas un bac de lessive Omo contre deux d'Ariel.

  2. #2
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    #154 - Bernard Genghini
    Sochaux (1977-1982), Saint-Étienne (1982-1983), Monaco (1984-1986), OM (1986-1988), Bordeaux (1988-1989)



    L'iconique moustachu est certainement le joueur le plus classe ayant porté les couleurs sochaliennes, qui plus est en tant qu'étendard de la formation doubiste. Membre du premier carré magique de l'équipe de France, au Mundial 1982, «  Ghini  » est aussi ce meneur de jeu générationnel qui a emmené Sochaux à une place de vice-champion (1980) et à une demie de C3 (1981) avant de briller par la suite du côté de l'ASM, avec qui il connaîtra également une deuxième place (1984) et un succès en Coupe de France (1985). Sans jamais oublier son premier amour : « Même quand je suis parti ensuite à Saint-Étienne, Monaco, Marseille ou Bordeaux, le premier résultat que je demandais en rentrant au vestiaire, c’était celui de Sochaux, nous confiait en 2017 celui qui facture 363 apparitions et 117 buts en D1. On s’identifie forcément à Sochaux. Quand je suis revenu au club en 1999 pour intégrer l’équipe dirigeante, c’est là que j’ai pris conscience que j’avais marqué les gens, parce qu’on m’a donné tout de suite beaucoup de crédit, alors que c’était un nouveau métier pour moi. [...] Le public de Bonal, c’est beaucoup d’ouvriers avec l’usine Peugeot à côté, des gens qui viennent au stade pour passer un bon moment. Alors bien sûr, ils voulaient voir leur club gagner, voir leurs joueurs se bagarrer, mouiller le maillot, s’accrocher. Mais à côté de ça, ce n’était pas suffisant. Ils voulaient voir une équipe qui construise, qui se porte vers l’avant, marque des buts. À mon époque, c’était ça : ça partait de derrière, ça jouait au ballon. Ça a toujours été une marque de fabrique. »
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  3. #3
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    #152 - Ali Benarbia
    Martigues (1993-1995), Monaco (1995-1998), Bordeaux (1998-1999), PSG (1999-2002)



    Resté fidèle au FC Martigues (dont il est le troisième joueur le plus capé avec 269 matchs) pendant de nombreuses saisons, le petit milieu offensif algérien (1,71m) a passé plus de sept ans en deuxième division avant de découvrir l'élite à presque 25 printemps, ayant fait monter le club provençal pour la première (et toujours unique) fois. Le soyeux technicien, pas le dernier pour fournir des caviars, passera ensuite de club en club pour toucher les sommets pendant cinq exercices consécutifs : deux podiums et un titre de champion (1997) avec l'ASM, un autre sacre lors de sa seule saison en Gironde (1999), puis une place de vice-champion avec Paris (en 1999-2000), avec huit passes dé pour lui. En Principauté, Benarbia se souvient d'une grande famille : « On se retrouvait souvent au Café de Paris, au casino pour s’amuser, ou pour manger un bout ensemble, racontait-il en mars dernier au site de l'ASM. À la fin des matchs, pareil ! Personne ne rentrait chez lui après l’avion, on allait tous au restaurant Tip Top à Monaco. On regardait ensemble les résumés des matchs devant Téléfoot. On se retrouvait aussi à la Turbie pour prendre un croissant au petit-déjeuner, même si Jeannot Tigana n’aimait pas trop ça, je pense ! » Et de son passage ensuite dans la capitale, il gardera un amour inconditionnel pour le Parc des princes, lui l'ancien des Bouches-du-Rhône : « Plus que le club, c'était le fait de jouer au Parc, nous expliquait-il en 2016. C'est le plus beau stade de France. Il donne envie de jouer au foot et de faire du spectacle. J'avais pris l'habitude avec Martigues, Monaco et Bordeaux d'y jouer en tant que visiteur. Pouvoir y évoluer en étant à domicile, devant une moyenne de 42 500 spectateurs, avec les deux kops qui chantaient, c'était exceptionnel, il y avait une super ambiance, surtout qu'on a eu la chance d'avoir de bons résultats. » Ali, The Greatest.
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  4. #4
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    #139 - Franck Sauzée
    Sochaux (1983-1988), OM (1988-1990 puis 1991-1993), Monaco (1990-1991), Strasbourg (1994-1996), Montpellier (1996-1999)



    Franck Sauzée c'est une frappe de géant, une figure des années 1980 puis 1990, et le symbole du football français qui gagne. Le milieu de terrain complet par excellence, indiscutable partout où il sera passé.

    Le parcours de l'Ardéchois commence ainsi à Sochaux, qu'il sert de 1983 à 1988 (150 apparitions), aux côtés de Philippe, Anziani et Lucas, de John Helt, d'Uwe Krause et bien évidemment, de l'élégant Stéphane Paille. Champion d'Europe espoir en cette année 1988, il s'attire les faveurs de Bernard Tapie et de son Olympique de Marseille, qu'il rallie sans trop d'hésitations. « Quand j'entre dans le vestiaire la première fois, je ne sais pas quelle attitude adopter, racontait-il au Phocéen. Du coup, je trace vers mon siège sans dire un mot, j'étais gêné au maximum. Je m'assois, je tourne la tête et je vois : Francescoli, Waddle, Papin et Tigana en train de se préparer. Et je me dis : "Qu'est-ce que je fais là !" J'avais tellement de pression. »

    Impressionné, Sauzée n'en sera en réalité que plus impressionnant une fois sur le terrain, lorsque Gérard Gili lui offre du temps de jeu. Une première étape de deux saisons entre 1988 et 1990, auréolée de deux sacres en championnat (1989 et 1990). Se jugeant en difficulté face à la concurrence, il se décide alors à rejoindre Monaco, afin d'y trouver de la stabilité. Sur le Rocher, il réalise une saison complète, glanant une Coupe de France, au printemps 1991. Vexé de voir l'un des siens briller chez un rival, Tapie fait le forcing pour rapatrier son protégé. Chose faite, pour celui qui trouve enfin un statut d'intouchable. « Au milieu, avec Didier (Deschamps), on était tout de même très solides. On laissait les artistes s'amuser devant, et nous, on s'occupait de les alimenter. Didier était dans le ratissage, il courait après chaque ballon, chaque tacle. Moi, j'étais en couverture, j'avais un meilleur jeu de tête que lui, donc je récupérais chaque rebond. Et quelques fois, je me permettais de déclencher des petites frappes de loin » s'amusait l'intéressé, au moment d'évoquer sa palette caractéristique.

    Et pour cause, de nouveau sacré en D1 (1992), il se mue en artisan majeur de la C1 version 1993, disputant 54 matchs cette saison-là et s'offrant six buts marqués sur la scène européenne, dont un triplé en phase de groupes face au CSKA Moscou. En équipe de France, il disposera du même rôle (39 capes), s'offrant même le record du but le plus rapide inscrit en Bleu : 34 secondes, le 30 mars 1991 face à l'Albanie (5-0). Arrivé au bout d'un cycle, dans cet OM des grandeurs, Sauzée décide finalement de tenter l'aventure à l'étranger, à 28 ans, en ralliant l'ambitieuse Atalanta. Un flop, pour une équipe reléguée en Serie B, et un retour en France, à Strasbourg, pour le milieu. En Alsace, il se liera d'amitié avec Frédéric Arpinon et David Zitelli, qu'il convainc de le rejoindre, après sa parenthèse montpelliéraine, à Édimbourg pour sa dernière aventure, du côté des Hibernians.
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  5. #5
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    #133 - Jean Grumellon
    Rennes (1947-1952), Nice (1952-1953), Monaco (1952-1953), Le Havre (1953-1954)



    Dans quelques années, Martin Terrier, qui ne fera bientôt pas tache dans un tel top, aura peut-être réussi le détrôner. Depuis 70 ans, Jean Grumellon reste le meilleur buteur de l'histoire du Stade rennais, avec 154 réalisations, dont 107 en première division. Le foot n'était pourtant pas sa priorité, alors que l'élève de l'école des mécaniciens de marine à Lorient attend ses 14 ans pour prendre sa première licence à Saint-Servan, sa ville natale, comme le raconte Stade rennais Online. Seulement, le ballon rond passe un peu plus au second plan quand la guerre éclate : le Breton échappe au régime de Vichy, traverse la Manche et rejoint les Forces françaises libres pour résister. Il a 24 ans quand il signe à Rennes et découvre les joies du football professionnel, en 1947. Le Corsaire, son surnom, n'a pas besoin de beaucoup de temps pour marquer les esprits, claquant 31 buts dès sa première saison. Le public rennais et le championnat de France apprennent alors à connaître ce redoutable canonnier, doté d'un pied gauche dévastateur.

    Les trois exercices suivants sont aussi très prolifiques (26 buts, 29 buts et 22 buts) et il dépasse à chaque fois la barre symbolique des 20 caramels en championnat. En 1950, Grumellon, aussi rapide qu'adroit, décroche même le titre de meilleur buteur de D1. Dans le même temps, il gagne le statut d'international français (10 sélections, 5 buts), et passe tout près d'offrir la première victoire des Bleus contre l'Angleterre, à Highbury, en tapant le poteau. Les aventures de Grumellon loin de sa Bretagne, à Nice, Monaco ou Le Havre ne seront pas concluantes, même s'il retrouve légèrement de sa superbe en Normandie en inscrivant 16 buts en 38 apparitions. Pendant ce temps-là, le Stade rennais est descendu en D2, ce qui n'empêche pas le buteur de revenir à la maison pour faire grossir son compteur et mettre un point final à sa carrière express. Il pourra alors faire un tour à l'US Saint-Malo tout en tenant un magasin d'articles de sport à Rennes, avant de s'installer définitivement dans la cité corsaire où il s'est éteint en 1991. Il reste désormais les souvenirs des anciens, les livres d'histoire et un statut de légende.
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  6. #6
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    #132 - Jérôme Rothen
    Troyes (2000-2002), Monaco (2002-2004), PSG (2004-2009), Bastia (2012-2013)



    Depuis qu’il est devenu consultant, il n’existe pas une seule émission où Jérôme Rothen n’évoque pas sa fameuse patte gauche. Et même s’il est possible de critiquer cet excès de melonite aiguë, il faut avouer que la patte gauche de l’international français (13 capes) était délicieuse. Que ce soit pour envoyer des coups francs en lucarne, des centres téléguidés, des transversales de 50 mètres ou des frappes de 20 mètres au fond des filets. Bref, le milieu de terrain faisait ce qu’il voulait avec son pied gauche. À l’image de son passage à l’AS Monaco où Rothen a distillé 18 passes décisives sur une saison de Ligue 1 - un record qui tient toujours, même s’il a été égalé par Ángel Di María - avant d’être sacré co-meilleur passeur de la C1 2004 qui se terminera par une finale perdue face à Porto. Courtisé par toute l’Europe, le vainqueur de la Coupe Intertoto avec Troyes décide de rejoindre le PSG, son club de cœur. C’est le début d’une longue montagne russe. Car si la patte gauche de celui qui a fait l’INF Clairefontaine dans la promo de Henry, Anelka et Gallas était, avec les pions de Pedro Miguel Pauleta, l’une des rares éclaircies du côté de la capitale, son caractère et sa volonté de quitter le club a entraîné quelques prises de tête avec les supporters dont il est devenu le bouc émissaire après avoir été le chouchou du Parc des Princes à ses débuts. En même temps, comment ne pas tomber sous le charme d’une aussi belle patte gauche.
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  7. #7
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    #108 - Michel Hidalgo
    Le Havre (1952-1954), Reims (1954-1957), Monaco (1957-1966)



    Dans la culture collective, son nom reste indissociablement lié au premier titre international jamais remporté par l'équipe de France, à savoir l'Euro 1984. Grâce au sélectionneur Michel Hidalgo, les Bleus ont compris qu'ils pouvaient aller jusqu'au bout d'une compétition majeure. Mais le joueur Michel Hidalgo a, lui aussi, connu une carrière riche en grands succès. Ailier droit ô combien talentueux, dribbleur très adroit, le Nordiste de naissance a ainsi fait partie du grand Reims champion de France en 1955 et finaliste malheureux de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1956 (il a d'ailleurs inscrit un but de la tête lors de ladite finale). De joueur de rotation, l'ancien Havrais est devenu un titulaire indiscutable en rejoignant le Rocher en 1957, où il a activement contribué au changement de dimension d'une AS Monaco sacrée championne à deux reprises avec son feu follet (1961 et 1963). Dès 1964, avant même de raccrocher les crampons, ce dernier a succédé à Just Fontaine à la présidence de l'UNFP. C'est sous son mandat et sous l'impulsion de son syndicat que la FIFPro (fédération internationale des joueurs professionnels) a vu le jour en 1966, puis que le contrat à temps, fruit d'intenses négociations, est entré en vigueur en 1969. Non, vraiment, se contenter de parler du Michel Hidalgo sélectionneur serait bien trop réducteur.
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  8. #8
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    #97 - Mustapha Zitouni
    Monaco (1954-1958)



    Mustapha Zitouni restera pour toujours un défenseur. Sur le terrain d'abord, qu'il honorera de 324 matchs en professionnel, et en dehors, surtout, en quittant son confort, pour représenter l'Algérie, en pleine guerre. Car son pays, Zitouni ne l'a jamais quitté. Ainsi, lorsqu'il se lance à plein temps dans le football, il est déjà un vétéran. En 1953, à 25 ans, l'arrière entamait en effet tardivement sa carrière sportive, ralliant l'AS Cannes, alors en deuxième division. Une seule saison chez les Dragons, mais suffisamment pour séduire Monaco. Il rejoindra d'ailleurs la Principauté en même temps que son ami et compatriote Abderrahmane Boubekeur. Petit (1,75 mètre), mais puissant, l'Algérois s'impose par son sens de l'anticipation quatre saisons durant, au détour de 136 rencontres en rouge et blanc.

    Sélectionné en équipe de France (quatre capes), il entrera définitivement dans la légende footballistique au soir du 13 mars 1958. En amical face à l'Espagne (2-2), Zitouni est chargé de marquer Alfredo Di Stéfano, qui termine la partie écœuré par la maîtrise du défenseur. Incapable de s'exprimer balle au pied, l'Argentino-Espagnol le fera par la parole, en désignant son adversaire comme l'un des meilleurs du monde à son poste. Au point de le suggérer à ses dirigeants du Real Madrid, sans succès. Ce rendement sportif, Mustapha Zitouni choisira finalement de le sacrifier durant l'été de cette même année 1958, en quittant la France pour rentrer en Algérie, et former l'équipe du FLN, aux côtés de 32 autres joueurs évoluant en D1. Un marqueur historique véritable, qui lancera définitivement le football algérien.
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  9. #9
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    #91 - Gérard Soler
    Sochaux (1972-1978), Monaco (1978-1979), Bordeaux (1979-1982), Toulouse (1982-1984), Strasbourg (1984-1985), Bastia (1985-1986), Lille (1986), Rennes (1986-1987)



    Sur le long CV de footballeur de Gérard Soler, on recense pas moins de huit clubs de D1. Le natif d'Oujda (Maroc) passe d'abord six saisons pleines à Sochaux. Attaquant dévoreur d'espaces, il évolue sur une aile, afin d'exploiter au mieux sa vitesse et ses qualités techniques tout en laissant l'axe à Robert Pintenat. Doublure de Delio Onnis à Monaco, le buteur jouit d'un autre statut à Bordeaux, où son association avec Bernard Lacombe fait des ravages. L'international français participe à la Coupe du monde 1982 avec les Bleus, puis rejoint Toulouse. Il y réalise deux exercices consistants, avant de poursuivre son tour de France des clubs, de Strasbourg à Rennes, en passant par Bastia et Lille. Sans jamais s'éterniser, ni retrouver son rendement d'antan. En 2000-2001, Soler est impliqué dans l'affaire des faux passeports à Saint-Étienne, ce qui lui vaut une condamnation (deux ans de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende, interdiction d'exercer durant un an toute profession de direction ou d'encadrement d'un organisme sportif). Mais on préférera retenir sa longue carrière dans l'élite, composée de 428 matchs disputés et de 129 buts marqués.
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  10. #10
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    #84 - Ludovic Giuly
    Lyon (1994-1998), Monaco (1998-2004), PSG (2008-2011), Lorient (2012-2013)



    Le football n’est pas du basket. Pourtant, même dans le pied-ballon, il est difficile de se faire une place lorsque l’on est plus petit que les autres. Et ça, Ludovic Giuly (164 centimètres) l’a très vite compris. Alors le « lutin magique » a compensé ses petites jambes par d’autres qualités : l’humour, mais surtout la technique et la vitesse. Deux qualités qui lui ont permis de se faire remarquer par Jean Tigana qui l’a lancé dans le grand bain à l’Olympique lyonnais - où il a notamment claqué une saison de Division 1 à 16 buts en 1996-1997, soit autant que Jean-Pierre Papin alors aux Girondins de Bordeaux - avant de le faire venir à l’AS Monaco contre une somme de 42 millions de francs. Un chiffre qui a longtemps perturbé celui dont le père a été gardien de but à Bastia, comme il l’a confié dans son autobiographie Giuly par Giuly : «  C’est alors parfois difficile d’expliquer aux gens que les 42 millions de francs ne vont pas dans ma poche, mais dans celle du club vendeur. En revanche, la pression, elle, est bien sur mes épaules. Le public me parlait beaucoup du transfert. À l’entraînement, les autres joueurs me charriaient. Certains soirs, je me sentais découragé. Je ne pensais pas mériter un tel investissement. Pour moi, c’était trop. »

    Pourtant, Ludo a très vite prouvé qu’il supportait bien la pression, étant l’un des artisans majeurs du titre de champion de France des Monégasques en 2000. Avant de prouver lors de l’épopée européenne de 2004 qu’il n’y a pas besoin d’en imposer physiquement pour être un capitaine charismatique, comme le prouve cette anecdote du coach Didier Deschamps lors d’un stage en Bretagne à l’été 2003 : « Ludo, si tu vas maintenant dans la mer, et que tout le monde te suit, on va faire une saison de malade parce que ça voudra dire que si tu pars à la guerre, tu auras des soldats pour te suivre. » Évidemment, tout le monde l’a suivi. Parti gagner la C1 avec le Barça, celui qui n’aura pas goûté au moindre tournoi international avec les Bleus (pas retenu en 2000, blessé en 2002 et 2004, en froid avec Raymond Domenech, en raison d’un message envoyé à Estelle Denis, en 2006 et 2008) est revenu montrer au Paris Saint-Germain que, même trentenaires, ses jambes continuaient de gambader rapidement, avant d’aller aider l’AS Monaco en Ligue 2 et de s’offrir une tournée d’adieu à Lorient. Désormais, l’Étoile d’or France Football 2003 aide les attaquants de l’Olympique lyonnais à marquer des buts. Sauf que l’OL aurait surtout besoin de lui sur le terrain.
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