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Discussion: [Revue de presse]

  1. #2811
    Buteur providentiel Avatar de Pleneuf
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    J'ai trouvé cette conférence de presse soporifique. Pas réussi à tenir jusqu'au bout
    Ha llegado el tiempo del regresso del Muneco.

  2. #2812
    18ème homme
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    Citation Envoyé par El Conejito Voir le message
    En effet, je pense que c'est disproportionné par l'impatience (qui peut être justifiée même si ce n'est pas alarmant) et on est très loin des propos snobe de Jardim.

    Lorsqu'il évoque cette phrase, ce n'est pas pour dire que les supporters réclament Messi ou Ronaldo, mais de nouveaux joueurs confirmés. De ce que je comprends dans ses propos, c'est qu'ils ont confiance dans le groupe actuel, qu'ils souhaitent faire grandir ces jeunes joueurs (dont on sous-estime le niveau ?) et ne pas les bloquer.

    Pour le coup, je leur fais confiance, ils ont une meilleure connaissance du groupe que nous.

    Il a aussi indiqué avoir identifié des secteurs de jeux où l'on va recruter. Le mercato est loin d'être terminé.

    Maintenant, il n'y a plus qu'à voir à quel point il a correctement jaugé le groupe avec le staff.
    Je le comprends de la même manière que toi El Conejito. Je n'ai aucun doute sur le fait que le club aura les remplaçants pour jouer toutes les compétitions. Alors certes, cela n'a pas pu se faire avant le tp3 mais je pense que les raisons ont déjà été maintes fois évoquées sur le forum Transferts.

  3. #2813
    Star internationale Avatar de Maradona
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    Monaco-Matin: "Les tontons flingueurs".

    Spoiler:


  4. #2814
    Star internationale Avatar de Maradona
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    Monaco-Matin: "Le Souverain parle football sur RMC".


    Spoiler:


  5. #2815
    misterecho Favori des médias Avatar de GlobuleR&B
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    Tchouameni fait la une de l'Équipe, quelqu'un pour partager l'article complet svp ?

    https://www.lequipe.fr/Football/Arti...-trace/1297134

  6. #2816
    Buteur providentiel Avatar de Lowry
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    Citation Envoyé par GlobuleR&B Voir le message
    Tchouameni fait la une de l'Équipe, quelqu'un pour partager l'article complet svp ?

    https://www.lequipe.fr/Football/Arti...-trace/1297134
    Spoiler:

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Foot L1, Monaco
    issu du magazine
    Aurélien Tchouaméni : « J'ai envie de laisser une trace »
    Révélation de l'année 2021 qui l'a vu briller avec l'AS Monaco et s'imposer chez les Bleus, le milieu Aurélien Tchouaméni raconte les secrets de son ascension et la façon dont il envisage sa carrière. À 21 ans, il y a déjà beaucoup réfléchi.
    Anthony Clément et Antoine Maumon de Longevialle, à Monaco
    06 novembre 2021 à 13h10
    Destiné depuis son adolescence bordelaise à atteindre le plus haut niveau, Aurélien Tchouaméni n'a pas l'habitude de perdre du temps, mais tout s'est vraiment accéléré pour le milieu en 2021 : irrésistible à partir de janvier avec Monaco, qui s'est hissé à la troisième place de L1 en mai, le milieu a été élu meilleur espoir du Championnat et son ascension est devenue encore plus spectaculaire à la fin de l'été. Remplaçant pour sa première sélection avec les Espoirs en mars, il a découvert les Bleus le 1er septembre et s'y est naturellement installé. Titularisé lors de la finale de la Ligue des nations remportée contre l'Espagne (2-1, le 10 octobre), il est désormais une attraction européenne qui suscite les intérêts des plus grands clubs. À 21 ans, il est incontournable à Monaco et on l'annonce l'été prochain au Real Madrid, à Manchester United ou Chelsea, mais le bruit médiatique ne lui fait pas perdre son flegme. Tchouaméni sait où il veut aller, comment y parvenir, et il a les mots pour l'expliquer très clairement.

    « Qu'est-ce qui vous a le plus marqué cette année ?
    Je pense forcément à l'arrivée en équipe de France, plus symbolique. Mais, plus globalement, la seconde partie de la saison dernière m'a marqué. Avec Monaco, on a vraiment réussi à monter en puissance, et cela a permis à des individualités de ressortir, dont moi. Il y a le match à Paris où on gagne 2-0 (le 21 février), en prime time, c'était vraiment fort.

    Comment avez-vous vécu cette montée en puissance ?
    Je voyais que je faisais de grosses performances et que j'étais surtout capable de les réitérer. C'est facile de sortir un gros match de temps en temps, mais être constant sur une saison, c'est compliqué. Là, on était en mode rouleau compresseur. On avait constamment cette envie d'écraser l'adversaire, avec notre dimension physique qui est notre marque de fabrique.

    Le regard des gens a changé sur vous. Est-ce parfois difficile à assumer ?
    Ce n'est pas plus difficile car, depuis que je joue chez les jeunes, il y a toujours eu une attente autour de moi. Je l'ai intégrée dans ma manière d'être au quotidien. Ça fait partie du job. On sait que les gens vont vous encenser ou prendre moins de pincettes dans l'autre sens. J'ai cette capacité à prendre du recul, mais tu ne peux pas y échapper : je suis sur les réseaux sociaux, notre génération est forcément plus attentive à ce genre de choses. Même si tu ne veux pas voir, on va te taguer ou un ami va te dire qu'il a vu un article sur toi...

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Sentez-vous aussi votre nouveau statut sur le terrain ?
    Les adversaires me surveillent plus mais pas grand-chose n'a changé en club. L'année dernière, je jouais déjà beaucoup et c'est naturel pour moi de "leader", de donner des consignes. Jouer avec les Bleus ne change pas ma manière de jouer ou de parler à mes coéquipiers, et réciproquement. Si Youss' (Fofana, partenaire au milieu) n'apprécie pas ce que je fais, il sera le premier à me le dire. Dans ce groupe, on se dit toujours les choses entre quatre-z-yeux.

    Il y a souvent un contrecoup après les premières sélections. Comment l'évitez-vous ?
    Déjà, mon entourage et le coach (Niko Kovac) m'ont permis de redescendre sur terre rapidement. Après la victoire en Ligue des nations, j'ai savouré quelques jours, car, sinon, tu vas être un éternel insatisfait. Mais je sais vite switcher sur le match suivant. C'est surtout mental, il faut gérer la pression extérieure, qui devient plus forte. Je savais que ça allait arriver et ce recul m'a permis de ne pas baisser de niveau.

    « Je n'ai pas envie de finir ma carrière comme un joueur lambda, et qu'on m'oublie »


    Imaginiez-vous passer si vite de remplaçant chez les Espoirs à titulaire avec les A ?
    Pas du tout. Je disais tout à l'heure à ma famille que c'était fou de penser qu'il y a un an, on regardait les listes juste comme ça, et on espère maintenant entendre notre nom. C'était très bien d'être appelé en mars avec les Espoirs car je remplissais un objectif. Puis mon nom circulait dans les médias avant l'Euro. Je n'y croyais pas, mais j'étais un peu plus attentif à la liste, même s'il n'y a pas eu de surprise.

    Dans quel état d'esprit avez-vous découvert les Bleus ?
    En voulant prendre le plus d'infos possible, de l'expérience auprès des meilleurs. Je fais une belle perf en entrant contre la Bosnie (1-1, le 1er septembre), et là je me dis : pourquoi pas être titulaire contre l'Ukraine (il l'est, le 4 septembre, 1-1) ? En finale de la Ligue des nations, je me dis que je ne dois pas me prendre la tête. J'avais moins d'appréhension car j'avais été capable de le faire en entrant en demies contre la Belgique (à la place de Rabiot, à la 75e), une équipe du top niveau mondial. C'est une évolution, tu vois que tu as le niveau, tu remplis un objectif, tu t'en fixes d'autres.

    Réfléchissez-vous beaucoup à votre carrière ?
    J'ai des objectifs, des rêves, l'envie de jouer pour les meilleurs clubs, de gagner des titres, d'impacter mon sport, mon poste. Je veux qu'on se rappelle de moi pour des choses positives. J'ai envie de laisser une trace. Ce n'est pas juste jouer au foot, gagner de l'argent, des titres par-ci par-là, et après faire autre chose de ma vie. Je n'ai pas envie de finir ma carrière comme un joueur lambda, et qu'on m'oublie.

    Titulaire lors de la finale de la dernière Ligue des nations, Aurélien Tchouaméni, qui devance ici Marcos Alonso, reconnaît avoir « savouré quelques jours » la victoire face à l'Espagne (2-1). (Alain Mounic/L'Équipe)
    Titulaire lors de la finale de la dernière Ligue des nations, Aurélien Tchouaméni, qui devance ici Marcos Alonso, reconnaît avoir « savouré quelques jours » la victoire face à l'Espagne (2-1). (Alain Mounic/L'Équipe)
    Que signifie impacter son sport ? C'est voir votre maillot retiré, comme en NBA ?
    Alors ça, j'aimerais bien que ça se fasse dans le foot ! J'aime qu'on puisse récompenser le joueur pour son oeuvre. Si tu demandes à Cesc (Fabregas), il serait bien content d'avoir son maillot d'Arsenal accroché à l'Emirates Stadium !

    Les rêves de grands clubs peuvent se concrétiser dès l'été prochain, car on prédit votre départ. Vous y préparez-vous ?
    Quand j'ai commencé à Bordeaux, on se demandait déjà tous les étés si Aurélien Tchouaméni allait partir dans un club plus huppé. En 2018, les médias parlaient déjà de la Juve, du Milan. Je sais pertinemment que la vérité d'octobre n'est pas forcément celle de juin. Si je commence à penser que je vais partir, ça va se voir direct sur le terrain.

    « Ce n'est pas la une de "Marca" qui va me permettre de faire des tops matches »


    Comment rester imperturbable quand on fait la une de "Marca" deux jours d'affilée, au sujet d'un départ au Real Madrid ?
    J'étais à Paris, après la Ligue des nations. Je me réveille, je vois qu'on m'a appelé partout. C'est quoi cette histoire ? Mon père me téléphone, on parle de tout et n'importe quoi et il me dit qu'on lui a envoyé la une de Marca. J'étais allé sur Twitter et j'avais vu. Je lui ai dit que c'était cool mais aujourd'hui, qu'est-ce que ça vaut ? Rien. Ce n'est pas la une de Marca qui va me permettre de faire des tops matches. Ce n'est pas un gagne-pain. Mais c'est l'univers médiatique, le foot business. On parle de moi et demain, on parle d'un autre. Dans le vestiaire, ils m'ont chambré : "Ah ça y est, tu nous quittes déjà !" C'est flatteur, mais je ne me lève pas le matin en y pensant.

    Le concret, ce sont les Bleus. Qu'est-ce qui est si spécial à Clairefontaine ?
    Quand tu montes les marches du château, tu entres et tu vois des champions du monde, les meilleurs, et tu prends beaucoup de plaisir. À mon arrivée, je n'avais connu que le barrage de Ligue des champions perdu contre le Chakhtior Donetsk en août, et la Ligue Europa avec Bordeaux. Je n'avais pas de référence au top niveau. C'était un peu une terre inconnue. Je voulais savoir si Karim Benzema travaille autant qu'on le dit. Et oui, c'est vraiment un exemple...

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Vous notez beaucoup de choses sur votre téléphone. Qu'avez-vous noté à Clairefontaine ?
    Paul Pogba m'a dit lors de la première séance : "Si t'es là, c'est que t'as les qualités, n'aie pas peur de porter le ballon, montre ton jeu." Ça reste gravé dans ma tête, je ne le note pas. J'écris plutôt des citations qui m'inspirent quand je lis un livre. Là, j'en lis un sur Kobe Bryant et, avant un match, quand j'ai besoin de motivation, je vais lire les passages notés sur mon téléphone.

    Vous lisez beaucoup ?
    Pas comme ma mère, qui lit tout le temps, mais je lis des biographies de personnes qui ont atteint l'excellence. Je suis en train de lire un livre sur la période où les All Blacks étaient vraiment au top, le sélectionneur raconte leur mentalité au quotidien. Je m'inspire de plein de domaines, j'ai lu aussi le livre de Michelle Obama car c'est une figure emblématique.

    « J'essaye au maximum d'enrichir ma culture tactique, qui est à la base de tout dans le football »


    Quelle sorte de milieu voulez-vous être ?
    Un joueur complet. Quand il y a un milieu qui excelle dans un secteur, je m'en inspire pour progresser. En sélection, N'Golo Kanté excelle à la récupération et Paul Pogba dans tout ce qui est créativité. À l'entraînement, je regarde donc comment Paul fait pour voir le jeu avant tout le monde et délivrer un bon ballon, et comment N'Golo se déplace pour récupérer le ballon et être agressif. Je regarde la qualité de dernière passe de Kevin De Bruyne, et j'observe Cesc au quotidien. La manière dont il se déplace est exceptionnelle. Souvent je lui dis : "Putain, vous avez bossé à la Masia (le centre de formation du Barça) !"

    Comment vous présenteriez-vous à quelqu'un qui ne vous a jamais vu jouer ?
    Quand je suis arrivé en équipe de France, on me demandait d'avoir un rôle de récupérateur, d'avoir de l'impact physique, tout en conservant mes aptitudes offensives. À Monaco, je peux récupérer, avoir un impact défensif, mais j'ai également beaucoup plus de ballons quand l'équipe a la possession. Je dois donc développer aussi mes gammes offensives. J'essaye au maximum d'enrichir ma culture tactique, qui est à la base de tout dans le football. L'intelligence de jeu permet de s'adapter à n'importe quelle situation.

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Comment travaillez-vous ?
    J'ai un analyste vidéo, je lui donne les consignes du coach pour qu'il sache comment ça se passe. Et quand je suis un match de foot à la télé, je le regarde aussi comme acteur du jeu qui observe comment les grands milieux évoluent.

    Vous en regardez beaucoup ?
    Beaucoup, beaucoup... D'ailleurs quand il n'y a pas de match le soir, je m'ennuie un peu. (Sourire.)

    Quelle importance accordez-vous aux statistiques ?
    Ça peut t'être bénéfique comme ça peut te sortir de la réalité. Quand je regarde les stats de mon match face à Brest (0-2, dimanche dernier), je vois que j'ai récupéré 9 ou 10 ballons, ce qui est plutôt pas mal, mais je ne pense pas avoir eu l'impact défensif que je devais avoir.

    Quels chiffres regardez-vous en priorité ?
    À Monaco, on a un staff qui peut te dire : "Tu as couru tant de kilomètres, tu as cette distance à plus de 25 km/h, à plus de 20 km/h..." Parfois, j'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup couru alors qu'en fait, si. Je regarde aussi les passes dans le dernier tiers du terrain, les ballons récupérés, les duels, parce que je dois avoir un certain niveau d'exigence par rapport à ça. Il y a un niveau de base que j'essaye de garder, même quand je suis dans un jour moins bien.

    Le Monégasque, ici avec son coéquipier Alexandre Golovine, a pour ambition de devenir un joueur complet à son poste. Parmi ses modèles, N'Golo Kanté et Paul Pogba. (Sébastien Boué/L'Équipe)
    Le Monégasque, ici avec son coéquipier Alexandre Golovine, a pour ambition de devenir un joueur complet à son poste. Parmi ses modèles, N'Golo Kanté et Paul Pogba. (Sébastien Boué/L'Équipe)
    Regardez-vous de nouvelles choses ?
    Le nombre de sprints. Notre philosophie de jeu à l'ASM, c'est faire beaucoup de sprints, que ce soit dans le replacement ou pour demander le ballon. Si je n'en ai pas fait beaucoup, c'est que je n'étais pas dans notre identité de jeu.

    Comment avez-vous géré le passage à deux matches par semaine ?
    Il faut apprendre. On en parle dans le vestiaire car peu de joueurs avaient l'habitude d'enchaîner tous les trois jours. À Bordeaux, j'avais déjà joué la Ligue Europa, mais je ne jouais pas le jeudi et le dimanche. Un truc tout bête : quand tu joues une fois par semaine, tu peux te faire plaisir sur un repas après le match. Le lendemain aussi, car tu as jusqu'au week-end d'après pour récupérer. En jouant tous les trois jours, tu ne peux plus. J'ai aussi tendance à m'endormir super tard après les matches à cause de l'adrénaline. Là, je dois me coucher tôt le lendemain car j'aurai match dans deux ou trois jours.

    « Je suis très chambreur. Mais le terrain, c'est le terrain »


    Vous avez un discours très réfléchi, ne vous emportez pas sur le terrain. Vous lâchez-vous parfois ?
    Avec ma famille, je rigole de tout, je suis très chambreur. Mais le terrain, c'est le terrain. Quand on a des objectifs élevés, il faut se donner les moyens de réussir. C'est pour ça que j'essaye d'apprendre au quotidien.

    Vous décrivez une vie tournée vers le foot, où tout doit servir à vous améliorer...
    J'ai commencé à l'âge de 5 ans. J'ai toujours été conditionné. J'en parle à ma soeur : "Tu fais des études, mais tu ne me vois pas en faire maintenant. (Il a un Bac S.) Moi c'est foot, foot, foot." Je ne me vois pas faire autre chose. Je me suis toujours fixé des objectifs et j'ai toujours envie de mieux faire.

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Vous êtes très proche de Jules Koundé depuis votre formation à Bordeaux. Vous vous lancez des défis ?
    On se chambre plutôt. Lors de ma première sélection, il se fait expulser au bout de cinq minutes. Je lui dis : "Ça fait longtemps que je n'ai pas joué avec toi, j'entre et tu prends un rouge, abuse pas..." Contre la Belgique, un centre de Lukaku passe sous le pied de Jules, De Bruyne reprend et Lloris fait un arrêt dingue. Comme on a gagné, j'ai pu lui dire à la fin : "Sur le premier ballon, tu m'as fait un truc de fou, là..."

    Et que vous dit-il ?
    Pour mon troisième match en pro avec Bordeaux, j'ai joué contre Monaco et il m'avait vraiment chambré. Au milieu, ils avaient Youri Tielemans que j'allais presser comme je pressais les mecs en CFA, sauf qu'il arrivait toujours à m'éliminer sur sa prise de balle. Et encore aujourd'hui, Jules me parle de ça... C'est marrant, parce qu'après la Belgique, je lui ai dit : "Tu m'as toujours chambré sur Tielemans, on se retrouve là et on l'a éliminé."

    « Avant l'Espagne, j'ai envoyé un message à Cesc Fabregas pour en savoir plus sur leur jeu, comment aborder une finale, et il m'a donné plein de conseils »


    C'est ça, la progression ?
    C'est plein de choses comme ça. Ou c'est quand tu es avec Cesc Fabregas à l'entraînement. Avant tu le regardais à Barcelone, et maintenant tu joues avec lui.

    Et vous prenez sa place...
    Non... Il a tout fait dans le foot. J'aime qu'il me conseille même si on joue au même poste. Avant l'Espagne, je lui ai envoyé un message pour en savoir plus sur leur jeu, comment aborder une finale, et il m'a donné plein de conseils.

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Par exemple ?
    L'Espagne est une équipe qui a énormément le ballon et la première chose que tu dois faire, quand tu le récupères, c'est d'essayer de la transpercer en recherchant la verticalité tout de suite. Il connaît le foot car sur le second but, on récupère, on se projette vite, et Kylian (Mbappé) marque.

    C'est vous qui êtes allé vers Fabregas la première fois ?
    Je suis très curieux et capable de mettre mon ego de côté. Peut-être que certains joueurs sont timides ou ne veulent simplement pas déranger, mais je n'ai pas cette gêne. À Bordeaux, je demandais souvent des conseils à Laurent Koscielny, Benoît Costil, Jimmy Briand. Je l'ai fait aussi cet été avec Patrick Vieira car c'est une référence à mon poste et Cesc m'a donné son numéro. Quand je l'ai raconté, le coach Deschamps m'a dit : "Je suis énervé parce que tu ne m'as pas appelé, moi !" (Rires.) Vieira m'envoie encore des messages : "J'ai bien aimé ta performance", "Tu aurais peut-être pu faire ça mieux..."

    Et vous, personne ne vous pose de questions ?
    Pas encore. (Sourire.) Mais ce serait justement ça, impacter son sport. Si on vient te demander comment tu as fait pour performer, ça veut dire que tu as eu un impact. »

    publié le 6 novembre 2021 à 13h10

  7. #2817
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    Désolé de retomber dessus encore mais il y a une phrase qui résume le staff et Kovac:

    Quels chiffres regardez-vous en priorité ?
    À Monaco, on a un staff qui peut te dire : "Tu as couru tant de kilomètres, tu as cette distance à plus de 25 km/h, à plus de 20 km/h..." Parfois, j'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup couru alors qu'en fait, si. Je regarde aussi les passes dans le dernier tiers du terrain, les ballons récupérés, les duels, parce que je dois avoir un certain niveau d'exigence par rapport à ça. Il y a un niveau de base que j'essaye de garder, même quand je suis dans un jour moins bien.

  8. #2818
    Buteur providentiel Avatar de Lowry
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    Plus des marathoniens que des footballeurs ou artistes

  9. #2819
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    Citation Envoyé par Lowry Voir le message
    Spoiler:

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Foot L1, Monaco
    issu du magazine
    Aurélien Tchouaméni : « J'ai envie de laisser une trace »
    Révélation de l'année 2021 qui l'a vu briller avec l'AS Monaco et s'imposer chez les Bleus, le milieu Aurélien Tchouaméni raconte les secrets de son ascension et la façon dont il envisage sa carrière. À 21 ans, il y a déjà beaucoup réfléchi.
    Anthony Clément et Antoine Maumon de Longevialle, à Monaco
    06 novembre 2021 à 13h10
    Destiné depuis son adolescence bordelaise à atteindre le plus haut niveau, Aurélien Tchouaméni n'a pas l'habitude de perdre du temps, mais tout s'est vraiment accéléré pour le milieu en 2021 : irrésistible à partir de janvier avec Monaco, qui s'est hissé à la troisième place de L1 en mai, le milieu a été élu meilleur espoir du Championnat et son ascension est devenue encore plus spectaculaire à la fin de l'été. Remplaçant pour sa première sélection avec les Espoirs en mars, il a découvert les Bleus le 1er septembre et s'y est naturellement installé. Titularisé lors de la finale de la Ligue des nations remportée contre l'Espagne (2-1, le 10 octobre), il est désormais une attraction européenne qui suscite les intérêts des plus grands clubs. À 21 ans, il est incontournable à Monaco et on l'annonce l'été prochain au Real Madrid, à Manchester United ou Chelsea, mais le bruit médiatique ne lui fait pas perdre son flegme. Tchouaméni sait où il veut aller, comment y parvenir, et il a les mots pour l'expliquer très clairement.

    « Qu'est-ce qui vous a le plus marqué cette année ?
    Je pense forcément à l'arrivée en équipe de France, plus symbolique. Mais, plus globalement, la seconde partie de la saison dernière m'a marqué. Avec Monaco, on a vraiment réussi à monter en puissance, et cela a permis à des individualités de ressortir, dont moi. Il y a le match à Paris où on gagne 2-0 (le 21 février), en prime time, c'était vraiment fort.

    Comment avez-vous vécu cette montée en puissance ?
    Je voyais que je faisais de grosses performances et que j'étais surtout capable de les réitérer. C'est facile de sortir un gros match de temps en temps, mais être constant sur une saison, c'est compliqué. Là, on était en mode rouleau compresseur. On avait constamment cette envie d'écraser l'adversaire, avec notre dimension physique qui est notre marque de fabrique.

    Le regard des gens a changé sur vous. Est-ce parfois difficile à assumer ?
    Ce n'est pas plus difficile car, depuis que je joue chez les jeunes, il y a toujours eu une attente autour de moi. Je l'ai intégrée dans ma manière d'être au quotidien. Ça fait partie du job. On sait que les gens vont vous encenser ou prendre moins de pincettes dans l'autre sens. J'ai cette capacité à prendre du recul, mais tu ne peux pas y échapper : je suis sur les réseaux sociaux, notre génération est forcément plus attentive à ce genre de choses. Même si tu ne veux pas voir, on va te taguer ou un ami va te dire qu'il a vu un article sur toi...

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Sentez-vous aussi votre nouveau statut sur le terrain ?
    Les adversaires me surveillent plus mais pas grand-chose n'a changé en club. L'année dernière, je jouais déjà beaucoup et c'est naturel pour moi de "leader", de donner des consignes. Jouer avec les Bleus ne change pas ma manière de jouer ou de parler à mes coéquipiers, et réciproquement. Si Youss' (Fofana, partenaire au milieu) n'apprécie pas ce que je fais, il sera le premier à me le dire. Dans ce groupe, on se dit toujours les choses entre quatre-z-yeux.

    Il y a souvent un contrecoup après les premières sélections. Comment l'évitez-vous ?
    Déjà, mon entourage et le coach (Niko Kovac) m'ont permis de redescendre sur terre rapidement. Après la victoire en Ligue des nations, j'ai savouré quelques jours, car, sinon, tu vas être un éternel insatisfait. Mais je sais vite switcher sur le match suivant. C'est surtout mental, il faut gérer la pression extérieure, qui devient plus forte. Je savais que ça allait arriver et ce recul m'a permis de ne pas baisser de niveau.

    « Je n'ai pas envie de finir ma carrière comme un joueur lambda, et qu'on m'oublie »


    Imaginiez-vous passer si vite de remplaçant chez les Espoirs à titulaire avec les A ?
    Pas du tout. Je disais tout à l'heure à ma famille que c'était fou de penser qu'il y a un an, on regardait les listes juste comme ça, et on espère maintenant entendre notre nom. C'était très bien d'être appelé en mars avec les Espoirs car je remplissais un objectif. Puis mon nom circulait dans les médias avant l'Euro. Je n'y croyais pas, mais j'étais un peu plus attentif à la liste, même s'il n'y a pas eu de surprise.

    Dans quel état d'esprit avez-vous découvert les Bleus ?
    En voulant prendre le plus d'infos possible, de l'expérience auprès des meilleurs. Je fais une belle perf en entrant contre la Bosnie (1-1, le 1er septembre), et là je me dis : pourquoi pas être titulaire contre l'Ukraine (il l'est, le 4 septembre, 1-1) ? En finale de la Ligue des nations, je me dis que je ne dois pas me prendre la tête. J'avais moins d'appréhension car j'avais été capable de le faire en entrant en demies contre la Belgique (à la place de Rabiot, à la 75e), une équipe du top niveau mondial. C'est une évolution, tu vois que tu as le niveau, tu remplis un objectif, tu t'en fixes d'autres.

    Réfléchissez-vous beaucoup à votre carrière ?
    J'ai des objectifs, des rêves, l'envie de jouer pour les meilleurs clubs, de gagner des titres, d'impacter mon sport, mon poste. Je veux qu'on se rappelle de moi pour des choses positives. J'ai envie de laisser une trace. Ce n'est pas juste jouer au foot, gagner de l'argent, des titres par-ci par-là, et après faire autre chose de ma vie. Je n'ai pas envie de finir ma carrière comme un joueur lambda, et qu'on m'oublie.

    Titulaire lors de la finale de la dernière Ligue des nations, Aurélien Tchouaméni, qui devance ici Marcos Alonso, reconnaît avoir « savouré quelques jours » la victoire face à l'Espagne (2-1). (Alain Mounic/L'Équipe)
    Titulaire lors de la finale de la dernière Ligue des nations, Aurélien Tchouaméni, qui devance ici Marcos Alonso, reconnaît avoir « savouré quelques jours » la victoire face à l'Espagne (2-1). (Alain Mounic/L'Équipe)
    Que signifie impacter son sport ? C'est voir votre maillot retiré, comme en NBA ?
    Alors ça, j'aimerais bien que ça se fasse dans le foot ! J'aime qu'on puisse récompenser le joueur pour son oeuvre. Si tu demandes à Cesc (Fabregas), il serait bien content d'avoir son maillot d'Arsenal accroché à l'Emirates Stadium !

    Les rêves de grands clubs peuvent se concrétiser dès l'été prochain, car on prédit votre départ. Vous y préparez-vous ?
    Quand j'ai commencé à Bordeaux, on se demandait déjà tous les étés si Aurélien Tchouaméni allait partir dans un club plus huppé. En 2018, les médias parlaient déjà de la Juve, du Milan. Je sais pertinemment que la vérité d'octobre n'est pas forcément celle de juin. Si je commence à penser que je vais partir, ça va se voir direct sur le terrain.

    « Ce n'est pas la une de "Marca" qui va me permettre de faire des tops matches »


    Comment rester imperturbable quand on fait la une de "Marca" deux jours d'affilée, au sujet d'un départ au Real Madrid ?
    J'étais à Paris, après la Ligue des nations. Je me réveille, je vois qu'on m'a appelé partout. C'est quoi cette histoire ? Mon père me téléphone, on parle de tout et n'importe quoi et il me dit qu'on lui a envoyé la une de Marca. J'étais allé sur Twitter et j'avais vu. Je lui ai dit que c'était cool mais aujourd'hui, qu'est-ce que ça vaut ? Rien. Ce n'est pas la une de Marca qui va me permettre de faire des tops matches. Ce n'est pas un gagne-pain. Mais c'est l'univers médiatique, le foot business. On parle de moi et demain, on parle d'un autre. Dans le vestiaire, ils m'ont chambré : "Ah ça y est, tu nous quittes déjà !" C'est flatteur, mais je ne me lève pas le matin en y pensant.

    Le concret, ce sont les Bleus. Qu'est-ce qui est si spécial à Clairefontaine ?
    Quand tu montes les marches du château, tu entres et tu vois des champions du monde, les meilleurs, et tu prends beaucoup de plaisir. À mon arrivée, je n'avais connu que le barrage de Ligue des champions perdu contre le Chakhtior Donetsk en août, et la Ligue Europa avec Bordeaux. Je n'avais pas de référence au top niveau. C'était un peu une terre inconnue. Je voulais savoir si Karim Benzema travaille autant qu'on le dit. Et oui, c'est vraiment un exemple...

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Vous notez beaucoup de choses sur votre téléphone. Qu'avez-vous noté à Clairefontaine ?
    Paul Pogba m'a dit lors de la première séance : "Si t'es là, c'est que t'as les qualités, n'aie pas peur de porter le ballon, montre ton jeu." Ça reste gravé dans ma tête, je ne le note pas. J'écris plutôt des citations qui m'inspirent quand je lis un livre. Là, j'en lis un sur Kobe Bryant et, avant un match, quand j'ai besoin de motivation, je vais lire les passages notés sur mon téléphone.

    Vous lisez beaucoup ?
    Pas comme ma mère, qui lit tout le temps, mais je lis des biographies de personnes qui ont atteint l'excellence. Je suis en train de lire un livre sur la période où les All Blacks étaient vraiment au top, le sélectionneur raconte leur mentalité au quotidien. Je m'inspire de plein de domaines, j'ai lu aussi le livre de Michelle Obama car c'est une figure emblématique.

    « J'essaye au maximum d'enrichir ma culture tactique, qui est à la base de tout dans le football »


    Quelle sorte de milieu voulez-vous être ?
    Un joueur complet. Quand il y a un milieu qui excelle dans un secteur, je m'en inspire pour progresser. En sélection, N'Golo Kanté excelle à la récupération et Paul Pogba dans tout ce qui est créativité. À l'entraînement, je regarde donc comment Paul fait pour voir le jeu avant tout le monde et délivrer un bon ballon, et comment N'Golo se déplace pour récupérer le ballon et être agressif. Je regarde la qualité de dernière passe de Kevin De Bruyne, et j'observe Cesc au quotidien. La manière dont il se déplace est exceptionnelle. Souvent je lui dis : "Putain, vous avez bossé à la Masia (le centre de formation du Barça) !"

    Comment vous présenteriez-vous à quelqu'un qui ne vous a jamais vu jouer ?
    Quand je suis arrivé en équipe de France, on me demandait d'avoir un rôle de récupérateur, d'avoir de l'impact physique, tout en conservant mes aptitudes offensives. À Monaco, je peux récupérer, avoir un impact défensif, mais j'ai également beaucoup plus de ballons quand l'équipe a la possession. Je dois donc développer aussi mes gammes offensives. J'essaye au maximum d'enrichir ma culture tactique, qui est à la base de tout dans le football. L'intelligence de jeu permet de s'adapter à n'importe quelle situation.

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Comment travaillez-vous ?
    J'ai un analyste vidéo, je lui donne les consignes du coach pour qu'il sache comment ça se passe. Et quand je suis un match de foot à la télé, je le regarde aussi comme acteur du jeu qui observe comment les grands milieux évoluent.

    Vous en regardez beaucoup ?
    Beaucoup, beaucoup... D'ailleurs quand il n'y a pas de match le soir, je m'ennuie un peu. (Sourire.)

    Quelle importance accordez-vous aux statistiques ?
    Ça peut t'être bénéfique comme ça peut te sortir de la réalité. Quand je regarde les stats de mon match face à Brest (0-2, dimanche dernier), je vois que j'ai récupéré 9 ou 10 ballons, ce qui est plutôt pas mal, mais je ne pense pas avoir eu l'impact défensif que je devais avoir.

    Quels chiffres regardez-vous en priorité ?
    À Monaco, on a un staff qui peut te dire : "Tu as couru tant de kilomètres, tu as cette distance à plus de 25 km/h, à plus de 20 km/h..." Parfois, j'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup couru alors qu'en fait, si. Je regarde aussi les passes dans le dernier tiers du terrain, les ballons récupérés, les duels, parce que je dois avoir un certain niveau d'exigence par rapport à ça. Il y a un niveau de base que j'essaye de garder, même quand je suis dans un jour moins bien.

    Le Monégasque, ici avec son coéquipier Alexandre Golovine, a pour ambition de devenir un joueur complet à son poste. Parmi ses modèles, N'Golo Kanté et Paul Pogba. (Sébastien Boué/L'Équipe)
    Le Monégasque, ici avec son coéquipier Alexandre Golovine, a pour ambition de devenir un joueur complet à son poste. Parmi ses modèles, N'Golo Kanté et Paul Pogba. (Sébastien Boué/L'Équipe)
    Regardez-vous de nouvelles choses ?
    Le nombre de sprints. Notre philosophie de jeu à l'ASM, c'est faire beaucoup de sprints, que ce soit dans le replacement ou pour demander le ballon. Si je n'en ai pas fait beaucoup, c'est que je n'étais pas dans notre identité de jeu.

    Comment avez-vous géré le passage à deux matches par semaine ?
    Il faut apprendre. On en parle dans le vestiaire car peu de joueurs avaient l'habitude d'enchaîner tous les trois jours. À Bordeaux, j'avais déjà joué la Ligue Europa, mais je ne jouais pas le jeudi et le dimanche. Un truc tout bête : quand tu joues une fois par semaine, tu peux te faire plaisir sur un repas après le match. Le lendemain aussi, car tu as jusqu'au week-end d'après pour récupérer. En jouant tous les trois jours, tu ne peux plus. J'ai aussi tendance à m'endormir super tard après les matches à cause de l'adrénaline. Là, je dois me coucher tôt le lendemain car j'aurai match dans deux ou trois jours.

    « Je suis très chambreur. Mais le terrain, c'est le terrain »


    Vous avez un discours très réfléchi, ne vous emportez pas sur le terrain. Vous lâchez-vous parfois ?
    Avec ma famille, je rigole de tout, je suis très chambreur. Mais le terrain, c'est le terrain. Quand on a des objectifs élevés, il faut se donner les moyens de réussir. C'est pour ça que j'essaye d'apprendre au quotidien.

    Vous décrivez une vie tournée vers le foot, où tout doit servir à vous améliorer...
    J'ai commencé à l'âge de 5 ans. J'ai toujours été conditionné. J'en parle à ma soeur : "Tu fais des études, mais tu ne me vois pas en faire maintenant. (Il a un Bac S.) Moi c'est foot, foot, foot." Je ne me vois pas faire autre chose. Je me suis toujours fixé des objectifs et j'ai toujours envie de mieux faire.

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Vous êtes très proche de Jules Koundé depuis votre formation à Bordeaux. Vous vous lancez des défis ?
    On se chambre plutôt. Lors de ma première sélection, il se fait expulser au bout de cinq minutes. Je lui dis : "Ça fait longtemps que je n'ai pas joué avec toi, j'entre et tu prends un rouge, abuse pas..." Contre la Belgique, un centre de Lukaku passe sous le pied de Jules, De Bruyne reprend et Lloris fait un arrêt dingue. Comme on a gagné, j'ai pu lui dire à la fin : "Sur le premier ballon, tu m'as fait un truc de fou, là..."

    Et que vous dit-il ?
    Pour mon troisième match en pro avec Bordeaux, j'ai joué contre Monaco et il m'avait vraiment chambré. Au milieu, ils avaient Youri Tielemans que j'allais presser comme je pressais les mecs en CFA, sauf qu'il arrivait toujours à m'éliminer sur sa prise de balle. Et encore aujourd'hui, Jules me parle de ça... C'est marrant, parce qu'après la Belgique, je lui ai dit : "Tu m'as toujours chambré sur Tielemans, on se retrouve là et on l'a éliminé."

    « Avant l'Espagne, j'ai envoyé un message à Cesc Fabregas pour en savoir plus sur leur jeu, comment aborder une finale, et il m'a donné plein de conseils »


    C'est ça, la progression ?
    C'est plein de choses comme ça. Ou c'est quand tu es avec Cesc Fabregas à l'entraînement. Avant tu le regardais à Barcelone, et maintenant tu joues avec lui.

    Et vous prenez sa place...
    Non... Il a tout fait dans le foot. J'aime qu'il me conseille même si on joue au même poste. Avant l'Espagne, je lui ai envoyé un message pour en savoir plus sur leur jeu, comment aborder une finale, et il m'a donné plein de conseils.

    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Le milieu de terrain de l'ASM Aurélien Tchouaméni. (Felipe Barbosa/L'Équipe)
    Par exemple ?
    L'Espagne est une équipe qui a énormément le ballon et la première chose que tu dois faire, quand tu le récupères, c'est d'essayer de la transpercer en recherchant la verticalité tout de suite. Il connaît le foot car sur le second but, on récupère, on se projette vite, et Kylian (Mbappé) marque.

    C'est vous qui êtes allé vers Fabregas la première fois ?
    Je suis très curieux et capable de mettre mon ego de côté. Peut-être que certains joueurs sont timides ou ne veulent simplement pas déranger, mais je n'ai pas cette gêne. À Bordeaux, je demandais souvent des conseils à Laurent Koscielny, Benoît Costil, Jimmy Briand. Je l'ai fait aussi cet été avec Patrick Vieira car c'est une référence à mon poste et Cesc m'a donné son numéro. Quand je l'ai raconté, le coach Deschamps m'a dit : "Je suis énervé parce que tu ne m'as pas appelé, moi !" (Rires.) Vieira m'envoie encore des messages : "J'ai bien aimé ta performance", "Tu aurais peut-être pu faire ça mieux..."

    Et vous, personne ne vous pose de questions ?
    Pas encore. (Sourire.) Mais ce serait justement ça, impacter son sport. Si on vient te demander comment tu as fait pour performer, ça veut dire que tu as eu un impact. »

    publié le 6 novembre 2021 à 13h10
    Merci Lowry

  10. #2820
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    Citation Envoyé par kl0kl0 Voir le message
    Désolé de retomber dessus encore mais il y a une phrase qui résume le staff et Kovac:
    "Regardez-vous de nouvelles choses ?
    Le nombre de sprints. Notre philosophie de jeu à l'ASM, c'est faire beaucoup de sprints, que ce soit dans le replacement ou pour demander le ballon. Si je n'en ai pas fait beaucoup, c'est que je n'étais pas dans notre identité de jeu."

    Même chose ci-dessus, comme si "être intense" prenait le pas sur "bien se déplacer". Nos joueurs peuvent courir autant qu'ils peuvent, s'ils le font au mauvais timing et dans la mauvaise zone ça ne sert à rien.

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