Diego Armando Maradona est mort !!!

[Huillam]

Je ne suivais malheureusement que très peu le football à cette époque, mais ce joueur dépassait largement le foot, et il a lancé quelques phrases chocs extraordinaires comme celle-ci :

"Si je ne m'étais pas drogué, on ne parlerait même pas de Pelé."

Un très grand joueur... un génie, capable de tout aussi bien sur qu'en dehors du terrain

Un journaliste a écrit hier "Dieu a reprit la main"

Ce joueur a évidemment marqué l'histoire du football.

[Maradona]

A l'époque, (et je pense que les anciens s'en souviennent), le Prince Rainier avait eu la riche idée d'organiser, dans le cadre de la fête nationale monégasque (19.11), une rencontre amicale de prestige face à l'une des meilleures équipe du moment (selection ou club).

Je n'arrive pas à savoir si Diego était présent au sein de la sélection argentine que nous avions affronté à la fin des 80' début des 90', ou si c'était pendant sa première suspension (91-92)?

EDIT// J'ai trouvé, il n'y était pas:

SELECCIÓN DE ARGENTINA - Temporada 1989 90 Partido amistoso no oficial - Mónaco, estadio Luis II

- Batista, Giusti, Falcioni, Monzón, Brown y Fabbri; Valdano, Gorosito, Basualdo, Calderón y Olarticoechea.

On avait gagné : A. S. MONACO 2 ARGENTINA 0: Les buts de Touré et Fofana avec aux commentaires Henry Bianchéri () aux côtés de Thierry Rolland

Spoiler:

[Mimo]

Quelle tristesse...

Pour faire un lien avec Monaco, on pourra dire qu'on a eu un de ses disciples en la personne de Gallardo, d'ailleurs cette video me donne toujours les frissons:

https://video.twimg.com/amplify_vide...vwJ.mp4?tag=13

River-Boca ou pas, le respect est immense.

[Ethaniel]

Comme quoi, quand on est célèbre, on peut tout se permettre, surtout en Amérique du Sud. Tu pourrais être le plus grand des criminels, si tu as marqué un temps l'orgueil et les valeurs d'un pays, alors t'es nickel. Mais c'est l'Amérique du Sud, marginale et auto-centrée.

Cependant en Europe, ça marche moins sauf pour les journalistes, reporters, photographes, paparazzis et inconditionnels aveugles qui le placent au plus haut dans la pyramide des légendes, par adoration malsaine ou par hypocrisie.

Personnellement, j'ai perdu et oublié le footballeur depuis longtemps à cause de l'homme ventripotent, drogué, mafioso, tricheur, s'accordant tous les droits sous prétexte que…

Je lui reconnais malgré tout ce côté proche du peuple et d'élus de gauche sud-américains (Castro, Chavez, Maduro) même si ça détonne en nous parfois. On ne peut comparer nos valeurs de démocratie de gauche avec celles de l'Amérique du Sud ou Centrale car l'écart entre les deux peut être impressionnant, sidéral.

Mais la dictature Batista était telle à Cuba avant Castro, que celui qui viendrait le chasser et prendre sa place, serait le héros des héros. Castro a réussi en Santé, Culture et Education Nationale. Mais au bout de 10 ans, il aurait dû ouvrir le pays à la diversité politique et aux capitaux et dignement se retirer, comme en Algérie cela aurait dû être fait aussi.

Néanmoins entre héros, on s'entend. Le trio Castro/Maradona/Chavez est improbable et réel en même temps. Surprenant, glorifiant!

Mais Maradona, ce n'est pas ma tasse de thé…

[kitohiro]

@Ethaniel : en Europe même certain criminel ont eu leur moment de "sympathie". Mesrine par exemple, même si ce n'était pas tout un peuple derrière lui.. Il y a des personnes qui sont canonisé malgré le mal qu'ils ont eu pu faire. Al Capone, Escobar, Mitterand

Perso pour Maradona ça serait mentir de dire que je suis triste.. déjà je m'y attendais ensuite j'ai aussi du mal à séparer la drogue et la triche du talent du footballer.. Quand il raconte l'anecdote mort de rire, où ils ont foutu des somnifère dans une bouteille d'eau lors d'un 8ème de finale de coupe du monde Argentine / Brésil, sachant que le joueur impliqué est directement responsable du but marqué.. Bon j'avoue que c'est pas mon truc.. ça serait comprendre et tolérer la baston sur Gallardo dans les couloir du vélodrome.... hum hum

[Huillam]

On peut tout simplement apprécier le talent du joueur sans pour autant cautionner ses frasques

[kitohiro]

On peut tout simplement apprécier le talent du joueur sans pour autant cautionner ses frasques

Oui mais ça c'est si tu es mesuré.
Est ce que tu peux quand même être une légende ? à priori oui.

[Maradona]

Franchement, je payerais cher pour retrouver des personnalités comme Diego dans le foot (et la vie) d'aujourd'hui.
Alors oui, c'est certain, il n'était pas un exemple pour tout le monde (drogue, alcool...etc).
Mais il avait un tel charisme, une tel aura...tellement loin de la tiédeur aseptisée d’aujourd’hui.

Sinon, pour illustrer ce que disait Mimo:

[Mimo]

Magnifique anecdote de Nice matin :



LE JOUR OÙ MARADONA A JOUÉ UN MATCH AMATEUR À MENTON

En marge du Grand-Prix de Monte Carlo, en mai 1995, El Pibe de oro s’était rendu à Menton. Alors qu’il logeait à l’hôtel Riva, il avait demandé à pouvoir jouer avec l’équipe locale, le Rapid.
"Taper dans un ballon était un besoin vital pour Maradona, comme celui de respirer."


Cette vérité, Jean-Marie Tomasi l’a découverte par l’exemple. En mai 1995, alors qu’il était responsable de l’hôtel Riva, le président de l’Automobile club de Monaco l’appelle pour lui demander d’accueillir le footballeur dans son établissement. Dont acte.

"C’ÉTAIT SURRÉALISTE"

Au cours de son séjour d’une semaine – motivé par le fait d’assister au Grand Prix en Principauté – l’Argentin émet l’intention d’aller faire un jogging en bord de mer.

Jean-Marie Tomasi l’en dissuade dans un premier temps, par crainte qu’il ne soit arrêté en permanence par des aficionados. Puis se résout à l’emmener du côté de la frontière italienne avec le minibus de l’hôtel.

"On arrive jusqu’au parc du Pian. Maradona s’arrête au niveau du balcon qui donne sur le stade de Garavan. Il était comme un gosse et voulait y aller. Alors il est descendu et a enjambé le portail, suivi par mon fils de 10 ans", raconte l’ancien adjoint au maire.

Précisant que le duo d’un soir n’a pas tardé à mettre la main sur un ballon de plage en mousse, abandonné dans un massif. "Pendant 1h30 ils ont fait des passes et des dribbles ensemble."

"IL A CRU À UNE BLAGUE"

Le footballeur argentin Diego Maradona aux côtés de Lucien Oniboni (l’un des responsables du Rapid en 1995), à la réception de l’hôtel Riva. DR
La nuit tombe quand Maradona demande s’il existe un club de foot à Menton, et propose d’organiser un match avec ses membres.


"J’ai eu beau lui dire que c’était des amateurs, il a insisté en affirmant que peu importait. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que c’était surréaliste venant du plus grand joueur du monde à cette époque."

Jean-Marie Tomasi s’exécute malgré tout et appelle aussitôt Loulou Garnero, l’un des responsables du Rapid.

"Il a cru à une blague quand je lui ai dit que j’étais au stade, à 9 h du soir, avec Maradona. D’autant que je ne suis pas connu pour être un footeux", s’esclaffe-t-il.

Mais le lendemain, l’improbable devient réalité.

Devant plusieurs centaines de spectateurs, une sélection du Rapid Omnisport de Menton affronte Diego Maradona et dix autres amateurs de la région.


Score final: 8 à 2, dont trois buts réalisés de main de maître par El pibe de Oro.

"On voit à quel point il aimait le foot. Jouer dans une petite ville où il n’avait aucun intérêt était la preuve qu’il voulait juste s’amuser et faire plaisir".

[Huillam]

Oui mais ça c'est si tu es mesuré.
Est ce que tu peux quand même être une légende ? à priori oui.

Ah mais pour moi, Maradona est une légende du foot, sa vie extra sportive par contre n'est pas un exemple, mais c'est un autre débat.

Cependant, l'anecdote postée par Mimo est une illustration du personnage Maradona qui était quelqu'un de très accessible, il aimait le foot plus que tout et voulait juste s'amuser avec un ballon. Il y a plein d'autres exemples de cette simplicité