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  1. #1761
    Manager à l'anglaise Avatar de kl0kl0
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    Il trouve des excuses pour Sarr, Badiashile, les résultats etc... comme d'habitude.

    L'interview complète:


    Spoiler:

    Paul Mitchell va tourner la page. Arrivé à l’été 2020, le directeur sportif monégasque estime avoir accompli sa mission sur le Rocher. Comme révélé par L’Equipe début février, le Britannique n’ira pas au bout du contrat qui le lie à l’ASM jusqu’en juin 2024. Dans nos colonnes, Mitchell a tenu à clarifier la situation et rassurer sur la pérennité du projet monégasque. Il n’a pas levé toutes les zones d’ombre, mais a répété être encore pleinement concentré sur son travail à l’ASM et la recherche du profil idoine pour lui succéder.

    Paul, votre choix est fait ? Vous allez quitter l’AS Monaco?
    Oui. ça a été une décision très difficile. J’ai adoré mon expérience au sein de ce club. J’ai toujours senti beaucoup de soutien de la part du président Dmitri Rybolovlev et de la Principauté. On a eu plusieurs discussions sur ma mission, sur la possibilité de changer de rôle au sein du club, de prolonger mon contrat. Je suis très reconnaissant envers le président de m’avoir fait confiance. Nous avons construit une relation basée sur la transparence et l’honnêteté. Mais j’ai passé beaucoup de temps loin de chez moi et de mes proches ces dernières années. J’ai le sentiment que la mission que j’avais, qui était de reconstruire le projet sportif, est remplie.


    Quand avez-vous pris votre décision?
    Il y a plusieurs mois. Cela ne m’a pas rendu moins exigeant. Je suis toujours aussi occupé (rires). Je suis quelqu’un qui travaille très dur mais les choses se sont peut-être encore un peu plus intensifiées. En tribunes, je vis toujours aussi mal les matchs qui ne se passent pas bien. Je me suis beaucoup investi dans ce club et je continuerai jusqu’à mon dernier jour.




    Vous pensez n’avoir plus rien à apporter au club?
    Entre 2018 et 2020, l’AS Monaco a beaucoup souffert, a frôlé la relégation. À mon arrivée, le projet était de restructurer le club. Je pense avoir relevé tous les challenges qui m’avaient été fixés. On a remis Monaco là où il doit être en L1, on a retrouvé la Coupe d’Europe. On a fait évoluer l’Academy, on a créé le groupe Elite, on a reconnecté le club à ses racines. On a vu avec les éclosions d’Eliesse Ben Seghir ou Edan Diop que cela porte déjà ses fruits. Le Cercle Bruges est désormais compétitif, lutte pour les playoffs avec une équipe jeune et dynamique. Ça n’a pas toujours été facile mais je crois que les fondations qu’on a mises en place sont solides. Un nouveau directeur sportif va pouvoir apporter une nouvelle énergie dans ce projet auquel je crois très fort.



    Votre contrat finit en juin 2024. Quand s’opérera votre départ?
    Je dois trouver mon successeur, l’accompagner dans ses premiers pas à Monaco et le guider jusqu’à ce qu’on estime avec le président qu’il est temps de me mettre en retrait. On veut que la transition soit la plus douce et la plus cohérente possible. L’idée est de continuer à être stratégique. Le marché est de plus en plus difficile. La législation a beaucoup changé, surtout en matière de finances. Les clubs doivent procéder différemment, réfléchir à plus long terme. Le succès ou l’échec d’un club n’est plus seulement dicté par la richesse de l’actionnaire. Il faut travailler prudemment. On doit toujours avoir un plan clair. En annonçant mon départ en amont, je nous laisse le temps d’exécuter ce plan.


    Quel profil recherchez-vous?
    À peu près similaire. Monaco a besoin de quelqu’un qui est capable et a envie de poursuivre le développement des jeunes de l’Academy, quelqu’un qui a des qualités de leadership et de management, qui a une vision à court, moyen et long terme. Quelqu’un aussi qui a une bonne connaissance du marché et peut mettre en place une ambitieuse stratégie de recrutement. Trouver la bonne personne ne sera pas facile mais c’est un bon défi.


    Vous avez rencontré des candidats?
    J’ai quelques noms en tête. Je suis dans le milieu depuis longtemps. J’ai croisé la route de gens très compétents. On est en train de sonder certains profils.


    Vous êtes régulièrement cité dans de gros clubs (Liverpool, Manchester United…) Allez-vous pouvoir les faire patienter?
    Tout ce qui se dit actuellement dans les médias n’est pas forcément vrai. Ma responsabilité est de me concentrer sur Monaco et je la prends très au sérieux. Peu importe que je sois apprécié ou pas, j’ai toujours fait passer le club avant mes intérêts personnels. C’est ce que je vais continuer à faire. La vie est une question de timing, vous ne pouvez jamais dire jamais mais je veux laisser ce projet sur des rails solides.


    Pas d’inquiétude pour le prochain mercato donc?
    Si je m’exprime aujourd’hui, c’est justement pour mettre fin aux rumeurs, aux spéculations et aux inquiétudes. Avec de la clarté et de la transparence, on évite de prendre des mauvaises décisions, de basculer dans la panique ou dans des crises qui n’ont pas lieu d’être. Il y a toujours eu des bruits autour de moi, mais cette fois, je veux être clair. Je vais travailler pour qu’on réalise le meilleur mercato possible et pour ramener le profil idéal en vue de poursuivre l’histoire. Tout le monde doit être rassuré. Le club continue d’aller dans la bonne direction, avec les mêmes principes de travail.



    Votre départ peut-il influer sur l’avenir de Philippe Clement?
    On l’a embauché pour son profil tourné vers la progression des jeunes joueurs mais aussi pour sa capacité à faire gagner ses équipes, à l’image de ce qu’il a fait en Belgique.Il partage la même ambition que le club. Choisir le nouveau directeur sportif ne sera pas très différent du processus qui nous a convaincus de recruter notre entraîneur. On choisit les hommes en fonction de notre stratégie. Celle-ci ne change pas.


    Des joueurs importants du projet sont en fin de cycle (Fofana, Disasi...). Quelle va être votre stratégie cet été?
    D’une manière générale, le football est très cyclique. Notre stratégie implique que nos joueurs soient à un moment donné courtisés par de grands clubs. C’est en quelque sorte une juste récompense de tout le travail mis en place, une reconnaissance de nos qualités. On a un plan, bien sûr, pour identifier les successeurs de ces joueurs-là en interne et sur le marché. Il y a deux ans au poste de latéral droit, on avait le champion du monde Djibril Sidibé. Aujourd’hui, on a Vanderson qui est un grand talent et postule à une future sélection en équipe du Brésil. Évidemment, il faudra venir avec des offres très sérieuses, sinon nous n’écouterons pas.


    Certaines recrues comme Minamino ou Sarr continuent de décevoir.
    Leurs cas sont selon moi assez différents. Taki a poussé Aleksandr Golovin à devenir encore meilleur. Tous les joueurs ne peuvent pas jouer. Notre stratégie de recrutement repose là-dessus: on choisit des joueurs capables de commencer les matchs ou qui ont les qualités pour pousser les titulaires à performer davantage. On n’avait jamais vu un Aleksandr Golovin aussi régulier et décisif que cette saison. Est-ce qu’on aimerait que Minamino montre plus de choses? C’est une évidence. Pour Malang, je ne suis pas forcément d’accord avec les critiques dont il fait l’objet. Il a bien mieux joué qu’on ne le dit. Il s’entraîne bien, performe. Malheureusement, ses bons matchs ont souvent coïncidé avec des mauvais résultats de l’équipe. Mais ce n’est pas la responsabilité d’un seul joueur. Le bilan de Malang n’est pas juste.


    Avez-vous des regrets de ne pas avoir remplacé Badiashile cet hiver?
    Non. Avant sa vente, l’équipe avait joué 10 matchs sans lui. On aime toujours réécrire l’histoire. Benoît était encore en phase de développement. Vous-même, vous n’avez pas toujours écrit que des bons commentaires sur ses performances. Il faut une approche équilibrée. On a avec Sarr un joueur qui a disputé plus de 100 rencontres en L1, Maripan est international. Disasi a joué une finale de Coupe du monde. Sans compter Matsima, qui à 20 ans a un gros potentiel. Beaucoup d’équipes françaises seraient très heureuses de posséder un tel effectif. Les solutions internes étaient assez nombreuses.


    Sur le terrain, les dernières semaines ont été compliquées.
    L’élimination contre Leverkusen a été difficile à digérer. Je pense qu’on méritait de gagner. En championnat, ils ont raté sept penalties sur huit cette saison. Ce soir-là, ils ont mis les cinq. C’est toute la beauté et la cruauté du football. Je crois que cette défaite nous a affectés durant un certain temps. On est content d’avoir renoué avec la victoire à Ajaccio. On a récupéré certains joueurs importants. Je pense que l’équipe est prête à affronter le sprint final.


    Monaco est quatrième. Croyez-vous au podium?
    L’écart de points n’est pas impossible à surmonter (5 sur Marseille, 2 sur Lens). On a les armes pour mettre la pression sur les équipes devant nous. On l’a prouvé depuis novembre et jusqu’à ces dernières semaines. Le groupe est très déterminé..
    Dernière modification par kl0kl0 ; 22/03/2023 à 20h30.

  2. #1762
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    C’est l’article de Nice-Matin. Celui de l’équipe est-il différent ? Si quelqu’un l’a, merci d’avance.

    Sinon ce mec est quand même un génie. Si Golovin est devenu meilleur c’est grâce au recrutement de Minamino !!! Il n’a honte de rien.
    Le Ciel est trop haut, la Terre est trop basse, seul le Comptoir est la bonne hauteur... (San-A)

  3. #1763
    Entre à la 88ème
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    VERSION l'EQUIPE

    Spoiler:

    ]Éliminée le 23 février en barrages de Ligue Europa par le Bayer Leverkusen (3-2, 2-3, 3-5 aux t.a.b.), l'AS Monaco a peiné à se remobiliser ensuite en L1, où elle a enchaîné les mauvaises prestations (une victoire, un match nul et deux défaites). Désormais quatrième, à 3 points de la troisième place de Lens, elle doit cravacher pour finir sur le podium, l'objectif sportif de sa saison. Mais Paul Mitchell garde le sourire car il voit plus large, et il va surtout bientôt voir ailleurs : comme révélé par L'Équipe le 8 février, le directeur sportif s'apprête à quitter le club qu'il a restructuré depuis juin 2020. Le Britannique (41 ans) nous a expliqué ce mercredi cette décision.

    « Vous travaillez normalement mais vous allez partir bientôt. Comment gérez-vous cette situation ?
    On a parlé de différentes choses avec le propriétaire (Dimitri Rybolovlev) pour prolonger mon contrat (qui expire en 2024), mais je suis arrivé à la conclusion que j'avais fait tout ce pour quoi j'étais venu il y a trois ans. La reconstruction est achevée. Mon histoire va s'écrire ailleurs mais je dois aussi nous donner du temps pour trouver le bon successeur, afin que le club continue de travailler avec la même philosophie.



    À quoi vos prochains mois vont-ils ressembler ?
    Je serai extrêmement occupé, mais tout doit être fait dans la transparence. S'il n'y en a pas, des rumeurs peuvent créer de l'inconfort, et même des crises. Je vais me concentrer sur le mercato, et j'aurai aussi sur ma table le dossier du successeur.

    Comment s'occuper du mercato alors que les éventuelles recrues savent que vous allez quitter l'ASM ?
    Je ne crois pas que les joueurs signent à Monaco pour Paul Mitchell. Le club a une histoire et une stratégie. C'est pour cette dernière que les joueurs veulent le rejoindre. Ils ne viennent pas non plus pour les coaches. Ils signent pour ce qu'ils trouvent en entrant dans ce bâtiment, l'investissement dans la performance, une équipe européenne avec de l'ambition, un environnement où ils peuvent s'épanouir.



    « La leçon que doivent en tirer les jeunes, c'est que quand on prend un coup, on ne doit pas mettre trois ou quatre semaines pour s'en remettre »





    ]Savez-vous quand vous allez partir ?
    Il n'y a pas de deadline. L'ambition, c'est d'avoir le meilleur successeur. Si ça prend un jour, ça prendra un jour. Si ça prend cinq mois, ça prendra cinq mois. En communiquant ma décision le plus tôt possible, je veux la transition la plus douce possible.

    Êtes-vous sûr d'être encore là cet été ?
    L'idée n'est pas d'arriver à la fin de mon contrat, de prendre les dernières décisions et de partir le lendemain en laissant tout le monde dans l'incertitude. On va prendre tout le temps qu'il faut pour organiser mon remplacement.


    Vous avez embauché plusieurs cadres comme James Bunce, le directeur de la performance. Va-t-il partir avec vous ?
    Mon travail a été d'attirer les meilleurs spécialistes. James est très réputé dans son domaine, et il n'y a pas de corrélation avec moi. Notre seul point commun est notre passeport britannique (sourire). Il doit faire ses propres choix de carrière, c'est pareil pour le coach.


    Pour un entraîneur, il est souvent difficile de collaborer avec un directeur sportif qui ne l'a pas choisi. Vous avez d'ailleurs limogé Robert Moreno dans la foulée de votre arrivée. Votre départ fragilise-t-il Philippe Clement ?
    Non, car cela relève de la cohérence de notre stratégie. Quand on choisit un coach, on sait le profil qu'on veut. C'est quelqu'un qui doit nous permettre de trouver l'équilibre entre nos ambitions de victoire et le développement des jeunes joueurs. C'est la même chose pour le directeur sportif. Ce ne sera pas quelqu'un de différent, qui va travailler dans une autre direction, car ça endommagerait tout ce qu'on a mis en place.


    « Les tirs au but, c'est la loterie. Il est difficile d'y trouver de la logique »






    Comment analysez-vous les dernières déceptions ?
    On a été vraiment malchanceux contre Leverkusen. On a longtemps été la meilleure équipe, la plus proche de gagner. Les tirs au but, c'est la loterie. Il est difficile d'y trouver de la logique. Quand vous méritez la qualification et que vous êtes éliminés, il y a comme une gueule de bois. Il y a les blessures aussi, des baisses de forme, mais on a montré à Ajaccio (2-0, dimanche) qu'on avait retrouvé de la solidité. La leçon que doivent en tirer les jeunes, c'est que quand on prend un coup, on ne doit pas mettre trois ou quatre semaines pour s'en remettre.


    Vous évoquez la malchance après Leverkusen, comme après l'élimination en barrage de C1 contre le Chakhtior Donetsk en 2021, ou après celle au troisième tour préliminaire par le PSV Eindhoven l'été dernier. Ne s'agit-il pas en fait de vos limites ?
    Contre Donetsk (0-1, 2-2 a.p.), on avait beaucoup plus d'expected-goals qu'eux et on encaisse un but contre notre camp (de Ruben Aguilar) comme je n'en avais jamais vu. Tout le monde sera d'accord pour dire que c'est de la malchance. Le PSV (1-1, 2-3 a.p.), c'est une leçon pour apprendre la gestion des fins de match de ce niveau. Et quand Leverkusen marque cinq tirs au but sur cinq contre nous après en avoir raté sept sur huit cette saison, c'est de la chance pour eux.

    Ne peut-on pas plutôt en déduire que Nübel est un mauvais gardien ?
    Tous leurs tirs au but ont été exceptionnels, ils ne pouvaient pas mieux les tirer. C'est le foot.


    Vous vous appuyez beaucoup sur l'analyse scientifique, mais vous parlez de loterie pour les tirs au but.
    J'ai lu beaucoup de choses à ce sujet, notamment après la Coupe du monde. C'est difficile de trouver une logique car le travail ne paie pas forcément dans ce domaine. On essaie de contrôler tout ce qu'on peut, la façon de tirer des adversaires, les plongeons du gardien, le côté que nos tireurs doivent choisir, mais il y a quelque chose de plus à prendre en compte, la pression du jour J, la part d'irrationnel qui complique la préparation.


    « Si on avait acheté deux milieux il y a trois ans, Aurélien (Tchouaméni) et Youssouf (Fofana) ne seraient pas les joueurs qu'ils sont aujourd'hui »






    Regrettez-vous de ne pas avoir remplacé Benoît Badiashile, parti en janvier à Chelsea ?
    On doit développer des jeunes, donc on doit leur donner du temps de jeu. Si on avait acheté deux milieux il y a trois ans, Aurélien (Tchouaméni) et Youssouf (Fofana) ne seraient pas les joueurs qu'ils sont aujourd'hui. C'est pareil pour nos défenseurs.


    ]Mais l'objectif du club est aussi de jouer la Ligue des champions et vous n'y êtes jamais parvenu depuis 2020.
    Là aussi, on doit avoir une approche équilibrée, ce n'est pas comme mes prédécesseurs qui recevaient quasiment des chèques en blanc du propriétaire. On doit s'adapter au fair-play financier et aux nouvelles contraintes (Covid, crise des droits télé...). Entre 2018 et 2020, le club faisait partie des cinq plus dépensiers au monde et il a failli être relégué. Maintenant, l'équipe se bat pour le podium, en dépensant beaucoup moins et en développant beaucoup plus de joueurs.


    Le mercato d'été a-t-il été assez bon pour vous permettre d'atteindre les objectifs sportifs ?
    C'est encore un équilibre. Quand vous faites signer un joueur, on a toujours l'idée qu'il va changer le onze, mais il est aussi là pour challenger les titulaires, car toutes les recrues ne peuvent pas jouer. Un Takumi Minamino permet d'avoir la meilleure version d'Alexandre Golovine ou l'émergence d'Eliesse Ben Seghir. Malang Sarr rend meilleurs Axel Disasi et Guillermo Maripan. Ce que vous prenez pour du négatif peut être positif. »


  4. #1764
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    L'équipe au propre.

    Spoiler:

    Paul Mitchell, le directeur sportif de Monaco. (F. Porcu/L'Équipe)

    Éliminée le 23 février en barrages de Ligue Europa par le Bayer Leverkusen (3-2, 2-3, 3-5 aux t.a.b.), l'AS Monaco a peiné à se remobiliser ensuite en L1, où elle a enchaîné les mauvaises prestations (une victoire, un match nul et deux défaites). Désormais quatrième, à 3 points de la troisième place de Lens, elle doit cravacher pour finir sur le podium, l'objectif sportif de sa saison. Mais Paul Mitchell garde le sourire car il voit plus large, et il va surtout bientôt voir ailleurs : comme révélé par L'Équipe le 8 février, le directeur sportif s'apprête à quitter le club qu'il a restructuré depuis juin 2020. Le Britannique (41 ans) nous a expliqué ce mercredi cette décision.

    « Vous travaillez normalement mais vous allez partir bientôt. Comment gérez-vous cette situation ?
    On a parlé de différentes choses avec le propriétaire (Dimitri Rybolovlev) pour prolonger mon contrat (qui expire en 2024), mais je suis arrivé à la conclusion que j'avais fait tout ce pour quoi j'étais venu il y a trois ans. La reconstruction est achevée. Mon histoire va s'écrire ailleurs mais je dois aussi nous donner du temps pour trouver le bon successeur, afin que le club continue de travailler avec la même philosophie.


    À quoi vos prochains mois vont-ils ressembler ?
    Je serai extrêmement occupé, mais tout doit être fait dans la transparence. S'il n'y en a pas, des rumeurs peuvent créer de l'inconfort, et même des crises. Je vais me concentrer sur le mercato, et j'aurai aussi sur ma table le dossier du successeur.

    Comment s'occuper du mercato alors que les éventuelles recrues savent que vous allez quitter l'ASM ?
    Je ne crois pas que les joueurs signent à Monaco pour Paul Mitchell. Le club a une histoire et une stratégie. C'est pour cette dernière que les joueurs veulent le rejoindre. Ils ne viennent pas non plus pour les coaches. Ils signent pour ce qu'ils trouvent en entrant dans ce bâtiment, l'investissement dans la performance, une équipe européenne avec de l'ambition, un environnement où ils peuvent s'épanouir.

    « La leçon que doivent en tirer les jeunes, c'est que quand on prend un coup, on ne doit pas mettre trois ou quatre semaines pour s'en remettre






    Savez-vous quand vous allez partir ?
    Il n'y a pas de deadline. L'ambition, c'est d'avoir le meilleur successeur. Si ça prend un jour, ça prendra un jour. Si ça prend cinq mois, ça prendra cinq mois. En communiquant ma décision le plus tôt possible, je veux la transition la plus douce possible.



    Êtes-vous sûr d'être encore là cet été ?
    L'idée n'est pas d'arriver à la fin de mon contrat, de prendre les dernières décisions et de partir le lendemain en laissant tout le monde dans l'incertitude. On va prendre tout le temps qu'il faut pour organiser mon remplacement.

    Vous avez embauché plusieurs cadres comme James Bunce, le directeur de la performance. Va-t-il partir avec vous ?
    Mon travail a été d'attirer les meilleurs spécialistes. James est très réputé dans son domaine, et il n'y a pas de corrélation avec moi. Notre seul point commun est notre passeport britannique (sourire). Il doit faire ses propres choix de carrière, c'est pareil pour le coach.



    Pour un entraîneur, il est souvent difficile de collaborer avec un directeur sportif qui ne l'a pas choisi. Vous avez d'ailleurs limogé Robert Moreno dans la foulée de votre arrivée. Votre départ fragilise-t-il Philippe Clement ?
    Non, car cela relève de la cohérence de notre stratégie. Quand on choisit un coach, on sait le profil qu'on veut. C'est quelqu'un qui doit nous permettre de trouver l'équilibre entre nos ambitions de victoire et le développement des jeunes joueurs. C'est la même chose pour le directeur sportif. Ce ne sera pas quelqu'un de différent, qui va travailler dans une autre direction, car ça endommagerait tout ce qu'on a mis en place.


    Comment analysez-vous les dernières déceptions ?

    On a été vraiment malchanceux contre Leverkusen. On a longtemps été la meilleure équipe, la plus proche de gagner. Les tirs au but, c'est la loterie. Il est difficile d'y trouver de la logique. Quand vous méritez la qualification et que vous êtes éliminés, il y a comme une gueule de bois. Il y a les blessures aussi, des baisses de forme, mais on a montré à Ajaccio (2-0, dimanche) qu'on avait retrouvé de la solidité. La leçon que doivent en tirer les jeunes, c'est que quand on prend un coup, on ne doit pas mettre trois ou quatre semaines pour s'en remettre.

    Vous évoquez la malchance après Leverkusen, comme après l'élimination en barrage de C1 contre le Chakhtior Donetsk en 2021, ou après celle au troisième tour préliminaire par le PSV Eindhoven l'été dernier. Ne s'agit-il pas en fait de vos limites ?

    Contre Donetsk (0-1, 2-2 a.p.), on avait beaucoup plus d'expected-goals qu'eux et on encaisse un but contre notre camp (de Ruben Aguilar) comme je n'en avais jamais vu. Tout le monde sera d'accord pour dire que c'est de la malchance. Le PSV (1-1, 2-3 a.p.), c'est une leçon pour apprendre la gestion des fins de match de ce niveau. Et quand Leverkusen marque cinq tirs au but sur cinq contre nous après en avoir raté sept sur huit cette saison, c'est de la chance pour eux.

    Ne peut-on pas plutôt en déduire que Nübel est un mauvais gardien ?
    Tous leurs tirs au but ont été exceptionnels, ils ne pouvaient pas mieux les tirer. C'est le foot.


    ]Vous vous appuyez beaucoup sur l'analyse scientifique, mais vous parlez de loterie pour les tirs au but.
    J'ai lu beaucoup de choses à ce sujet, notamment après la Coupe du monde. C'est difficile de trouver une logique car le travail ne paie pas forcément dans ce domaine. On essaie de contrôler tout ce qu'on peut, la façon de tirer des adversaires, les plongeons du gardien, le côté que nos tireurs doivent choisir, mais il y a quelque chose de plus à prendre en compte, la pression du jour J, la part d'irrationnel qui complique la préparation.



    Regrettez-vous de ne pas avoir remplacé Benoît Badiashile, parti en janvier à Chelsea ?
    On doit développer des jeunes, donc on doit leur donner du temps de jeu. Si on avait acheté deux milieux il y a trois ans, Aurélien (Tchouaméni) et Youssouf (Fofana) ne seraient pas les joueurs qu'ils sont aujourd'hui. C'est pareil pour nos défenseurs.


    Mais l'objectif du club est aussi de jouer la Ligue des champions et vous n'y êtes jamais parvenu depuis 2020.
    Là aussi, on doit avoir une approche équilibrée, ce n'est pas comme mes prédécesseurs qui recevaient quasiment des chèques en blanc du propriétaire. On doit s'adapter au fair-play financier et aux nouvelles contraintes (Covid, crise des droits télé...). Entre 2018 et 2020, le club faisait partie des cinq plus dépensiers au monde et il a failli être relégué. Maintenant, l'équipe se bat pour le podium, en dépensant beaucoup moins et en développant beaucoup plus de joueurs.

    Le mercato d'été a-t-il été assez bon pour vous permettre d'atteindre les objectifs sportifs ?
    C'est encore un équilibre. Quand vous faites signer un joueur, on a toujours l'idée qu'il va changer le onze, mais il est aussi là pour challenger les titulaires, car toutes les recrues ne peuvent pas jouer. Un Takumi Minamino permet d'avoir la meilleure version d'Alexandre Golovine ou l'émergence d'Eliesse Ben Seghir. Malang Sarr rend meilleurs Axel Disasi et Guillermo Maripan. Ce que vous prenez pour du négatif peut être positif

  5. #1765
    18ème homme Avatar de Monaco_08
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    Pour une fois j’aime beaucoup les questions posées ! Notamment par l’équipe .
    Celle sur Nubel est savoureuse !

  6. #1766
    Entre à la 88ème Avatar de Leto
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    Ne dites plus "tel joueur est nul" mais "il permet à X d'être encore meilleur"

  7. #1767
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    Effectivement les questions sont consistantes et réalistes.

    Mais je reste sidéré de son avis sur le recrutement de l'été.
    Et les journalistes ont posé la bonne question en ciblant Minamino et Sarr.
    Ses réponses sont justes inadmissibles. Un DC qui tourne a 1ppm, qui fait peur a tous ses coéquipiers et un mec qui est ton premier choix et va finir a moins de 5 buts/ 5 passes dec. en n'étant pas blessé devant, il y a de quoi faire son mea culpa

    Sur la forme, on comprend qu'il esquive, qu'il nuance.
    Mais sur le fond, il donne vraiment l'impression du mec qui ne peut pas se tromper quand il recrute, jamais de la vie. Et ça c'est très dérangeant par principe dans des fonctions managériales.

    Je plains vraiment tout entraineur qui n'a pas le droit de dire à Mr Mitchell que les jakobs, boadu, diatta, jean Lucas, Nubel, Minamino et Malang Sarr ont montré des limites techniques non compatibles avec les exigences des postes joues et les objectifs. C'est pas une attaque frontale, méchante et pour se payer un DS. C'est une réalité très étayée.
    Dernière modification par zebanx ; 22/03/2023 à 21h20.

  8. #1768
    Star internationale Avatar de Maradona
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    Le plus triste, c'est le soutien de Rybo, je trouve.
    Là t'as l'impression que Mitchell peut faire avaler n'importe quelle couleuvre. Il a réponse à tout... La totalité de son argumentaire va dans son sens, permet de le dédouaner et de défendre sa politique sportive depuis 3 ans.
    Et il a réussi a obtenir la pleine confiance du boss qui, cerise sur le gâteau, lui permet de faire un dernier mercato tout en nommant son successeur. Perso, c'est du jamais vu, à ce niveau là.

    Et encore une fois, Micthell a raison de profiter de la situation. Il y a une telle incompétence à la tête de ce club, c'est l'halu!

  9. #1769
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    Il n'y a vraiment aucun intérêt à lire ce type. Tout ce qu'il sort c'est des mensonges, sa parole n'a vraiment pas le moindre intérêt.

    Vivement qu'il se casse et qu'on ait plus à se farcir son imbuvable autopompage.

    Je suis en revanche terriblement déçu et inquiet de savoir que le gars va choisir son successeur. Il va surtout pas mettre un copain à lui hein, intègre comme il est.

    Ce club me fout la gerbe. On mérite de manger de la merde pendant des années tellement que c'est n'importe quoi.

  10. #1770
    Entre à la 88ème
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    Son discours sur les joueurs n'est pas étonnant, il se dédouaner tout en protégeant les individualités.

    Par contre son avis sur le match de Leverkusen est inadmissible, car rien ne devrait l'empêcher d'être critique et pourtant il arrive à sortir qu'on méritait de passer aux points... À un moment ce manque d'ambition dans les médias, d'exigence, c'est pas possible.

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