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  1. #1
    Avatar de giancarlo
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    [Topic Hannibal MEJBRI]

    Il est temps qu'il ouvre son topic, lui qui arrivera l'été prochain au centre de formation et annoncé comme un crack

    Article dans l'equipe du jour

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    Foot
    Le million de rêves d'Hannibal Mejbri, futur joueur de Monaco

    Publié le mercredi 10 janvier 2018 à 18:30
    Aujourd'hui à Clairefontaine, le prometteur Hannibal Mejbri a été recruté à prix d'or par Monaco, qu'il rejoindra cet été. Sa famille doit gérer au mieux la pression qui l'entoure depuis son enfance. Et qui illustre les enjeux de plus en plus grands autour des jeunes joueurs, auxquels L'Equipe consacre une enquête.

    Alban Traquet

    C'est un prénom qui claque. Hannibal. Comme le célèbre général carthaginois qui traversa les Pyrénées et les Alpes (au IIIe siècle avant J.-C.) «pour aller défier Rome», rappelle fièrement son père, Lotfi, un ancien militaire féru de littérature, aujourd'hui commerçant. C'est une coupe de cheveux, aussi : une tignasse frisée, qui rappelle celle de David Luiz, le défenseur de Chelsea. Déjà une marque de fabrique pour cet ado qui a grandi à Paris, quartier Gambetta (XXe arrondissement), avec ses deux frères et sa sœur, dans une famille d'origine tunisienne stricte et laborieuse.
    En bref

    Hannibal Mejbri
    14 ans
    Milieu de terrain
    2015 : en juin, remporte la Danone Nations Cup avec le Paris FC
    Mais Hannibal Mejbri, bientôt quinze ans, c'est surtout un jeune milieu prometteur, très tôt courtisé et convoité par les plus gros clubs d'Europe. Une «pépite» qui termine sa deuxième année à Clairefontaine et qui rejoindra Monaco le 30 juin prochain. Le fruit d'un projet collégial et d'une transaction exceptionnelle.
    Langues liées, question tabou

    Car l'ASM a payé une somme hors norme pour attirer le jeune meneur de jeu, en marge de l'accord conclu entre le club et la famille. Grâce à un coup de poker paternel, réussi au début de l'été dernier. Très demandé, Hannibal était le dernier de sa promotion, à Clairefontaine, à ne pas encore avoir signé dans un club pro. Circonspect, son père avait interrogé d'autres parents : faut-il négocier une prime à la signature ? Et si oui, combien ? Les langues étaient liées ; la question, tabou. Face à l'insistance d'un poids lourd de Premier League (que son fils aurait pu rejoindre à seize ans), le commerçant a platement tenté sa chance, en annonçant un tarif : «Je connais le potentiel de mon fils, raconte cet ex-gardien de but amateur. J'ai dit qu'on était prêt à venir pour un million d'euros. Mais mon interlocuteur (celui du club anglais) n'était pas décideur et ne pouvait pas se prononcer tout de suite.»
    «Tous les clubs se font de l'argent et leur matière première, ce sont les enfants» - Lotfi Mejbri, père de Hannibal

    Le hiatus profite à Monaco, qui a conclu l'affaire mais réfute avoir versé cette somme de un million d'euros. «Le chiffre est erroné et très loin de la réalité, même si des concurrents déçus font courir ce type de rumeur, affirme l'ASM. De grands clubs européens souhaitaient également le faire signer à des conditions proches de celles énoncées. Mais il a préféré venir à Monaco à des conditions moindres parce qu'il croit au projet.» «Beaucoup de gens disent : “Il a vendu son fils”, reprend le père d'Hannibal. Non : c'est un business. Tous les clubs se font de l'argent et leur matière première, ce sont les enfants.»
    De son côté, la mère évacue doucement le sujet. «On aurait choisi Monaco même sans l'argent, dit-elle. La seule chose qui nous intéresse, c'est le bonheur de notre fils, une bonne formation et un bon encadrement.» «Mon devoir de père, c'est de garantir l'avenir du petit, reprend toutefois son mari. L'argent n'est pas une finalité, c'est un outil. Si un jour ça se passe mal, il faut qu'il puisse se retourner.»
    Traité comme Pogba

    Cette incertitude, Hannibal la connaît, car son poste et sa technique attirent les coups. Victime d'un tacle il y a un mois, il s'est fracturé l'épaule gauche en chutant et doit porter une attelle pendant plusieurs semaines. Le 16 décembre, un envoyé de l'ASM est passé aux nouvelles, dans le café parisien où la famille donne ses rendez-vous. Lors de sa visite médicale, début juillet, Hannibal avait eu droit aux mêmes égards. «Il a passé une visite de joueur pro, s'étonne son père. Ça a débuté au lever, à jeun, avec les premières analyses effectuées dans la chambre d'hôtel, pour se terminer à 21h30. On a attendu jusqu'à minuit pour que le médecin lise tous les rapports et donne son aval.»
    Spoiler:



    Hannibal Mejbri.


    (B.Desprez/L'Equipe)Comme les grands, Hannibal dispose d'un contrat individuel avec un équipementier, en l'occurrence Adidas. «Il est traité comme Paul Pogba (tête de pont de la marque allemande), constate son père. J'ai déjà reçu un responsable à 2h30 du matin pour qu'il me donne des crampons avec lesquels il devait jouer dès le lendemain.»

    Ce tourbillon a débuté lors d'un tournoi en Bretagne, avec le Paris FC, son premier club, lorsque Hannibal avait neuf ans (il est actuellement licencié à l'ACBB, à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine). «Un monsieur s'est présenté, qui disait travailler pour Rennes, se souvient Lotfi Mejbri. Il m'a dit que mon fils l'intéressait. Il était emballé. J'ai même été obligé de le calmer ! »

    La rumeur d'un talent précoce enfle et dépasse rapidement les frontières françaises. Agents, scouts et «conseillers» en tous genres sollicitent inlassablement les Mejbri. «On ne fait confiance à personne», tranche la maman. «Il faut construire des remparts, on n'est jamais mieux servi que par soi-même», ajoute le papa. Ils ont un avocat, mais toujours pas d'agent. «J'ai compris vers onze ou douze ans qu'une nouvelle vie commençait, souffle Hannibal, qui tient pour modèle Andrés Iniesta. Au début, je ne me rendais pas compte de cette attente autour de moi. Je ne peux pas faire les erreurs d'un enfant classique. J'ai été habitué à porter l'équipe, montrer l'exemple et faire partie des leaders.»

    Il avait pris un an d'avance à l'école avant d'intégrer Clairefontaine

    En juin 2015, quand il a remporté la finale française de la Danone Nations Cup (plus grande compétition mondiale des 10-12 ans) avec le PFC, son prénom tapait déjà aux tympans des principaux scouts européens. Les meilleurs clubs anglais étaient à l'affût, tout comme le PSG, Lyon, Monaco ou Rennes (encore). Paris avait insisté, via Bertrand Reuzeau, alors directeur du centre de formation. Des premiers contacts qui lui auront servi deux ans plus tard, après son arrivée à la tête de l'académie monégasque (en juin 2016). «Il nous connaît bien, note la mère. C'est un repère. On était à l'aise quand on l'a retrouvé.» Mais à l'été 2016, Hannibal a tranché : ce sera Clairefontaine, dont il a réussi les tests d'entrée.
    Spoiler:



    Hannibal Mejbri avec ses parents et sa soeur dans leur quartier du XXe arrondissement. (B. Desprez/L'Equipe)À la maison, la famille n'a rien changé à ses principes. L'éducation a toujours primé. Jusqu'à son arrivée à Clairefontaine, Hannibal avait toujours suivi sa scolarité dans le secteur privé, en prenant même un an d'avance. «On aime les études et le travail», appuie Radhia Mejbri, kinésithérapeute de formation. Chema, la fille, est devenue médecin. L'un des grands-frères, Abba, également footballeur, est éducateur sportif. Et l'aîné, Emine, a été diplômé en maths, informatique et application aux sciences (MIAS).

    Mais un grave accident, survenu en 2006, l'a handicapé. Un destin aux signaux contradictoires, impossibles à rationnaliser : Radhia a mis Hannibal au monde à quarante-six ans, un événement inattendu ; trois ans plus tard, l'accident d'Emine a fait vaciller la famille. «Ce malheur nous a freinés, poursuit-elle. Mais c'est une très bonne expérience pour Hannibal, ça le forge. Quand je suis fatigué, c'est lui qui le masse, c'est très beau.»

    Elle sait son petit dernier à un tournant. La possibilité d'un futur dans le foot pro accélère les priorités. « Avant, ses cahiers étaient une merveille, reprend-elle. Mais il change. Il dit qu'il s'ennuie à l'école. Pour la première fois, sa moyenne est descendue à dix. » Alors, en fin d'année dernière, elle l'a privé quelques jours de téléphone portable. Punition des temps modernes.

    Faut pas se laisser gagner par l'euphorie de croire que l'on est un homme important Louise Attaque

  2. #2
    misterecho Favori des médias Avatar de GlobuleR&B
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    Chouette un joueur que l'on va former et qui partira après un an en pro pour aller jouer à Paris ... Papa va en plus bien veiller sur ses intérêts...

    comment ça du déjà-vue ?

  3. #3
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  4. #4
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  5. #5
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    Merci pour l'article Gian !!

    Bon, au moins on voit que Monaco est toujours sur le coup, mais il est évident que ce sont des transactions risquées, et le gosse a déjà une pression de ouf, l'anecdote des crampons est assez dingue !!!!


  6. #6
    Avatar de giancarlo
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    Je rajoute cet article du jour de l'équipe sur les u13. Âges auxquels les futurs jeunes pro signe l'accord de non sollicitation

    Accord de non-sollicitation : la difficile protection des petits génies du football
    Le 11/01/2018, mis à jour le 11/01/2018 à 00:58
    Alban Traquet
    Une partie de leur avenir se joue l'année de leurs treize ans, celle du premier contrat possible avec un club pro : l'accord de non-sollicitation. Soumis très tôt aux lois du marché, ces espoirs représentent une manne de plus en plus difficile à protéger.
    «T'as vu, c'est lui qui est allé passer un test dans un club, l'autre jour.» Stade de la Plaine à Clamart (Hauts-de-Seine), un mercredi après-midi, le mois dernier. À la sortie du vestiaire, deux jeunes joueurs discutent et en désignent un autre, dans une gentille cohue, avant un test de détection de leur District, sous la direction du conseiller technique départemental (CTD) du 92. Une scène habituelle chez les moins de treize ans, l'âge des premiers possibles pour ces pousses disparates. Sous l'oeil de sept «commissaires» techniques, tous munis d'une grille d'évaluation, une cinquantaine d'enfants du département s'apprêtent à passer l'une des (nombreuses) étapes pouvant les conduire à Clairefontaine, au terme d'un parcours sélectif qui dure six mois. À ce stade de la saison, le temple de la préformation française est encore loin. Mais celui des sollicitations est déjà bien réel. Autour du terrain, à côté des parents ou des proches, d'autres personnes scrutent ces gamins à la loupe : les recruteurs de clubs professionnels et les intermédiaires.


    Ce jour-là, Montpellier, Nantes et Le Havre (L2) avaient envoyé leurs observateurs. Les enfants y sont habitués, parfois depuis l'âge de neuf ou dix ans. «Au premier coup d'oeil, on voit les déplacements, les replacements, l'aptitude à demander le ballon et le conserver », explique Frédéric Cochez, recruteur pour Montpellier. À la sortie, on croise Fodié, qui évolue à Bagneux. «En juin dernier, j'ai déjà fait un essai à Nantes, raconte-t-il. Il y a un agent à côté de mon père.» Déjà dans le bain. Les moins de 13 ans, c'est une catégorie charnière. C'est la dernière saison où ces préadolescents jouent à huit, avant de passer à onze, comme les grands. C'est l'âge où se dégage une élite au niveau national, pour la première fois, à l'issue d'un gigantesque brassage dans tous les Districts. Car c'est l'année où se préparent les concours d'entrée à Clairefontaine (pour les petits Franciliens et Normands) et dans les treize autres «pôles espoirs» de métropole et d'outre-mer (il en existe sept pour les filles). Leur rôle : «Préparer les jeunes joueurs âgés de treize à seize ans à intégrer les centres de formation agréés [...] en vue d'exercer une carrière de joueur professionnel», comme l'indique la charte de la LFP.

    Et c'est dans l'année de ses treize ans, justement, qu'un jeune joueur peut signer un accord de non-sollicitation (ANS), le premier type de contrat signé par un petit footballeur avec un club professionnel. Un système parfois décrié, qui «coince» l'adolescent pendant trois ans.

    L'Île-de-France, l'une des deux régions les plus prolifiques au monde avec celle de Sao Paulo.
    Depuis le 1er janvier, les plus convoités des «2005» pourront mettre un orteil dans la vie qui les attend, peut-être, dans quelques années. En Île-de-France, cette quête de talents est particulièrement effrénée. Car le territoire (12,1 millions d'habitants) est un vivier inépuisable d'espoirs du foot ; l'une des deux régions les plus prolifiques au monde avec celle de Sao Paulo (Brésil). Selon les chiffres de la Fédération, elle compte près de 1 100 clubs (15 000 dans toute la France), 253 000 licenciés et parmi eux, 13 000 en moins de 13 ans, dont une infime minorité signeront un ANS, sous l'autorité d'un représentant légal : 70 ont été enregistrés l'an dernier en région parisienne (150 en France). Pour les concernés, la prochaine marche sera celle du contrat aspirant ou apprenti (généralement à 16 ans), avec l'obtention des premiers salaires.


    Pour Clairefontaine, même écrémage : sur les 350 à 400 petits Franciliens et Normands engagés, en début d'année civile, dans les tours de détection régionaux (qui succèdent aux détections en District, entre octobre et décembre), seuls 22 (ou 23) d'entre eux finiront par intégrer la promotion annuelle du célèbre centre des Yvelines, à l'issue du stage final, en avril. Ce dernier est exceptionnellement «sanctuarisé » : seuls les recruteurs accrédités par la FFF (deux par club maximum) y ont accès, contrairement aux parents et aux agents. Parmi la vingtaine d'élus, environ 30 % auront la chance de décrocher un contrat professionnel plus tard.

    «On a la chance d'avoir un bassin multiculturel, avec de multiples profils, porté par une dynamique sportive extraordinaire, explique Jean-Claude Lafargue, le directeur de l'INF Clairefontaine. C'est une région où il n'y a aucun "trou".» Effectivement : chaque week-end, des dizaines de recruteurs de clubs pros (français et étrangers), d'intermédiaires et de rabatteurs sillonnent les terrains de Paris et de banlieue, affrontant une concurrence impitoyable. «C'est la foire aux bestiaux, résume froidement un éducateur d'un club des Hauts-de-Seine. Et le pire, c'est sur les 12-13 ans. Tout se joue là.»

    «Aujourd'hui, on voit même des enfants aller faire un essai en pleine année scolaire, en ratant la classe»
    Jimmy Ficher, coordinateur de la préformation à la JA Drancy

    Pas tout, évidemment. Mais on l'a vu : la perspective de l'ANS aiguise les appétits. Andrea Sekulovic est la mère de Sacha, un moins de 13 ans prometteur licencié au Red Star (Seine-Saint-Denis), fan de Cristiano Ronaldo, qui vise l'entrée à Clairefontaine. Le père du garçon, Laurent Mohellebi, fit partie de la sélection des moins de 17 ans championne du monde de la catégorie, en 2001. Alors elle connaît le milieu et ses moeurs, et accompagne son fils sur les matches autant qu'elle peut. «Il y a de plus en plus de personnes malveillantes autour des stades, estime-t-elle. Mon fils est préparé : il ne parle pas beaucoup aux gens. Plus on avance dans les détections, plus on essaie de lui mettre le grappin dessus. Et moi, j'ai peur de l'ANS : ça le privera de liberté.» L'entraîneur de Sacha au Red Star, Soumah Bakayoko, porte un regard préoccupé sur ce contexte. «Pour moi, venir chercher les enfants à cet âge, c'est trop tôt, dit-il. Autour des terrains, il y a parfois des gens très malhonnêtes qui véhiculent des discours incohérents et qui mentent aux familles. Parfois, ils abordent les enfants directement. Après, les petits sont désorientés et pour les rattraper, c'est compliqué.»


    «La détection démarre de plus en plus tôt, reprend Jimmy Ficher, coordinateur «préfo» (préformation) à la JA Drancy (Seine-Saint-Denis). Et on sent que les parents poussent. Ils veulent des résultats tout de suite, presque comme un investissement. Sentir qu'on porte l'avenir de la famille sur les épaules, cela doit être très pesant. Aujourd'hui, on voit même des enfants aller faire un essai en pleine année scolaire, en ratant la classe. C'était inconcevable auparavant.» Certains clubs amateurs interdisent à leurs moins de 13 ans d'effectuer ces essais chez les pros avant novembre. Sinon, la saison est saccagée : les sollicitations arrivent dès le début de l'automne et les ANS débutent en janvier... Ce qui n'empêche pas les clubs de l'élite d'anticiper ces fameux ANS, en signant des protocoles avec les familles plus tôt dans la saison. «Tout le monde court pour s'approprier les talents, remarque Samy Mandessy-Bell, entraîneur des moins de 13 ans au Montrouge FC (Hauts-de-Seine). Les clubs pros sont dans une logique de tout voir pour ne rien louper. Et une fois que le mot passe qu'un club a vu un joueur, les autres veulent se positionner.»

    Ce manège se constate chaque week-end, autour des mains courantes. Les yeux du PSG sont quasiment partout, grâce à la prédominance régionale du club de la capitale. Derrière, Monaco, Lyon, Nantes, Lille, Bordeaux et Toulouse sont très présents. Caen, Troyes, Reims (L 2) et Le Havre (L 2) profitent aussi de leur proximité avec le bassin parisien. La mine est tellement riche que le planning des recruteurs déborde. «Il peut m'arriver de voir une dizaine de matches dans le week-end», note un scout d'un club de l'élite, croisé sur un terrain de la banlieue sud. À côté de lui, un agent balaie du regard le terrain, où se disputent deux rencontres de moins de treize ans. «Nous, on met en relation les familles et les clubs, dit-il. 80 % des parents choisissent le projet sportif et scolaire et 20 %, l'argent. Pour moi, il n'y a pas de vrais ou faux conseillers, mais que des bons ou des mauvais.»


    Pour accompagner ces jeunes joueurs, certains pratiquent le mélange des genres. Des entraîneurs qui ont suivi un « petit » depuis sa prime enfance changent parfois de casquette une fois son adolescence atteinte, à l'âge où l'on peut signer le contrat aspirant - et quand l'argent devient vraiment un enjeu. «Les éducateurs ont parfois l'impression d'être les dindons de la farce, conclut Jimmy Ficher, le formateur de Drancy. Ils ont le sentiment de participer au destin du joueur et le retour financier est inexistant, alors que les conseillers arrivent parfois au dernier moment et n'accompagnent l'enfant que quelques semaines.» Une autre tactique de mise hors jeu.

    Hubert Fournier : «Une dizaine de cas où l'argent entre en compte»

    Accord de non-sollicitation, mode d'emploi
    Un accord de non-sollicitation (ANS) est un engagement contractuel signé entre un club professionnel disposant d'un centre de formation et un jeune joueur. L'autorisation écrite de son représentant légal est obligatoire. C'est le premier type de contrat qu'un jeune footballeur peut signer. Il est enregistré par la Ligue de football professionnel.

    Selon les textes de la Ligue, un club peut faire signer un ANS «à n'importe quel moment à un joueur âgé de 13 ans au moins au 31 décembre de la saison de signature». Seuls les clubs disposant d'une structure labellisée Élite par la FFF peuvent faire signer «entre le 1er janvier et le 30 juin des ANS avec des joueurs qui atteindront l'âge de 13 ans dans l'année», précise la Ligue.

    Le jeune joueur est alors « bloqué » par le club pro et ne peut pas signer de contrat ou de convention de formation avec un autre club pendant trois ans. En contrepartie, l'enfant est censé être protégé : l'ANS oblige le club à lui proposer ensuite un contrat aspirant. S'il ne le fait pas, il «devra lui verser une indemnité correspondante à la rémunération qu'aurait perçue ce joueur dans les deux premières saisons dudit contrat», ajoutent les règlements de la Ligue. Des sommes généralement peu élevées et donc peu dissuasives.
    Faut pas se laisser gagner par l'euphorie de croire que l'on est un homme important Louise Attaque

  7. #7
    Buteur providentiel Avatar de Pleneuf
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    Citation Envoyé par GlobuleR&B Voir le message
    Chouette un joueur que l'on va former et qui partira après un an en pro pour aller jouer à Paris ... Papa va en plus bien veiller sur ses intérêts...

    comment ça du déjà-vue ?
    Et alors si on va en demi de C1 avec lui tu ne retiendras encore que le cynisme?
    Ha llegado el tiempo del regresso del Muneco.

  8. #8
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    Laurent Mohellebi... Un nom sorti d'outre-tombe.
    Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
    Cesare Pavese

  9. #9
    Avatar de giancarlo
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    Oui un ancien de la maison..
    Il faisait partie des coiffeurs envoyé par Deschamps contre l'om en coupe de la ligue
    Faut pas se laisser gagner par l'euphorie de croire que l'on est un homme important Louise Attaque

  10. #10
    misterecho Favori des médias Avatar de GlobuleR&B
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    Citation Envoyé par Pleneuf Voir le message
    Et alors si on va en demi de C1 avec lui tu ne retiendras encore que le cynisme?
    C'est sur que toi tu ne connais pas bien ça le cynisme...

    Mais perso si il faut être sérieux ça m’emmerde que le foot business verrouille des gamins des l'age de 13 ans, après on va s'étonner de certains comportement de joueurs mais il y a fatalement un lien de cause à effet à vouloir faire de ses jeunes des professionnels dès l'adolescence les empêchant d'avoir une vie d'ado normal. En dessous de 16 ans j'estime que les footballeurs en herbe ne devrait pas avoir ce genre de pression. La pression de la compétition oui quand on est jeune mais tendre à les faire devenir des pros dans la manière de gérer leur évolution sportive, j'ai u peu de mal.

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