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  1. #1
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    Smile [Joueur] Enzo SCIFO - Milieu offensif - Belgique



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    Avant de me faire chiper la tâche par quelqu’un d’autre, je me dépêche d’ouvrir se topic en l’honneur du joueur qui m’a fait devenir supporter de l’ASM, j’ai nommé Enzo Scifo.




    Vicenzo ‘Enzo’ Scifo, fils d’une famille d’immigré italienne installée dans la province du Hainaut à La Louvière, commence le foot très tôt en intégrant le club du Royale Association Athletique de La Louvière (le RAAL) dés l’âge de 7ans. Il s’y fait d’ailleurs très vite remarquer comme un joueur pétri de talent y gagnant même le surnom de ‘Petit Pelé du Tivoli’ (le Tivoli étant le stade du RAAL). C’est cependant avec Anderlecht, le grand club bruxellois, que Scifo va signer son premier contrat pro en 1982 faisant sa première apparition en D1 belge à l’âge de 17ans. Scifo jouera en tant que meneur de jeu des mauves pendant 5ans accumulant 119matchs durant lesquels il marquera 32 buts. Ses prestations vont permettre au RSCA d’empocher 3 titres de champions (85, 86, 87) et d’arriver en finale de la Coupe de l’UEFA en 1983 (finale gagnée face au Benfica, mais Enzo n’est pas encore titulaire indiscutable) et en 1984 (perdue aux TAB face à Tottenham).
    Sa réussite avec le RSCA va attirer la convoitise des clubs étrangers et notamment de l’Inter de Milan où Scifo signera durant l’été 87. Sa saison à Milan où il jouera 28 matchs pour 4 buts ne convaincra pourtant pas les dirigeants intériste qui lui donneront un bon de sortie. Enzo refera donc ses valises pour passer de l’autre coté des alpes du coté de la gironde. A Bordeaux, où il jouera notamment avec Tigana son futur entraineur à l’ASM, et malgré des débuts tonitruants Scifo, ne réussi pas à s’imposer comme un joueur indiscutable. Sa saison est aussi compliqué par une mésentente avec certain des joueurs cadres bordelais et des petites blessures qui perturberont ses prestations. Scifo déprimé par ses échecs multiples à l’étranger pense alors à retourner en Belgique. Mais c’est alors que Guy Roux sent la bonne affaire se profiler et parviendra à convaincre Enzo a tenté une nouvelle aventure dans l’Yonne. Un peu la mort dans l’âme Scifo signera don à l’AJA ‘Auxerre n’est pas un grand club, mais c’est un grand parmi les moyens. L’AJA participe régulièrement aux coupes d’Europe. Toutefois, il faut être réaliste et voir les choses en face. Quand on a connu Anderlecht, Milan et Bordeaux, débarquer à Auxerre n’est pas une promotion.’ Pourtant, Guy Roux parviendra a redonner toute sa splendeur au génie belge qui sous le maillot auxerrois marquera pas moins de 25buts en 67 rencontres disputées et permettra au club de jouer la coupe d’europe. Dans une interview à la TV belge, Scifo avouera d’ailleurs plus tard que l’entraineur auxerrois est celui qui lui aura le plus apporté durant sa carrière.


    Ses exploits auxerrois vont marquer le retour des sirènes italiennes et après 2 saisons à l’AJA, Scifo s’en va retourner dans l’Italie de ses parents pour jouer à Turin, non pas à la Juve mais au Torino. Lors de sa première saison au club, Scifo permettra au Torino de terminer troisième du Calcio et d’arriver en final de la coupe de l’UEFA (perdue face à l’Ajax) après avoir pourtant éliminé le grand Real Madrid en demi. La saison suivante le Torino ne réussi pas aussi bien et terminera 9ième tout en gagnant la Coupe d’Italie.


    A l’été 1993, alors qu’il avait la possibilité de jouer la Coupe de l’UEFA avec le Torino, Scifo qui a alors 27ans est approché par les émissaires de l’AS Monaco. Wenger cherche en effet un meneur de jeu capable de donner des bons ballons à Klinsmann, Ikpeba et Djorkaeff. Enzo Scifo avouera après avoir pris sa retraite que sa signature à l’AS Monaco avait été essentiellement guidée par son propre intérêt financier, Campora étant celui qui lui proposait le contrat le plus lucratif. Le transferts sera aussi entaché d’un petit scandale, certain accusant le Président du club monégasque d’avoir donné des pots de vins à ses compères turinois pour faciliter le transfert. Quoi qu’il en soit, la première saison en rouge et blancs de Scifo est quelque peu mitigée à l’image du club. Sous la houlette de Arsène Wenger les joueurs de la principauté réussiront à atteindre les demi-final de la C1 après un superbe parcours qui aura vu l’ASM éliminé le Steaua Bucarest, le Spartak et Galatasaray. Le match contre le club roumain sera d’ailleurs une des meilleures prestations de Scifo sous les couleurs de l’ASM (et cela malgré un nez cassé par un joueur…roumain lors d’un match en équipe nationale). Menés 1-0 à la mi-temps, Scifo va prendre à son compte le jeu de l’équipe et délivré des caviars à Ikpeba et Klinsmann et sera aussi à la base du deuxième but d’Ikpeba pour une victoire finale 4-1. En championnat par contre le club fait un parcours en dent de scie se retrouvant même en position de relégable quelques journées après le début du championnat. Wenger prenant l’habitude de laisser ces joueurs clés au repos pour les matchs précédant les grandes joutes européennes, l’ASM a des résultats contrasté allant d’un 4-0 pris à Auxerre à un 7-0 infligé à Martigues grâce notamment à 2 buts de Scifo. Au terme de l’exercice, Monaco est 9ième de D1 avec toutefois Djorkaeff qui finira deuxième meilleur buteur (20buts) grâce à plusieurs passes décisif du meneur de jeu belge. Scifo lui ne marquera que 6 buts en 31 rencontres de D1. Malgré ce bilan contrasté, Enzo Scifo considèrera cette saison comme celle dont il garde le meilleur souvenir essentiellement grâce au parcours en C1.
    La saison 1994-995 est par contre bien plus difficile. Le club est privé de coupe d’Europe et rencontre quelques difficultés en championnat qui marqueront d’ailleurs le départ de Wenger remplacé par le néo-retraité Ettori et Petit. Sur un plan personnel, la saison de Scifo est entaillée par des blessures à répétition et un manque de forme qui ne le fera jouer que 11 matchs en tout et pour tout avec juste 2 buts marqués. Le club est tout de même qualifié de justesse en UEFA grâce à une 6ième place au classement obtenu durant cette vraie saison de transition pour l’ASM.


    La nouvelle saison débute par l’arrivée d’un nouveau coach et ancien compère de Scifo au commande, Jean Tigana, qui se voit attribué la tâche de redorer le blason monégasque. L’ASM se fait rapidement sortir dés le premier tour de la Coupe de l’UEFA par Leeds et un match allé qui verra entre autre Puel comme gardien de but. La première partie de saison du club est assez poussive le club ne parvenant pas à enfiler le bleu de chauffe et à trouver son rythme de croisière. Qu’à cela ne tienne la fin de saison sera quand à elle exceptionnelle et verra le club enchainé les victoires et Sonny Anderson enchainer les buts. Scifo quand à lui réussira une saison bien pleine jouant la quasi-totalité des matchs en tant que titulaire et marquant 7 buts pour autant de passes décisives lors de l’exercice 1995-1996. Il réussira entre autre un doublé face au FC Nantes en Coupe de France grâce auxquels le club rouge et blanc pu aller jusqu’au TAB et sortir les Canaris même si se fut pour s’incliner au tour suivant face à Lille au TAB après un 1-1 à la fin du temps règlementaire et grâce à un but de…Scifo.


    Pour la saison qui débute en 1996 Scifo voit Tigana faire signer un petit joueur de Martigues, Ali Benarbia qui sera en concurrence poste pour poste avec Scifo. Benarbia, plus jeune et plus affutés réussira d’ailleurs à s’imposer comme titulaire indiscutable aux yeux du coach, poussant Enzo à jouer plus reculé, voir même à ne pas jouer du tout. Scifo ne jouera en effet que 15 matchs de championnat. La saison de l’ASM est pourtant exceptionnelle, le club survolant le championnat et terminera premier avec 12pts d’avance sur le deuxième. Enzo Scifo ne participera que marginalement à la conquête du titre, il marquera bien 5 buts et donnera 2 passes décisives, mais son bilan et ses prestations ne sont plus aussi convaincante que par le passé.


    A 31 ans l’Italo-Belge décide donc de retourner jouer en Belgique et signera dans le club de ses débuts professionnels, Anderlecht. De 1997 à 2000, Enzo Scifo portera donc la tunique Mauve pour la deuxième fois de sa carrière. Il remportera avec le club bruxellois le titre de champion de Belgique en 2000 alors qu’il aura 36ans. Il rempilera d’ailleurs pour une nouvelle saison en signant à Charleroi en 2000. Cependant ces ultimes saisons seront entachées par des blessures à répétitions et de nombreux ennuis de santé. Il doit mettre un terme à sa carrière de joueur après avoir disputé seulement 12 matchs avec les carolos.


    Scifo s’essaiera alors au poste d’entraineur (plus exactement de joueur-entraineur, sauf que ces blessures le tiennent de facto écarté des terrains) avec ces même carolos. En 2001 il sera officiellement entraineur et directeur sportif du Sporting de Charleroi, mais les résultats ne sont pas suffisamment probant et il quitte ses fonction un an plus tard. Après 2 ans loin du monde du football, Scifo se ressaiera entraineur de Tubize en D2 belge. Les résultats n’ont à nouveau rien d’exceptionnel, et Scifo quittera le club en 2006. Ce ne sera qu’en Décembre 2007 qu’une nouvelle opportunité s’offrira à lui avec une proposition d’entrainer le club de l’Excelsior Mouscron qui vient de renvoyer son entraineur. La tâche est rude et les débuts extrêmement difficile, pourtant la direction maintien sa confiance à Scifo qui réussira à redresser la barre et à sauver le club.


    La carrière en équipe nationale de Scifo ne connaitra pas autant de haut et de bas qu’en club, lui qui choisira finalement de joueur pour sa patrie d’adoption vu le désintérêt de l’Italie pour ses ressortissants évoluant à l’étranger. Ses débuts en tant que diable rouge se font dés l’âge de 18ans, faisant notamment de lui le plus jeune joueur disputant l’Euro 84 en France. C’est alors l’époque de l’âge d’or de l’équipe nationale belge emmenée par des stars comme Ceulemans, Vercauteren, Pfaff, Vandereycken et bien d’autres encore. Scifo s’intègrera parfaitement dans ce superbe collectif et sera à 20 ans un élément essentiel de l’épopée du Mundial 86 qui verra la Belgique terminer 4ième du tournoi et recevoir un accueil héroïque à son retour au pays. Quelque soit ses prestations en club, Scifo restera la pièce maitresse de l’équipe nationale belge. Il se ferra notamment remarquer lors de la Coupe du Monde en Italie en se faisant élire deuxième meilleur joueur du tournoi derrière Lottar Matthaus et marquant un but fabuleux face à l’Uruguay. En 1994, à la World Cup il sera à nouveau bel et bien présent y compris lors de l’injuste défaite face à l’Allemagne. Sa participation à la Coupe du Monde 1998 fut toutefois l’objet de doute, l’entraineur des diables estimant que son jeu ne convenait pas à l’équipe plus habituée à jouer en passe courte et avec un jeu rapide. Scifo sera pourtant des 23 sélectionné rentrant au passage dans le club fermé des joueurs ayant disputé 4 Coupe du Monde.

    En tout et pour tout, Scifo sera sélectionné à 84 reprises et marquera un total de 18 buts.

    Pour l'anecdote, Scifo avait en 1985 sorti un morceau intitulé 'Gagné d'avance' totalement ridicule avec Toto Cotugno.
    Dernière modification par Seigneur Morgoth ; 04/06/2008 à 11h43.
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  2. #2
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  3. #3
    Buteur providentiel Avatar de Delio
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    Dès que tu auras corrigé ta syntaxe et fait disparaitre ces smi(très)laids indésirables, je me ferai un plaisir de lire ton papier.

  4. #4
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    Je sais même pas pourquoi ça me faisait ça.

    Anywayz, c'est corrigé
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  5. #5
    Manager à l'anglaise Avatar de jay-esse-jay
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    Scifo...
    Sauvez un bossu, tuez un chameau!

  6. #6
    Buteur providentiel
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    gsg,en toute curiosité, pourquoi ce mépris envers Scifo?

  7. #7
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    Citation Envoyé par Zezem Voir le message
    gsg,en toute curiosité, pourquoi ce mépris envers Scifo?
    Citation Envoyé par ce que dirait gsg Voir le message
    Il savait rien faire d'autre que garder le ballon et tourner en rond au centre du terrain. Ah c'est sûr qu'il savait garder le ballon! Mais il faisait du surplace! En plus, c'était un gros radin!
    Moi j'aimais bien Scifo. Dommage qu'il ait été si souvent blessé.

    Gentil Bourriquet (porte-parole de gsg)

  8. #8
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    Gwadada (GUADELOUPE)
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    Certes il avait un jeu lent, mais Scifo a su faire quelques éclair en Principauté quand même.

    C'est l'un des 1er joueurs (avec John Barnes) que j'ai adoré, du temps de Bordeaux et Auxerre.

    Fièr d'ètre Guadeloupéen comme Thuram, Henry, Saha, M.Sylvestre, Chimbonda, Gallas, Sonor, Christanval, Chanlot, F.Sylvestre, Trésor, Angloma, Couriol, Diomède, Sommeil, Briand, sélection GWADA...!!! Le plus beau Pays du Monde
    GUADELOUPE TERRE DE CHAMPIONS....!!!!!!!

  9. #9
    Débarque au club
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    Si je devais retenir 5 joueurs monégasques, Enzo en ferait partie.

    Talent, technique, élégance, mais surtout une lecture et une intelligence de jeu au dessus du lot.
    Pas de fioriture, aucun gri-gri inutile, un jeu "simple" et dépouillé : faire LA passe au bon moment.

    Il gardait longtemps le ballon ? C'est plus ou moins vrai.
    Il donnait parfois l'impression de "tricoter" beaucoup... mais c'était religieux je pense : il préférait garder la balle que de la balancer (et donc la perdre) par dépit.
    Il était capable de marquer, tirer les coups francs, varier le jeu, descendre d'un cran, alterner le court / long, changer de rythme, le tout avec très peu de déchet.

    Naturellement, la comparaison avec Bernarbia sera inévitable : remplacement poste pour poste avec un joueur au profil similaire.
    Le jeune poussant le "vieux" vers la sortie...
    Pour ma part, la principale différence entre Ali et Enzo ne se situe pas au niveau technique/talent mais plutôt au niveau de l'impact physique.
    De mes souvenirs lointains, je revois un Ali percuter et aller de l'avant de manière beaucoup plus engagée.
    Enzo était d'un naturel beaucoup plus prudent, il n'a jamais aimé les combats de rue..., sa technique lui permettant de faire la différence.
    La peur de se blesser inutilement aussi. Enzo a connu beaucoup de petits pépins physique tout au long de sa carrière et il ne prenait jamais aucun risque inconsidéré.

    Pour terminer sur une note moins glorieuse, ses résultats en tant qu'entraineur furent et demeurent très médiocre.
    Je crois toujours que sa longue expérience (4 coupes du monde !) et sa vision du foot lui déservent plus qu'autre chose : club après club, il essaie d'imposer le style de jeu de son époque (meneur de jeu, jeu court à ras-de-terre, créativité / technique, etc...) mais le championnat belge ne se prête pas à ce genre de football...
    Même s'il y a du mieux ces derniers temps...

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