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  1. #1
    Colosse du milieu Avatar de Seigneur Morgoth
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    [Joueur] Mickaël MADAR - Attaquant - France

    L'hommage ultime de Electus à Fabien Barthez m'a ouvert de nouvelles perspectives. Je me suis en effet dit qu'il n'y avait aucune raison pour que Electus dispose fièrement du monopole de l'ode de mauvais gout.

    Et d'une manière plus tendre, je dirais que nous n'avons peut être pas été assez tendre (justement) avec ce forumeur qui nous a ouvert son cœur d'enfant en sublimant envers et contre tous son idole de jeunesse difficilement défendable.

    Laissez moi donc vous compter mon histoire d'amour pour Mickaël MADAR. Et je vous jure que ce n'est pas QUE ironique, et qu'il y a clairement une partie de vrai


    A TRIBUTE TO MICKAËL MADAR

    Rien pour moi ne définit plus l'ambivalence que Mickaêl MADAR. Ce simple homme, à lui tout seul me rend indécis, fade, tiède et agnostique. Un sentiment très troublant et une émotion si particulière pour moi, qui a tendance à clairement choisir son camp et à vouloir affirmer les "choses qui sont" en écartant toute possibilité de subjectivité....

    Mickaël MADAR est un blaireau !

    Pas besoin d'attendre sa prestation sur la pelouse pour s'en rendre compte, sa simple apparition suffit à s'orienter invariablement vers cette hypothèse. Un look à mi-chemin entre Lorenzo Lamas et Bernard Minet, une coiffure à la Francis Lalanne, le charisme d'un gitan (son surnom) accompagnent une impression de lourdeur disgracieuse à chacun de ses mouvements les plus anodins.

    Mais l’apogée du pitoyable surviens bien lorsque l’homme rentre sur le terrain. Ce simple joueur, à lui seul est coupable de multiples fractures de l’œil à tous les esthètes du ballon rond et à tout les puristes du beau geste. Mickaël dévoile un talent réduit insolent, insolent se référant à « réduit » et non à « talent ». Si le foot comme aime à le rappeler la FFF à des vertus et des valeurs, Madar est très certainement l’incarnation du vice le plus viscérale.
    Ses gestes favoris offrent la bande-annonce représentative de l’étendue de ses prestations : frappe du tibia, contrôle désorienté du nez, tir dévissé de l’extérieur du talon, appel de balle couché au sol.
    Difficile de croire qu’à Cannes, avec 26 buts en deux ans, il réussi à semer le doute, lui octroyant l’improbable chance d’être recruté par Arsène Wenger, qui de toute façon, au risque de casser un mythe s’est presque plus souvent planté qu’autre chose dans cet exercice.

    Seulement voilà, dresser le portrait de Madar de la sorte sans oser prendre le courage de compléter avec ce qui va suivre serait faire preuve d’une grande malhonnêteté intellectuelle, vis-à-vis de mon propre sentiment comme vis-à-vis de l’absolu (que j’aime tant).
    Car Mickaël MADAR est un joueur qui s’offre entièrement sur le terrain. Il s’en fiche de ne pas savoir faire les gestes les plus anodins qu’il tente, il s’en fiche de multiplier les appels de balles vouées à l’échec, il s’en fiche de quémander à l’arbitre une décision improbable, Madar se déconnecte du rationnel pour tenter tout ce qui peut être tenté. Il se bat comme un lion et prends chacun de ses défis à pleine mesure, avec enthousiasme et détermination !!
    Et le plus grand tout cela, c’est que cela marche !
    Il était en sus improbablement doué de la tête et offrait une présence physique perpétuelle dans la surface adverse, occupant un à deux défenseurs adverses (qui le marquaient dans le bénéfice du doute) et offrait des espaces à Djorkaeff ou Anderson.

    Combien de fois ce joueur dit-on pathétique à tenu seul la barraque offensive du club alors que Anderson était platré et Ikpéba encore plus mauvais qu’Adebayor ?
    Combien de points nous a-t-il rapporté, seul homme à vouloir faire gagner l’équipe alors que le reste de la formation ne se passaient même plus le ballon entre eux, tiraillés entre un clan de monégasques pur souche et un clan d’ex-marseillais ?
    Entre remises de la tête, passe improbable et travail de fixation, combien de buts Anderson doit-il à Madar lors de son titre de meilleur canonnier en 1996 ?

    Et tout cela par la seule générosité sur le terrain, malgré une intelligence pitoyable, un talent minable et une tête à claque qui le rend détestable. Même le grand Aimé Jacquet fut convaincu, l’emmenant à l’Euro pour combler un manque de choix de qualité, bien avant que a France cumule les attaquant de classe internationale. Quand il n’y a pas de talent, on prends celui qui se bat comme un lion pour compenser !!!

    Quand je vois les footix de 2004 s’extasier sur Dado Prso, certes énormément plus sympathique mais pas franchement plus doué, je me dit que Mickaël MADAR mériterait plus de reconnaissance. C’est lui qui a inspiré Prso !!!

    Je conclurais en relatant un souvenir marquant pour moi, lors de sa première sélection face à l’Arménie. Madar était le seul à se donner et à être motivé dans un match quasi sans enjeux ou tous les bleus trainaient la pate. Il a trouvé le moyen d’être à l’arrivée de tous les centres de Lizarazu, grillant partenaire comme adversaire, jusqu’a se faire l’ascendeur par-dessus Dugarry (je crois) et ou il fut punis par l’arbitre. Une tête légèrement trop enlevé, puis une parade du gardien, puis même un poteau je crois. Et puis il finit par le marquer son but !!
    5 minutes plus tard, il conteste une décision de l’arbitre en agitant brutalement les mains. Son pouce accroche malencontreusement sa chaine et son médaillon s’envole comme un boulet de canon. Il passera le reste du match tête baissé à scruter par terre pour retrouver son bien, embrigadant même deux autres bleus à chaque arrêt de jeu, le tout en gros plan sur TF1.
    C’est ça Mickaël Madar : Combatif et pathétique. Généreux et Maladroit.

    Alors avoir le courage de te défendre, au mépris des risques, c’est tout de même en un sens (seulement 1) t’aimer beaucoup, Mickaël !



    Dernière modification par Seigneur Morgoth ; 10/06/2008 à 19h38.

  2. #2
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    T'es dur avec Prso tout de même qui avait une qualité technique supérieur (et une vision du jeu supérieur également enfin dans mes souvenirs de Madar).

    Citation Envoyé par Seigneur Morgoth Voir le message

    5 minutes plus tard, il conteste une décision de l’arbitre en agitant brutalement les mains. Son pouce accroche malencontreusement sa chaine et son médaillon s’envole comme un boulet de canon. Il passera le reste du match tête baissé à scruter par terre pour retrouver son bien, embrigadant même deux autres bleus à chaque arrêt de jeu, le tout en gros plan sur TF1.
    Ca c'est un souvenir en commun. Un de mes plus grands moment de télévision. Le médaillon était en fait une étoile de David....

    Grand joueur ce Madar.

  3. #3
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    Un mot : Mythique.

  4. #4
    Night
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    Citation Envoyé par dédé Voir le message
    T'es dur avec Prso tout de même qui avait une qualité technique supérieur (et une vision du jeu supérieur également enfin dans mes souvenirs de Madar).

    Complètement d'accord avec ça, je ne sais pas pourquoi tu compares Prso avec Madar...
    Dado était notre attaquant le plus doué en 2002-2003 par exemple, avec un nombre de buts et de passes décisives très consèquent, la qualité technique de ce dernier est mesestimée.

    Sinon, très bon post

  5. #5
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    étrange de repenser à Madar.

    Je me revois pester contre son manque de technique et sa lenteur...

    Aujourd'hui je rêverais de voir un joueur de notre équipe mouiller le maillot comme il le faisait.

    Sur la comparaison avec Prso, il est clair que ces deux joueurs sont très comparables.

    Super article Morgoth.

    EDIT @Night: même jeu de tête, même présence devant le but, leur buts se ressemblent pas mal. Apres tu as sans doute raison sur l'efficacité de Dado qui a peut être été meilleur au niveau comptable mais je les trouve très comparables.
    la la lalalalala eh viva morientes!
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  6. #6
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    J'ai toujours en mémoire cette mémorable chasse au médaillon. Ce soir là, il y avait du Buster Keaton et du Pierre Richard réunis dans les attitudes de Mickey !

    Un mec infiniment sympathique avec tout le monde, du magasinier au simple supporter.

  7. #7
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    Madar a ses fans ici et c'est très bien. Donc bien joué Morgoth!

    Je me rappellerais toujours d'un match contre Nantes qu'il avait fait,
    complètement époustouflant, se livrant avec le grand N Doram,
    un duel de titan à distance.

    On avait fini à 2-2,
    un des plus beaux matchs de Championnat de France que j'avais pu voir à l'époque.
    (J'aimerais bien retrouvé le déroulement du match, ça doit être le match à Nantes de 95/96)

    Et puis Madar, c'est également un des interview les plus drôles de l'Histoire.
    Je le remets donc ici.

    Bref un joueur cvlte (malgré lui...)


    "J'ai choppé Simone par le colback"

    Au PSG, entre 1999 et 2001, il y avait deux queues de cheval brunes habiles de la tête et dangereuses sur corner. Eric Rabesandratana et Mickaël Madar. Si le premier était un joueur globalement apprécié par ses pairs, le second était souvent raillé. Forte tête mais bon joueur, Madar au PSG, c'est le souvenir d'un but rageur et décisif en toute fin d'un match de Coupe de la Ligue sur France Télévision... Aujourd'hui agent de joueur à Antibes, il revient avec une grande franchise sur ses années parisiennes contrastées, à l'image de sa carrière.


    PSG70 : Mickaël Madar, vous qui êtes né à Paris mais qui êtes passé à travers le filet des recruteurs parisiens pour le Centre de Formation, était-ce un aboutissement de signer au PSG, à bientôt 31 ans ?

    Mickaël Madar : « Non, pas spécialement un aboutissement, mais plutôt une satisfaction de revenir à Paris. Mon aboutissement je l'ai connu lorsque j'étais en Espagne et en Equipe de France. Revenir à Paris et jouer au PSG ce n'était pas une revanche. Dans ma jeunesse, j'aurais dû signer au Matra Racing, mais ils n'avaient pas voulu de moi. La saison suivante ils ont tout fait pour me faire signer mais j'ai refusé, je leur ai rendu la pareille, je leur ai fait miroiter une signature mais j'avais d'autres propositions. »


    PSG70 : Vous débarquez dans un PSG en pleine crise en décembre 1998. Comment était le groupe cette saison-là ? Y avait-il une pression particulière ?

    M.M. : « Non, pas du tout. Moi je me suis régalé, surtout avec des mecs comme Gravelaine ou Rodriguez qui étaient arrivés en même temps que moi. On avait un bon groupe. C'est vrai qu'on ne tournait pas toujours bien mais on a su sauver les meubles, on a gagné contre l'OM en fin de saison (rires). Non, quand je suis arrivé à Paris, je n'avais pas trop de pression, je venais d'Angleterre et j'avais déjà la trentaine donc j'avais connu autre chose. C'est vrai que la situation était délicate, les entraîneurs et les présidents se sont succédé, mais on a terminé neuvièmes. Comparé à ce qui arrive aujourd'hui ce n'est rien. A l'époque on n'était pas habitué à voir le PSG ailleurs que dans le peloton de tête, alors qu'aujourd'hui si (rires). »


    PSG70 : Quelles étaient vos relations avec Marco Simone ? Etait-il si difficile que cela ?

    M.M. : « Non, c'est un mec sympathique, on a toujours eu de bonnes relations mais sur le terrain c'était un joueur égoïste. On n'a eu qu'une histoire ensemble, c'était contre Lyon. On perdait 1-0 au Parc, en fin de rencontre il est aux abords de la surface et au lieu de me la donner car j'étais tout seul, il frappe et il loupe. C'en était trop, je l'ai chopé par le colback, c'était en direct sur Canal (rires). Disons que c'était un joueur qui pensait à son propre intérêt avant de penser à l'équipe alors qu'on joue à un sport collectif. »


    PSG70 : La saison suivante se passe beaucoup mieux, vous terminez deuxièmes avec un groupe pourtant remanié.

    M.M. : « Oui, on avait reçu le renfort de Laurent Robert et Ali Benarbia, qui étaient tout de même de grosses pointures. On avait un très bon groupe et une belle équipe. On termine deuxièmes mais on ne méritait pas non plus d'être champions. Pour la finale perdue contre Gueugnon, j'étais un peu écœuré car je ne l'ai pas jouée, je me suis blessé la veille. Mais de toute façon je ne l'aurais pas jouée. Déjà à l'époque je n'avais plus la confiance de l'entraîneur. »



    « Bergeroo voulait me mettre remplaçant à Auxerre. Alors je lui ai dit qu'il irait tout seul »



    PSG70 : Pourquoi ?

    M.M. : « Je cherche encore la réponse, je ne l'ai jamais eue. En début de saison, je jouais devant avec Christian qui venait d'arriver, j'étais en pleine forme, je marquais but sur but, j'étais d'ailleurs meilleur buteur du championnat avec huit buts. Christian, lui, ne marquait pas, il ne mettait pas un pied devant l'autre. Et puis je me suis blessé, je me suis fait une contracture et j'ai été écarté des terrains pour deux matches. Pendant mon absence, Bergeroo a fait jouer Laurent Leroy avec Christian. Dès lors, il s'est mis à marquer, dont un triplé contre Metz, puis par la suite un quadruplé contre Strasbourg. Il flambait si bien que lorsque je suis revenu, Bergeroo n'a pas voulu me remettre dans l'équipe. Lorsque j'ai été jugé apte à reprendre la compétition après plusieurs entraînements, je suis allé le voir et il m'a dit qu'il voulait que je commence remplaçant à Auxerre. Alors je lui ai dit qu'il irait tout seul. Je ne vois pas pourquoi je serais sorti de l'équipe alors que Benarbia et Okocha, qui avaient été blessés avant moi, avaient tout de suite retrouvé leur place. Christian flambait, il fallait bien justifier son transfert et le faire jouer avec Laurent Leroy, qui le faisait marquer. A la suite de ça, il m'a grillé, et j'ai été remplaçant pour le reste de la saison. Je n'ai presque jamais rejoué. »


    PSG70 : Finalement, dès janvier de l'année suivante, Luis Fernandez fait appel à vous …

    M.M : (Il coupe) « Non il n'a pas fait appel à moi, on va mettre les choses bien au clair. A l'époque Luis et moi étions amis. Lorsque je suis parti du PSG il m'appelait souvent pour me dire qu'il allait signer à Lyon, à l'Olympiakos ou ailleurs et qu'il m'emmènerait avec lui. Mais à chaque fois ce n'était pas lui qui était nommé. Le soir de la défaite du PSG à Sedan (5-1), je l'appelle et je lui dis : « Bergeroo va se faire virer et c'est toi qui vas le remplacer ». Je n'en savais rien, je n'étais plus au club, mais je le sentais. Le fait est que dans la nuit il signe et devient le nouvel entraîneur du PSG. Je laisse faire les choses puis je le rappelle pour savoir ce qu'il compte faire. Il me dit : « Oui mais tu sais, comme tout le monde sait qu'on est amis je ne peux pas te recruter tout de suite, on va attendre un peu que l'équipe tourne », alors j'ai attendu, une semaine, quinze jours, un mois, puis je l'ai rappelé pour lui demander où on en était et lui dire que s'il ne voulait pas de moi, je comprendrais. Bref, il m'a ressorti la même histoire bidon sur l'impossibilité de me recruter par rapport à notre amitié… A l'époque, j'étais en contacts avec Strasbourg. On était tombé d'accord, je devais signer le mercredi suivant. Je vivais sur Paris, nous étions mardi de la semaine d'avant, j'avais une semaine pour m'entraîner car j'étais à cours de forme. J'ai alors demandé à Luis si je pouvais venir m'entraîner avec eux au Camp des Loges, il m'a dit qu'il n'y avait pas de problème. J'y suis allé, ils étaient tellement nuls (rires) et j'avais tellement faim que j'ai planté buts sur buts à l'entraînement, j'étais en pleine forme. A la fin de la semaine, ils devaient partir en stage au Pays Basque. Je vais pour partir et il me dit : « Tu pars avec nous en stage ». Alors je lui réponds : « Non Luis, je pars nulle part, je vais à Strasbourg mercredi, si je n'ai pas de garanties avec le PSG et que je me blesse je risque de ne plus trouver de club ». Alors il me dit dans la foulée qu'il me ferait signer une fois là-bas, que j'ai sa parole. J'ai signé six mois pour une misère, il m'a encore dit que par rapport à notre amitié il ne pouvait pas trop me payer mais qu'il m'augmenterait la saison suivante en me prolongeant. Dès mon premier match en Coupe de France on gagne 2-0 et je marque deux buts (NDLR : contre Thouars en 32ème de finale), mais il ne me fait plus jouer, il préfère titulariser Christian qui ne marquait plus depuis pas mal de temps. Je lui avais demandé de faire plus tourner mais il me disait qu'il voulait vendre Christian donc il fallait le montrer. Moi j'étais d'accord pour ne pas trop jouer, j'avais 32 ans, et puis on avait convenu que j'intégrerai le staff et que je travaillerai avec après mon contrat. Mais ça ne s'est pas fait. A la fin de la saison il ne m'a pas prolongé, on s'est fâché sur un malentendu pour une histoire bidon de tournée en Asie. Mais je pense globalement avoir rendu service au club, j'ai tout de même marqué dix-sept buts en un an et demi au PSG. D'ailleurs, je le sauve en fin de saison en égalisant à 2-2 contre Lille et en décrochant la qualification pour l'Intertoto. En tout cas, si je suis parti du PSG, c'est à cause de lui. »



    « Le public (de Créteil), c'est-à-dire 400 personnes, se met à me siffler. Je leur ai fait un bras d'honneur, j'ai jeté mon maillot et je suis parti. »



    PSG70 : La saison suivante à Créteil vous arrêtez votre carrière après un carton rouge reçu, pourquoi ?

    M.M. : « J'avais 33 ans à l'époque, j'y suis allé pour le vice-présent Alain Pedretti que j'ai connu à Cannes, à l'époque de Luis justement. Il m'avait tendu une perche alors que j'étais en difficulté à Sochaux, c'était un juste retour des choses de lui rendre service. Bon finalement ça n'a pas été une bonne affaire, je suis parti sur un coup de tête après un carton rouge à Créteil contre je ne sais plus qui. Le public, c'est-à-dire 400 personnes, se met à me siffler. Je leur ai fait un bras d'honneur, j'ai jeté mon maillot et je suis parti. Ce n'est pas ce que je voulais comme fin de carrière mais bon, je n'étais pas là pour me faire chier avec un public qui me siffle. Je n'en avais rien à foutre moi de Créteil. Et puis la L2 ce n'est pas assez pro. C'est entre le monde pro et l'amateurisme mais ça penche quand même plus dans l'amateurisme. J'aurais pu rejouer ensuite, j'étais bien physiquement, j'aurais pu trouver un club mais en Ligue 2 je me faisais assassiner tous les week-ends par les défenseurs qui voulaient à tout prix casser Madar. J'en avais ras-le-bol, j'ai préféré arrêter. Et puis j'ai eu des soucis avec le nouveau président. J'avais un accord sur une indemnité avec Alain Pedretti que le nouveau président refusait de me payer. J'ai d'ailleurs finalement eu gain de cause. »


    PSG70 : Quel a été votre parcours depuis ?

    M.M. : « J'ai monté des stages de foot pour enfants à Antibes mais j'ai arrêté cette année. J'ai aussi passé mes diplômes d'entraîneur de deuxième degré. Depuis peu, j'essaye de travailler en tant qu'agent de joueurs, mais la reconversion est un peu difficile. J'ai joué dans pas mal de clubs, je connais pas mal de monde, y compris au PSG, j'ai proposé plusieurs fois mes services dans la cellule de recrutement ou ailleurs, mais je n'ai jamais eu de propositions. Dans ce milieu on t'oublie vite. »



    « Pauleta je n'aime pas, mais rien qu'à la vue de son palmarès tu fermes ta gueule »



    PSG70 : Gardez-vous un œil sur les résultats du PSG ?

    M.M. : « Bien sûr. En Ligue 1 j'aime bien Lyon pour leur jeu mais par exemple, lors du dernier PSG-OL j'étais pour Paris. J'ai toujours été supporter de Paris. La situation est difficile mais je pense qu'il faut se serrer les coudes, il faut que tous les cadres se mettent à la hauteur des autres joueurs, il faut se relever ensemble les manches et avoir une prise de conscience collective. Les gars comme Rothen ou Landreau ne joueront pas en L2 de toute façon, ils n'ont donc rien à perdre. Il faut que des joueurs impliqués sèment la révolte. Je ne suis pas un partisan de Pauleta. D'ailleurs, si j'étais entraîneur je ne le ferais pas jouer non plus, je trouve qu'il n'apporte pas assez à l'équipe. C'est sûr qu'il marque beaucoup de buts. Rien qu'à la vue de son palmarès, tu fermes ta gueule, mais je n'ai jamais vraiment aimé son style de jeu, c'est un peu comme Trezeguet. Ce sont des joueurs qui ne participent pas assez au jeu, qui restent à roder dans la surface et qui sont assez égoïstes. Je préfère des mecs comme Benzema qui profitent des espaces. Mais le PSG va s'en sortir, j'ai vu le calendrier et ils peuvent le faire, ils ont le destin entre leurs mains. De toute façon ils doivent se sauver. Ce serait un enfer d'aller en L2.»
    Le sourire aux lèvres mais les yeux gorgés de larmes...

  8. #8
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    arrêtez vous me donnez envie de ressortir ma signature

    mickey...

    mon but préféré du mad', c'est incontestablement cette incroyable tête plongeante à l'abbé deschamps lors de la saison 95-96. ca doit être le 2e match de la phase retour.

    on perd 0-1, anderson égalise puis mickey (alors qu'on joue à 10) reprend un centre pour un but de classe internationale.

    on gagnera 2-1, puis on finira la saison en boulet de canon avant de remporter le titre 97 sur cette lancée.

    mickey on t'aime
    ☆☆☆☆

  9. #9
    Favori des médias Avatar de Adelscott
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    Citation Envoyé par juan brujo Voir le message
    mon but préféré du mad', c'est incontestablement cette incroyable tête plongeante à l'abbé deschamps lors de la saison 95-96. ca doit être le 2e match de la phase retour.

    on perd 0-1, anderson égalise puis mickey (alors qu'on joue à 10) reprend un centre pour un but de classe internationale.
    J'y étais, c'était encore du temps où je me déplaçais avec les Inferni dans pas mal de stades. Ça c'est passé sur le but à l'opposé de notre tribune mais je m'en rappelle comme si c'était hier.

    Madar

  10. #10
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    Citation Envoyé par Adelscott Voir le message
    J'y étais, c'était encore du temps où je me déplaçais avec les Inferni dans pas mal de stades. Ça c'est passé sur le but à l'opposé de notre tribune mais je m'en rappelle comme si c'était hier.
    ha ! genial !
    tu te rappelles peut etre qui fait le centre alors ?
    je me demande si c'était pas sonny d'ailleurs
    qui rendrait la pareille à mickey car je crois que c'est lui lance sonnygol pour le premier but...
    ☆☆☆☆

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