[Topic Actualité]

[romulo]

A comme c'est beau ce Printemps Arabe qu'on nous a tant vanté du côté de Saint Germain des Près !

[Agen]

En même temps s'ils n'avaient rien fait, ils seraient restés sous ces dictatures. Ils ont donc le mérite de s'être révoltés.
Là effectivement ce n'est pas une réussite immédiate, mais je te rappelle que la France a mis un siècle avant de se stabiliser politiquement, donc bon, on savait que ça allait être très long.

Je ne désespère pas.

[giancarlo]

En même temps s'ils n'avaient rien fait, ils seraient restés sous ces dictatures. Ils ont donc le mérite de s'être révoltés.
Là effectivement ce n'est pas une réussite immédiate, mais je te rappelle que la France a mis un siècle avant de se stabiliser politiquement, donc bon, on savait que ça allait être très long.

Je ne désespère pas.

Tu considères qu'on est stable ?

[Agen]

Trop compliqué pour moi cette question, ne m'y connaissant pas trop, mais disons que depuis la 3ème république, oui je nous considère comme stable (hors guerres, commune...).

Ya pas à chier quoi, même si ce système est largement critiquable (je le critique), depuis plus de 100 ans, on vit dans la paix et la sécurité. Tout est relatif après, mais par rapport aux périodes de Monarchie, Empire ou quand tu compares aux pays non occidentaux, je nous trouve bien loti.

[Scaythe]

Ils ont donc le mérite de s'être révoltés.

Un peu facile de se révolter et de vouloir ensuite émigrer en masse.

[Boniface]

Un peu facile de se révolter et de vouloir ensuite émigrer en masse.

Tu as des arguments ou bien.. ?

[Scaythe]

Yes Boni, factuel je suis.
Le flux de migrants tunisiens en Italie, ça te parle ?

[Turtle]

@ Romulo: Tu vis (parfois) dans le fantasme et les fantasmagories.
D'une, s'il y a UNE pensée unique et unitaire de Saint-Germain, je veux bien la connaître.

De deux, à la suite de l'exemple Iranien de 1979 où le Shah avait été chassé par l'ayatollah Khomeiny au profit d'une révolution... islamique qui avait été d'abord applaudie par une grande partie de la classe politico-intellectuelle,
on est désormais beaucoup beaucoup plus méfiant.

Ainsi dès les premiers évènements, des intellectuels de tous bords comme Gilles Kepel, Alain Finkenlkraut, Christophe Barbier, Jean Daniel et cent autres ont dit comme il fallait être prudent,
et tout ce qui connaisse un peu le Moyen Orient savent que les dictatures, en dépit de tous leurs défauts, étaient des digues contre le fondamentalisme et l'islamisme.
Donc les conséquences et les risques ont été perçues dès le début.

D'ailleurs, et je m'adresse à Blueb par exemple,
la situation en Syrie est bien plus complexe que celle d'un combat gentil/méchant et la non-intervention n'est pas dûe à de la mollesse ou de la faiblesse.
C'est tout l'équilibre du monde arabe qui est un jeu,
un équilibre qui repose depuis la fin de la seconde WW sur les oppositions chiites/sunnites, états théocratiques/états laïques, coopération avec l'Occident/non-alignement, socialisme/islam,
et Bachar El-Assad est dans la lignée - même si... - du parti Baas. Or cela semble avoir été jusqu'à présent une de ces seules lignes politiques possibles pour faire coexister les minorités (alaouites, coptes).
Si la Syrie d'El-Assad tombe, le Liban s'embrase probablement par exemple.

J'ai encore beaucoup à apprendre sur la question, je dis les choses humblement et d'autres bien plus calés que moi pourraient approfondir à profusion,
mais je signale juste l'extrême complexité de ces dossiers,
qui mêlent géopolitque, géostratégie, question religieuse, confessionnelle, et ce, dans un climat extrêmement tendu où la théorie du "choc des civilisations" fait rage.

En l'espèce, il n'y a ni vrai, ni faux ; ni bon, ni mauvais. Il y a des choix à faire. Ou plutôt des paris.
Nous sommes sur une corde tendue au-dessus de l'abîme avec des précipices de chaque côté.

[Kassad]

Un peu facile de se révolter et de vouloir ensuite émigrer en masse.

Ouais, c'est vrai que se révolter (au sens concret, en descendant dans la rue) contre un régime dictatorial au péril de sa vie et émigrer clandestinement, c'est des trucs "un peu faciles"...

J'hésite entre et .

[Boniface]

Yes Boni, factuel je suis.
Le flux de migrants tunisiens en Italie, ça te parle ?

Ah tu parles de ces jeunes migrants qui, l'année dernière, après la chute de Ben Ali, sont partis en direction de Lampedusa (principalement), fuyant leurs villes côtières alors désertées par les touristes, donc sans revenus puisque la plupart travaillant dans le secteur du tourisme.

Et puis, ce n'est pas parce que la Tunisie s'est débarrassée de sa dictature que, pour autant, les pauvres d'avant ne le sont plus. Certains ont perdus tout espoir, révolution ou pas. Et quitter son pays, ses racines, sa famille et ses amis pour partir dans l'inconnu, ça n'a rien de très réconfortant pour eux non plus.