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  1. #1
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    [Joueur] Rolland COURBIS - Défenseur - France

    Ayant vu que certains doutaient de l'attachement de Rolland a nos couleurs dans d'autre topic, je ressort un vieil article du placard, paru sur l'équipe, il y'a de cela dix ans, veille du match retour de la coupe de l'UEFA en 98/99 face face a notre ennemi.
    Alors peut-être que des choses ont changé depuis dix ans, néanmoins je le trouve particulièrement intéressant, étant donné qu'on a pas souvent l'occasion de le voir s'exprimer sur le club de cette manière...



    Courbis le Monégasque

    De Dominique Rousseau, 7 Décembre 1998

    Chaque fin de semaine, l'entraineur marseillais de l'OM retourne à Monaco. Il y est comme chez lui. Une situation paradoxale a la veille d'un match retour fraticide. Histoire d'un héros en terre "ennemie".

    Si c'était une fable, il serait le loup, mais Monaco n'est pas une bergerie. Le coq ? Il ne saurait être question de basse-cour en Principauté. Si c'était une comédie, il serait Peppone ou Raimu, mais Jean Tigana n'a rien de Don Camillo ou Fernandel. Comment décrire la relation de Rolland Courbis à Monaco ? Un peu comme suit : si l'OM se qualifie contre son adversaire Monégasque, mercredi, le drapeau noir va flotter sur la marmite d'Alain Ducasse, le chef étoilé de l'hotel de Paris. A 17 heures pétantes, quelques dames de l'establishement se proposent en effet d'y faire sauter force bouchons de champagne afin de fêter ça. La victoire de l'OM ? "Non, non, celle de Rolland ! Parcqu'il est notre héros". Il est donc le pirate adoré pour celles qui comptent parfois dans leur famille un ancien président du Milan AC ou de la Sampdoria de Gênes.

    Recruter pour muscler le jeu de l'ASM

    Il y'a vingt ans, Coubris aborde pour la première fois l'endroit, en force. Le stade Louis-II, première version, avec l'éléphant du zoo voisin en resquilleur d'honneur, est alors souvent le théatre du beau jeu, lequel ne paye pas toujours. L'AS Monaco navigue entre la Division 1 et Division 2, remonte a l'été 1977 et comprend qu'elle doit muscler son jeu. Rolland Courbis est recruté pour cela : "Nous sommes cinq a arriver a cette intersaison a l'initiative de Jean-Louis Campora : Noguès, Vitalis, Moizan, Gardon et moi. Pas exactement un recrutement poétique. On va dire qu'on apporte un certain dynamisme aux Dalger, Petit et Onnis. Monaco n'avait pas été champion depuis l'époque des Douis, Théo, Cossou au début des années 60, et nous, on le devient en 1978. Aujourd'hui quand tu parles à un supporter monégasque d'un certain âge, il ne va pas évoquer en premier le titre de 1982 iu 1988, mais celui-là. Et c'est aussi le début d'ubne époque ou l'ASM n'est plus jamais redescendu en Division 2, et n'a raté que deux ou trois fois une place européene en vingt ans".

    Ce Monaco n'est effectivement plus le même. Derrière, il y'a Vanucci, Courbis et Vitalis, dit "le Marquis" et la mémoire de l'éléphant fourmille de tacles mémorables. Comme celui de bienvenue dans la carrière de Courbis à Stopyra : "J'avais pour habitude, raconte l'ancien, de faire stratégiquement une grosse faute dans les cinq premières minutes, et plus l'ombre d'un coup-franc dans les quatre-vingt-cinq autres. Comme ça, le gars pouvait se demander si par hasard je ne l'avait pas en fait raté la première fois, se persuadant qu'il pourrait y avoir une deuxième a tout moment... Moi, on se souvient de ça. Dalger, c'était ses dribbles, et Onnis, ses buts. C'est comme ça. Quand je vois le traitement que subissent nos attaquants a l'OM aujourd'hui, je peux te dire que nous quand Dalger ou Onnis étaient ennuyés, sur un corner, dans un couloir, à la mi-temps, il y'aurait eu problème avec Moizan, Gardon, Vitalis, Vanucci et moi".

    Un réel attactement pour la Principauté

    C'était une autre époque : "Après les matchs, c'était rendez-vous chez Arturo, la pizzeria. Le problème diététique, c'était de savoir si ta pizza, tu la choisissais anchois ou fromage. Et accompagné d'eau plate, on ne pouvait pas dire que c'était digeste... Une fois, avec Correa, on rentre d'un déplacement à Bastia et on fait un détour ou Jimmy's. Le lendemain, j'étais dans le bureau de Campora. Quand il te reçoit comme ça, ce n'est pas qu'il crie, mais tu es mal...".

    De Sochaux a Monaco, puisque c'était le parcours de Rolland Courbis, il y'a un monde. Mais il relativise : "Il ne faut pas croire qu'ici, il n'y a que des gars qui prennent leur rolls pour aller au casino. Il y'a des gens simples, des méridionaux. Les joueurs, ils habitent Cap-Martin, Cap-d'Ail, moi j'habitais a la Turbie. Là, tu te retrouves dans les Alpes-Maritimes avec des gens qui ressemblent a ceux de chez moi. Moi, je passe trois ans a Sochaux avant d'aller à Monaco et à la Turbie, c'est comme si j'étais chez moi, avec des gens qui ont un accent proche du mien".

    Vingt ans après, Rolland Courbis fait pratiquement tous les weekends le déplacement de Marseille à Monaco. Pour des raisons privées, mais l'attachement de ce Marseillais type pour cette Principauté qui ne lui ressemble en rien est aussi réel : "C'est un endroit qui me plaît, c'est vrai. Et puis malgré toute la sympathie que j'ai pour Cassis ou Bandol, des endroits ou j'ai passé toute ma jeunesse, quand je termine un match et tout ce qu'il y'a après, si je dois passer le reste du repos que j'ai a répondre pourquoi, lui je ne l'ai pas fait sortir avant, pourquoi, lui, il raté ça... rapidement je peux fatiguer psychologiquement. Ici, une fois que j'ai rencontré sept ou huit personnes et qu'on s'est charrié, je souffle, je décompresse, je recharge les accrus et je peux rentrer dans le volcan". Et c'est à Monaco qu'il s'est fait son palmarès de joueurs : "En cinq ans, on a été européens a chaque fois en remportant deux titres de champion et une Coupe de France. Quinze ans après, cela veut dire que je suis pour Monaco quand on ne les rencontre pas".

    A l'hôtel de Paris, Rolland Courbis a table ouverte. A quelques jours du match retour contre l'AS Monaco, à part ses "groupies" et les membres du personnel qui viennent lui faire part de la confiance dans la qualification de l'OM, la présence du loup n'effarouche personne. Il est ici comme chez lui. Et si cela le devenait vraiment ? Entraineur de l'AS Monaco ? Lui, Rolland Courbis, le sulfureux ? "Il a été question que cela se fasse il y'a deux ans, raconte l'intéressé. J'ai eu des bruits en provenance de la Principauté de la part d'amis qui m'ont dit qu'il en était question. Mais cela n'a pas été plus loin".
    Si c'était un film, on dirait qu'il y'a dans le scénario, "des gentils et des méchants" et un pirate armé d'un sabre. L'action est en cours, on ne connaît pas l'épilogue.

    Ce que l'on sait, c'est qu'a la fin de cette semaine, Rolland Courbis retournera à Monaco. Il sera l'entraineur de l'OM, vainqueur de ou éliminé par l'équipe locale. Deux ou trois plaisanteries et cela n'ira pas plus loin. Il sera là, en ville. Là-haut, à la Turbie, Jean-Luc Ettori entraînera les gardiens. Dans les bureaux de l'AS Monaco, au stade Louis-II, il y'aura Jean Petit. Eux, ses anciens coéquipiers, sont restés au club. Lui, il est là sans être là. Mais, demain soir, ils seront face a face, et ce sera sans pitié.


    Citation Envoyé par gsg Voir le message
    J'ai 2 anédoctes marrantes, racontées par mon beau-frêre, qui était stagiaire à l'ASM avec Bellone.
    -Rentrant de sa 1ère sélection en EDF, BB était rentré dans le vestiaire (du vieux Louis II) en retard et en roulant des mécaniques...
    Courbis s'est levé, lui a fouttu une grosse tarte dans sa gueule et lui a dit : "ici, t'es à l'AS Monaco, tu arrives à l'heure et tu la plantes" !

  2. #2
    Night
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    Merci de nous faire profiter de cet article Jerry.

    Effectivement, on peut se demander si Rolland est toujours aussi attaché à nos couleurs, une décennie plus tard.

  3. #3
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    Il a souvent eu des mots gentils pour Monaco et il y a de fortes chances que son affection demeure,
    mais elle ne doit pas s'ébruiter car elle va à l'encontre de ses deux activités:
    entraineur et "consultant".

    En tant qu'entraineur, c'est jamais bien agréable d'avoir le sentiment que le mec est là par défaut, juste parce qu'il n'a pas de proposition de l'équipe de son coeur,
    en tant que consultant/journaliste (sic), on pourrait lui dire qu'il n'est pas objectif,

    d'où ce relatif silence depuis un bon bout de temps.
    Le sourire aux lèvres mais les yeux gorgés de larmes...

  4. #4
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    Petit article de thevintagefootballclub.blogspot.f sur les gouts musicaux de Rolland.
    Un fan de Sardou, Juan aime ça

    ROLLAND COURBIS. Franz « Alamo » Ferdinand style.



    En dehors du football et la routine des footings quotidiens, des mises au vert inutiles sauf pour aller jouer au casino du coin, Rolland Courbis est un homme comme tout le monde. Un gars simple qui jouit des petits plaisirs de la vie et s'adonne sans compter à ses passions extra-sportives. Son passe-temps favori ? La musique. Sans conteste son truc, son hobby, son violon d'Ingres-et-Loire, après le ballon rond. « J'adore, avoue le néo-monégasque au cours d'une interview à l'été 1977. Attention, c'est de musique et de variétés modernes dont je parle. Quand il y a un air qui m'accroche, je l'ai en tête, je le chante, même si je n'en connais pas l'interprète. Cela, il faut le demander à ma femme ». Comme son homme, maman est elle aussi chébran à écouter l'ex-international qui a le rythme dans la peau, et s'apprête à nous balancer du lourd en dressant la liste de ses artistes préférés. Bah alors Rolland, allons-y, c'est quoi donc de super funky qui tourne sur ta platine en ce moment ? « En tête de mon hit-parade personnel, c'est Michel Sardou que je placerai en n°1. Non seulement parce que j'apprécie ses chansons sur le plan musical, mais aussi et surtout à cause de sa personnalité. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec les positions qu'il prend, je crois qu'il dit sincèrement et sans détours ce qu'il pense. C'est une qualité que j'aime ». On repassera donc pour le genre « moderne », nous qui attendions XTC, The Jams ou Trust dans sa play-list. Courbis est plutôt chanson à texte, voir politique, mais dans un autre genre. Sans larsen, ni électricité. La faute à Dylan sans doute. Peu importe. Et le bouillant défenseur de sortir pêle-mêle le gratin de la chanson française. Un enfant du Roch Voisine des 70's gavé au son live du samedi soir de Maritie et Gilbert Carpentier. « Nicolas Peyrac, Gérard Lenormand, Julien Clerc. Voilà quelques-uns des autres chanteurs français que j'écoute avec plaisir ». La French Touch de l'époque, costards à paillettes et chevelures frisées. Marc sans Bolan en fait. Courbis apparaît sage dans ses goûts mais n'oublie pas son côté rebelle. « Et comment oublier Johnny Hallyday ». En effet comment l'oublier celui-là, surtout quand il met son costume violet. Notre banane métallique retombe comme un soufflet mais se redresse subitement à l'évocation de la suite. Roland Courbis aime bien jouer de vilains tours dans la vie, sur le pré et à Plilippe Manoeuvre. Vas-y Rolland, c'est rock au Palace. « J'ai longtemps été un fan des Beatles. Les Rolling Stones, Chicago, Donna Summer, font aussi partie des groupes et chanteurs étrangers que j'écoute le plus volontiers ». Lunettes noires pour nuits blanches et rock'n'rolland Courbis.

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