[Revue de presse]

[Titan_MK]

Encore vert pour les Bleus


SUIVI DE PRÈS PAR DIDIER DESCHAMPS, KYLIAN MBAPPÉ N'EST PLUS TRÈS LOIN DE L'ÉQUIPE DE FRANCE. MAIS LA CONCURRENCE EST INTENSE DANS SON SECTEUR.

Va-t-il se faire une place chez les Bleus ? La question s'impose, comme à chaque éclosion spectaculaire. La vraie interrogation pour Mbappé (18 ans et 2 mois) n'est pas de savoir si... mais plutôt quand ilportera le maillot de l'équipe de France A.
Lui qui était resté un an et demi sans être appelé en sélection de jeunes, après sa première convocation (*), et qui ne compte pas encore la moindre sélection avec les Espoirs, est déjà bien plus qu'une promesse. Leader d'attaque avec le Parisien Jean-Kévin Augustin de la génération 1997, championne d'Europe des moins de 19 ans, l'été dernier, contre l'Italie (4-0), alors qu'il est né en décembre 1998, Mbappé a franchi une étape en obtenant un temps de jeu significatif au plus haut niveau, ce qui n'est pas le cas de l'attaquant du PSG (voir page 13).
Le passage de ce cap est essentiel. Didier Deschamps n'a rien contre la jeunesse, il l'a prouvé en lançant Varane, Pogba, Martial, Dembélé, Coman ou Digne. Mais le sélectionneur fait généralement les choses dans l'ordre : à ses yeux, le vécu en club est un préalable difficilement contournable .
Proche de l'entraîneur de l'ASM, Leonardo Jardim, dont il apprécie le travail, « DD » n'a évidemment pas attendu mardi soir pour tomber sous le charme de l'attaquant.

Stephan l'a observé à Manchester

Mais cette prestation de haut vol face à City a apporté la preuve que le talent de Mbappé était exportable sur les sommets les plus élevés et pas seulement en France où son compteur affiche, cette saison, sept buts en Championnat et trois en Coupe de la Ligue. Présent à Manchester pour prendre des nouvelles des internationaux (Sagna, Sidibé, Lemar) et voir à l'oeuvre ceux qui pourraient le devenir, comme Bakayoko ou Mendy, l'entraîneur adjoint de l'équipe de France, Guy Stephan, dressera forcément un rapport élogieux à Deschamps de la prestation de l'enfant de Bondy.
Capable de jouer dans l'axe comme deuxième attaquant ou sur le côté gauche, Mbappé, qui n'a jamais été présélectionné, frappe à la porte des Bleus. Mais il n'y a peut-être jamais eu autant de monde en même temps. Giroud a un statut même s'il joue peu à Arsenal, Gameiro et Griezmann sont efficaces, Dembélé est à son avantage à Dortmund, Payet retrouve ses sensations à l'OM, Martial revient lui aussi, Coman rejoue avec le Bayern et Deschamps ne peut pas empiler les attaquants. Il en convoque le plus souvent six, quelquefois sept. À prendre en compte, également : la Coupe du monde des moins de 20 ans du 20 mai au 11 juin en Corée du Sud.
La France y participera, quatre ans après son sacre en Turquie (contre l'Uruguay, 0-0, 4 -1 aux t.a. b.) grâce, notamment, à l'apport d'un surdoué : Paul Pogba. Dans la foulée, il était devenu titulaire chez les A et n'est plus sorti du groupe.
(*) Entre France-Ukraine avec les moins de 17 ans (0-0, le 12 septembre 2014) et FranceMonténégro avec les moins de 19 ans (1-0, le 24 mars 2016).

[Titan_MK]

A noter que pour la 3eme journée consécutive le maillot de Monaco est en couverture de l'Equipe.

[Chula]

A noter que pour la 3eme journée consécutive le maillot de Monaco est en couverture de l'Equipe.

Pas de partout !!! Figures toi qu'à Monaco, la Une est pour l'omerde et Zubizareta !!! Incroyable non ?

[Titan_MK]

Pas de partout !!! Figures toi qu'à Monaco, la Une est pour l'omerde et Zubizareta !!! Incroyable non ?

Je pensais que la Une de l'Equipe etait la meme partout.

C'est vrai qu'il y a un grand entretien sur lui.

[Titan_MK]

SANS L'OMBRE D'UN DOUTE

EXCEPTÉ DURANT LES ULTIMES MINUTES, MONACO A MAÎTRISÉ GUINGAMP ET BIEN RÉAGI APRÈS SA DÉFAITE SUR LE TERRAIN DE MANCHESTER CITY MARDI (3-5). IL A AINSI REPRIS SES DISTANCES PAR RAPPORT À NICE, EN ATTENDANT OM-PSG CE SOIR.

GUINGAMP (CÔTES-D'ARMOR) * Quatre jours après s'être incliné à l'Etihad Stadium contre Manchester City (3-5), on pouvait craindre pour Monaco que les vertiges de la Ligue des champions ne soient suivis d'un atterrissage douloureux. Surtout que son emploi du temps en Ligue 1 le conduisait à Guingamp, là où le PSG (1-2, 17 décembre) et Lyon (1-2, 11 février) s'étaient fait piéger. Mais le leader du Championnat n'a pas démenti la bonne habitude prise depuis le début de la phase de groupes de la C 1 en remportant, pour la septième fois, le match d'après. À ceci près que la flamme offensive allumée lors des six premières rencontres disputées dans cette configuration et qui avait nourri une moyenne de cinq buts par match (*) était vacillante, hier.
L'équipe de la Principauté s'est contentée, en effet, de deux buts inscrits sur coups de pied arrêtés pour s'adjuger une victoire qui était davantage celle de la raison que de la passion pour l'attaque. «On est tombés face à un mur, juge Antoine Kombouaré, le coach guingampais. Les Monégasques ont été terriblement efficaces, solides et très disciplinés. Le match de Manchester City leur a permis de prendre conscience de leurs erreurs défensives. » Ils connaissaient aussi celles à ne pas commettre au Roudourou pour éviter de grossir la liste des favoris déchus. «J'avais vu que, face à cet adversaire, on avait besoin de gagner les duels, car ils sont très forts dans l'impact physique, note Leonardo Jardim. On ne les a pas non plus laissés jouer sur les transitions et on a un peu monté la ligne défensive pour éviter les longs ballons et se situer loin de notre surface.»
"Tous les Monégasques seront supporters de Marseille" VALÈRE GERMAIN

En fait, les Monégasques n'ont vraiment reculé que durant la toute fin de match, lorsqu'ils se sont retrouvés dos à leur but. À ce moment-là, en expédiant, du gauche, une fusée dans la lucarne gauche de Subasic (90e), Didot a suscité côté breton un moment d'espoir, bref mais intense. «Lors des dernières minutes, ils jouaient dans notre surface, car on n'est pas restés assez haut, analysait le coach portugais. Mais, pour le reste, on a bien maîtrisé. Après la Coupe d'Europe la concentration était très importante. » Le réalisme aussi, puisque, dès la 24e minute, l'ASM a converti en but un coup franc de Lemar involontairement prolongé par Briand pour Glik, qui n'a eu qu'à tendre le pied pour ouvrir le score. La seconde réalisation monégasque n'est venue que bien plus tard, sous la forme d'un penalty provoqué par Mbappé et transformé par Fabinho (87e), comme un douloureux écho à l'échec de Falcao, en milieu de semaine (voir page 29).
Entre les deux, les Rouge et Blanc ont sorti quelques actions de leur chapeau, avec Bernardo Silva à la baguette, mais la magie n'était pas le thème de la soirée. « Je n'ai pas trop conduit le ballon, j'ai eu beaucoup de duels aériens à jouer avec Diallo, glisse Fabinho. On a répondu présent contre une équipe difficile à jouer, en essayant un peu de gérer le résultat. » Les trois points ainsi acquis leur en redonnent autant d'avance sur Nice, dans l'attente du volcanique OM-PSG de ce soir.
« Tous les Monégasques seront supporters de Marseille », clame Valère Germain, à quelques jours d'aller... au Vélodrome, en Coupe de France, mercredi, en huitièmes de finale. `
(*) 30 buts pour, 2 contre.
9 Monaco est invaincu lors de ses 9 derniers déplacements en Ligue 1 (5 victoires, 4 nuls), meilleure série en cours. Son dernier revers à l'extérieur date du 14 octobre à Toulouse (1-3). L’ASM n’avait plus réussi la passe de 9 dans l’élite depuis août 2004- février 2005 (10 matches sans défaite). Opta

[Titan_MK]

GUINGAMP - MONACO : 1-2 27E JOURNÉE LIGUE 1

Mbappé, éclairs instantanés

APRÈS AVOIR BRILLÉ FACE À CITY, LE PRODIGE MONÉGASQUE, ENTRÉ À LA 74E MINUTE, A PROVOQUÉ UN PENALTY ET OFFERT DE NOUVEAUX FRAGMENT

Ses jambes tournent aussi vite que grimpe sa cote hallucinante sur le marché des transferts. Alors, forcément, quand Kylian Mbappé est entré en scène à la 74e minute en remplacement de Lemar, sa vitesse a fait des ravages face à une défense bien moins fraîche que lui. Lancé dans la profondeur par Fabinho, le prodige de l'ASM a provoqué la faute de Johnsson en même temps qu'un penalty crucial, dont le milieu de terrain brésilien a profité pour offrir à son équipe un break salvateur (2-0, 87e).« On a utilisé sa rapidité pour marquer, se réjouit Fabinho. Ce n'est jamais facile d'entrer en cours de match, quand il y a une intensité pareille. » Pourtant, à peine deux minutes après avoir posé ses crampons sur le terrain, il a tourmenté Ikoko, en l'enfermant dans un tunnel de feintes et de crochets. À la sortie de ce terrible enchaînement, a jailli de son pied droit une frappe qui hésitait entre le centre et le tir et que le gardien suédois de Guingamp n'a déviée que du bout des doigts (74e).
Quelques accélérations et une frappe non cadrée (84e), alors que l'occasion étaitbelle, ont complété sa courte mais tonique apparition, achevée par un acte d'antijeu plein de roublardise face à Kerbrat. Sa prestation a ainsi contrasté avec le manque d'impact de Valère Germain, aligné d'entrée quatre jours après avoir observé du banc de touche la titularisation éclatante de son jeune coéquipier face à City (3-5).

"Il va être de plus en plus observé" FABINHO

Dans le nord de l'Angleterre, il s'est produit entre ces deux joueurs une passation de pouvoirs en attaque qui semblait si inéluctable que la seule inconnue résidait dans le moment où elle surviendrait. «Il fait une bonne saison, acquiesce Fabinho. Et il va être de plus en plus observé. Quand des clubs te regardent, ça peut être difficile.»
Sauf qu'il est habitué à être scruté et que la pression semble glisser sur lui. À un peu plus de dix-huit ans et deux mois, le voilà désormais doté d'un statut qu'il a recherché avec force et qu'il sera prêt à assumer, dès mercredi en Coupe de France au Stade-Vélodrome, où il démarrera normalement la rencontre. « Ce sera un autre match et on va faire la gestion d'effectif, explique Jardim. Raggi, Mendy ou Dirar peuvent jouer. Il faut faire tourner pour rester compétitif, mais aussi mettre les autres joueurs sous pression. » De son côté, le champion d'Europe des moins de 19 ans en fait de même avec les défenses adverses.

5 Le nombre de ballons touchés par Kylian Mbappé dans la surface de Guingamp en seize minutes. Seul Radamel Falcao, qui a, lui, disputé 82 minutes, en a touché davantage (7). Opta

MONSIEUR PÉNO, C'EST FABINHO

À la 87e minute, Fabinho s'est essayé au jeu de la panenka. Alors que Radamel Falcao venait d'être remplacé par Guido Carrillo (82e), le milieu brésilien a transformé son penalty d'une caresse du droit. « Hier (vendredi), pendant l'entraînement, j'ai dit à Subasic que, si j'en avais un à frapper, je le ferais de cette manière, souriait-il. Mais au moment de m'avancer, j'ai ressenti un peu de doute. Puis je me suis dit : "Non, elle va rentrer comme ça." Et c'est ce qui s'est passé. » Il a ainsi marqué son onzième but dans cet exercice en L 1 en autant de tentatives, ce qui remue un peu plus le souvenir de la défaite à Manchester City (3-5). Mardi, en effet, Falcao a raté un penalty qui aurait pu permettre à son équipe de mener 3-1 et de changer le cours de ce huitième de finale aller. Mais Leonardo Jardim n'éprouve aucun regret par rapport au choix du tireur. « Si c'était à refaire, je prendrais la même décision, répond le coach portugais. Je suis une personne qui donne ma confiance. » V. V.

TOPS

B. Silva 7/10 Joueur offensif le plus percutant côté monégasque, le Portugais a saupoudré son match de quelques gestes exquis : un délice de contrôle orienté pour échapper à Marçal (43e) ou cette sortie de touche évitée et suivie d'une talonnade pour Touré (57e). Il ne s'est pas montré décisif, mais a donné de bons ballons, notamment ce centre à l'origine du retourné de Falcao (37e).
Glik 7/10 Son match a débuté par une faute sur Briand et un coup franc dangereux de Salibur (3e). Mais, ensuite, le Polonais s'est montré très solide dans les duels et sur les centres. Et il a ouvert le score (24e) : son cinquième but de la saison en Ligue 1. Son cinquième après un coup de pied arrêté, aussi.
Alm. Touré 7/10 Dans la moitié de terrain adverse, sa bonne entente avec Bernardo Silva s'est confirmée, même si ses centres n'ont pas toujours abouti. Et, sur le plan défensif, il n'a pas été mis en difficulté par Coco. À noter, dans ce domaine, son sauvetage de la tête sur un centre de Salibur (45e). V. V.

FLOPS

Mo. Diallo 4/10 Ce n'est évidemment pas que de sa faute si Guingamp a abusé de ballons aériens sur lui. Mais le milieu sénégalais a eu fort à faire avec la très athlétique charnière monégasque et cette tactique fit long feu. Dans sa position avancée, il a eu du mal à se projeter et à rivaliser techniquement. Sa bonne volonté fut donc insuffisante.
Deaux 4/10 Le généreux milieu paraît en difficulté depuis quelques matches, avec un déchet inhabituel et des ballons perdus trop facilement. Il n'a jamais pu trouver des solutions vers l'avant. Remplacé à la mi-temps par Mendy (note : 4), qui n'a pas pesé dans le nouveau 4-4-2 avec le repositionnement de Diallo à côté de Didot.
Coco 4/10 Il peine à retrouver ses jambes de la première partie de saison. Il ne parvint jamais à prendre de la vitesse pour faire des différences. Pas assez prompt dans la surface (67e). À sa décharge, il était dans la zone de Touré et Bernardo Silva, sur lequel il dut toujours avoir un oeil. Il le vit souvent de loin... F. L. D.

[Titan_MK]

POINT DE VUE

Série en cours

Nous aimons la Ligue 1 comme un feuilleton au long cours. Il nous arrive de manquer un épisode sans avoir l'impression de rater quelque chose, mais toujours nous revenons, séduits par les ruptures de narration et l'évolution des personnages. Certaines semaines, l'idée de la continuité est différente, parce que la Ligue des champions s'est intercalée ; lorsque arrive le samedi, il en reste une lumière. Nous avons regardé Monaco jouer à Guingamp, hier, en songeant à la fascination et aux regrets de l'Etihad Stadium (3-5, contre Manchester City). C'était une curiosité à la limite d'une addiction : Monaco est la série du moment, Kylian Mbappé son personnage nouveau, Radamel Falcao son ancien héros ramené à la vie par un rebondissement scénaristique. Nous sommes nombreux à n'avoir pas cru que le Colombien avait encore autant à montrer, et à donner. C'est l'avantage d'un sujet aussi aléatoire : on passe une vie de foot à se tromper. Personne n'a raison tout le temps. Certains ont toujours tort, mais ils font beaucoup d'efforts. Pour Mbappé, c'est beaucoup plus facile. La success story est écrite. On va dire qu'il est fantastique parce qu'il l'est déjà et qu'il le sera encore. Quand il sera vieux, à vingt ans, il peinera pendant deux ou trois mois et on dira qu'il a changé. Il prendra mal les premières critiques et fera glisser les suivantes. Il sera en équipe de France, et puis à un moment il n'y sera plus, il digérera sa nouvelle vie, se recentrera sur le jeu, et puis il reviendra et n'en partira plus. Il jouera au Real ou dans un autre grand club, et il parlera à L'Équipe une ou deux fois par an parce qu'il est bien élevé et que c'est le meilleur moyen de s'adresser à ceux qui aiment la même chose que lui. Il sera opposé aux autres ailiers, Martial, Coman, Dembélé, à tous ceux qui survivront d'avoir mangé les autres, parce que si le but de l'émulation est de faire progresser les joueurs, le but des joueurs est d'éliminer la concurrence. On a déjà vu le film. On sait que chaque épisode sera un carrefour. À droite, le grand virage Thierry Henry, à gauche, l'impasse Nicolas Anelka. Un samedi à Guingamp restera une image furtive dans le film, mais l'image de son dribble le long de la ligne de touche reviendra quand il faudra résumer les épisodes précédents à ceux qui imaginent que l'on peut manquer un match de Monaco et n'en rien regretter.

[Mimo]

Merci. Magnifique texte.

[frãzinho]

Merci Titan !

[Tanplan]

Je dois avouer que je pense n'avoir jamais trouvé l'équipe aussi dithyrambique sur notre équipe que ces dernières semaines.

Ca fait plaisir et il faudra savoir s'en souvenir dans la tempête

PS : Merci beaucoup Titan ! En espérant que tu le fasses longtemps