Actualités Politique et Economique

[hugolino]

@hugolino: Je vais pas te faire un cour magistral en économie mais bon j'espère tout de même que tu te rends compte que dans le cadre d'échange à taux fixe il faudra d'une manière ou d'une autre compenser pour le décalage qui existe entre ce taux fixe et le taux 'naturel' qui est fixé par l'offre et la demande. Alors certes si tout le monde accepte de taux fixe cela peut (très relativement) passer. Mais à partir du moment où il y'a des acteurs qui ne font pas partie de ce système d'échange à taux fixe, le système va droit au désastre. Prenons l'exemple du Gaz en Bolivie vu que tu le mentionne. Disons que son taux est fixé à 100 x (x étant une unité d'échange Dollars ou SUCRE comme tu veux), la Bolivie touchera devra donc toujours vendre son gaz à 100 x et les pays qui font partie du système achèteront toujours pour cette somme. Sauf que si les cours mondiaux du gaz passent à 50x. Certes la Bolivie se fait des couilles en or, mais les pays acheteurs eux l'ont dans le cul vu qu'il payent leur gaz 2 fois trop cher. Inversément si le cours mondial passe à 150 c'est la Bolivie qui aura une claire perte de revenu. Et ce qui est malheureux c'est que au final il n'est pas vraiment possible de penser à un système de compensation viable sur le long terme pour compenser ce constant déséquilibre. Enfin il faut aussi voir la structure des exportations des pays participants les hydrocarbures c'est chouette, mais il y'en a d'autre dont le premier produit d'exportation c'est la banane et le café, Il y'en aura donc très clairement certains qui en profiteront plus que d'autres. Moche pour un système qui se voudrait égalitaire.

Quand à mon problème avec la "monnaie non fiduciaire" c'est juste que cela ne veut pas dire grand chose. Et puis que pour une monnaie qui débutera comme une monnaie virtuelle, cela me parait excessivement difficile d'être autre chose qu'une monnaie fiduciaire.


@Turtle: je pense que tu sais bien mes doutes vis à vis du matérialisme historique qui selon moi est totalement impropre à expliquer bien des phénomènes historiques. Et du coup il en va de même à mon sens pour ce qui est du phénomène des révolutions. Rien que pour reprendre le cas que tu cites dans ton précédent post il me semble difficile d'expliquer la réalisation du voeux de Descartes par le biais du matérialisme historique.
J'ai au contraire beaucoup plus d'affinités avec certaines des visions de Zizek par exemple, et notamment la manière dont il concoit les idéologies comme pouvant structurer le sens de la réalité des individus. Et justement, c'est peut être là aussi qu'il a raison en parlant d'une révolution qui reste à réaliser contra les idéologies hégémoniques et pour une plus grande émancipation de l'homme.

Pour que ce système marche on est d'accord il faut que les règles du jeu soient acceptées, et elles le sont. Ces échanges ont pris forme lorsque le baril de pétrole s'envolait, pourtant le "prix" fixé était nettement en dessous du baril (il a été approximativement évalué sur le TTSN), depuis les cours ont chuté, passant en-dessous celui fixé au sein de l'ALBA, et personne n'a gueulé.
Les échanges ne sont font pas 100x (dollars ou sucre) mais x unités de pétroles contre x unités de gaz, c'est plus du "troc", et c'est ces taux de change qui sont fixés. Les volumes échangés sont eux bornés. Alors il n'y a peut être pas égalité avec le marché, mais l'objectif du système n'est pas l'égalité avec le marché, mais l'équité entre les agents.

La valeur de la monnaie sucre est fixé sur la valeur du sucre (du moins en partie). Mais le point important n'est pas tant sa dénomination exacte (monnaie fiduciaire? monnaie semi-fiduciaire?) mais ça nature intrinsèque. Il ne peut y avoir d'emission monnétaire de "sucre". Ce qui offre une garantie de stabilité monnétaire beaucoup plus importante que dans les autres pays d'Amérique Latine (l'exemple de la crise monnétaire d'Argentine est le plus parlant).

[Choca]

-

[Blueb]

Bon, c'est un peu pathétique comme démarche, de s'immiscer dans une conversation en citant une phrase, mais voilà, c'est fait.

Pourquoi cette crise, "là", aurait dû marquer la fin du capitalisme plus que les précédentes ou celles qui, n'en doutons pas, suivront ?

Pareil que toi choca, je m'interroge là dessus. Surtout que cette crise n'est pas la plus importante qu'on est eu.

[Manu@co]

[quote=hugolino;548985]Pour que ce système marche on est d'accord il faut que les règles du jeu soient acceptées, et elles le sont. Ces échanges ont pris forme lorsque le baril de pétrole s'envolait, pourtant le "prix" fixé était nettement en dessous du baril (il a été approximativement évalué sur le TTSN), depuis les cours ont chuté, passant en-dessous celui fixé au sein de l'ALBA, et personne n'a gueulé.
Les échanges ne sont font pas 100x (dollars ou sucre) mais x unités de pétroles contre x unités de gaz, c'est plus du "troc", et c'est ces taux de change qui sont fixés. Les volumes échangés sont eux bornés. Alors il n'y a peut être pas égalité avec le marché, mais l'objectif du système n'est pas l'égalité avec le marché, mais l'équité entre les agents.[/url]

Et bien justement je ne te parlais pas d'égalité sur le marché mais d'égalité au niveau de ceux qui profiteront le plus du système c'est à dire l'équité même entre les agents.
Ce que j'essaie de te faire comprendre c'est que la Bolivie ou le Venezuela qui exportent des hydrocarbures vont l'avoir dans le cul si jamais la seule chose qu'ils peuvent avoir en retour sont les bananes du Nicaragua. Le besoin en hydrocarbure est bien plus important que le besoin en banane, alors comment peut être contrebalancer ce déséquilibre? D'autant plus que la structure des échanges entre les pays de l'ALBA ne permet pas d'avoir une très grande marge de manoeuvre.

La valeur de la monnaie sucre est fixé sur la valeur du sucre (du moins en partie). Mais le point important n'est pas tant sa dénomination exacte (monnaie fiduciaire? monnaie semi-fiduciaire?) mais ça nature intrinsèque. Il ne peut y avoir d'emission monnétaire de "sucre". Ce qui offre une garantie de stabilité monnétaire beaucoup plus importante que dans les autres pays d'Amérique Latine (l'exemple de la crise monnétaire d'Argentine est le plus parlant).

Parler de monnaie fiduciaire, c'est justement parler de la nature de cette monnaie, pas de sa nomination
Et on me dit dans l'oreillette que la stabilité monétaire n'est pas uniquement liés à l'émission de monnaie mais aussi de l'offre et la demande de biens et service. Taux fixe ou pas, prix fixe ou pas, au final la stabilité dépendra bel et bien de la variation entre l'offre et la demande.

[Turtle]

@ Choca/Blueb:

Parce qu'au delà de la crise purement économique, nous avions la réunion de "conditions objectives" pouvant déboucher sur une situation révolutionnaire.

Les grèves de la faim dont j'ai dit qu'elles me semblaient les événements les plus importants de l'année 2009,
la réapparition d'un contexte de lutte des classes et d'un recours à la force contre les patrons ("séquestration" etc),
la mise en lumière de scandales financiers (L'affaire Madoff, les parachutes dorés, les stocks options, les subprimes),
la "plaie banlieue" toujours à vif, les lois iniques contre l'Education et le mouvement de protestation universitaire,
l'accroissement des disparités (le bouclier fiscal, l'auto-augmentation du salaire de Sarkozy, les voyages en jet privé etc).

Aussi, en plus des coups de fouet de la misère, on a vu s'accroitre une indécence qui pouvait objectivement pousser le peuple à dire "ça ne peut plus durer".

Mais le manque de convergence des luttes à fait crépiter des foyers disparates au lieu d'allumer un grand incendie.

Il a manqué le Grand Homme qui du haut de la place publique aurait pu porter la lumière avec une torche enflammée en disant "Peuple, ne considères-tu pas qu'on t'a assez joué ? Qu'on t'a dépouillé de tout alors que la souveraineté, c'est toi. Que tu es le seul à supporter la charge de la souffrance, pendant que certains s'enrichissent sur tes malheurs. Qu'il est temps que tu te soulèves et que tu fasses que cela cesse".

@ Manu: Je connais pas bien Zizek. Tu me fais un petit topo de sa pensée please ? Et oui oui, je connais ton opinion sur le matérialisme historique d'où l'intérêt d'en discuter.

[Treziak]

C'était mieux quand on parlait d'zedou...

C'est exactement ce que j'étais en train de me dire quand j'ai vu ton post.

[hugolino]

Pareil que toi choca, je m'interroge là dessus. Surtout que cette crise n'est pas la plus importante qu'on est eu.

Il est difficile de dire que ce n'est pas la plus importante alors qu'elle n'est pas encore finie (la crise de dettes privées a mutté en crise de dettes publiques, faisant craindre à nombre d'économiste une depression encore plus intense). Ce sentiment est renforcé par l'étude des cycles de kondratiev, dans toute l'Histoire du capitalisme jamais une phase descendante n'a été aussi longue pour un cycle de Kondratiev et on ne prend pas le chemin d'un changement de cycle.

@Manuaco :
Il est en l'état actuel impossible de savoir qu'elle sera réellement cette monnaie, le ministre des Finances équatorien refuse toute déclaration publique à ce sujet. Tout ce que l'on sait c'est que les différents Etats susceptibles de se servir de cette monnaie refuse le même système monétaire que les modèles actuels, que ce soit pour le dollar ou l'euro. La volonté affichée est celle d'un étalon, différent de que l'or, et pour éviter le traumatisme argentin qui a radicalement transformé la politique monétaire de l'Amérique Latine.

Si la monnaie est étalonné, par définition sa valeur ne dépend pas de la production. La quantité de monnaie oui, la vitesse de circulation aussi, mais en aucun cas la valeur intrinsèque.

[Horace Vink]

Histoire de relever le débat

Balkany: "Restoux est siphonnée"

Marie-Claire Restoux a officiellement déclaré qu'elle quittait son poste de suppléante du député Patrick Balkany à cause de désaccords politiques. Elle se dit surtout fatiguée de repousser les avances du maire de Levallois-Perret: ""J’ai terriblement envie de toi… Viens dans mon bureau, Isabelle n’est pas là…" On refuse une fois, deux fois, quinze fois... Qu’il aime les femmes, on ne peut pas lui reprocher. Mais il sait que je lui ai dit non quinze fois, donc il faudrait qu’il arrête d’insister". Un récit pimenté mais qui n'a pas désarmé Isabelle Balkany, l'épouse du député. Contactée par leJDD.fr, celle-ci livre ses réactions. Tout en nuances…

Comment avez-vous appris la nouvelle?
On a reçu la lettre qu'elle avait envoyée à Bernard Accoyer [président de l'Assemblée nationale]. Elle écrit à peu près la même chose que ce qu'elle déclare dans la presse mais en plus soft: "Patrick est plus sensible à ses charmes qu'à ses compétences". Mais elle parle surtout de désaccords politiques pour lesquels elle démissionne. Ce n'est qu'après qu'elle s'est faite interviewer. Un de vos confrères m'a lu la dépêche hier soir. C'est là qu'on est tombé de l'armoire!
Quelle est votre réaction?
C'est tellement ridicule que ma réponse est de rire. Marie-Claire Restoux est vraiment la Bécassine de la politique! Aujourd'hui, elle veut démissionner d'une fonction qu'elle n'a pas, qui n'existe pas, puisque le suppléant d'un parlementaire n'existe qu'en cas de décès ou de nomination à un portefeuille ministériel. D'ailleurs, le cabinet de Bernard Accoyer a appelé Patrick pour dire qu'il allait répondre à Marie-Claire Restoux que sa démarche était nulle et non avenue. Que les choses soient claires: elle ne démissionne de rien puisqu'elle n'est rien.
Vous avait-elle déjà mis en garde?
Pas du tout, elle est complètement folle! Patrick ne l'a quasiment jamais vue! En fait, je ne sais même pas de quoi on parle. Depuis trois ans, mon mari a dû la voir trois fois, dans des lieux publics ou dans son bureau avec son directeur de cabinet. Je crains qu'elle ne prenne ses désirs pour la réalité. Et, entre vous et moi, ses charmes sont limités et surannés.
"Elle devrait consulter…"

Pourquoi ces déclarations "choc"?
Je ne sais pas ce qui lui a pris. Je crois qu'elle est complètement schizophrène et qu'elle ferait bien d'aller consulter un psychiatre. Marie-Claire, c'est une ancienne très bonne sportive qui doit toute sa carrière à Levallois et, par voie de conséquence, à Patrick. Mais en politique, c'est quand même la dame qui a la particularité d'avoir été investie pour les cantonales en 2008 et d'avoir oublié de déposer sa candidature. Ce qui fait qu'il n'y a pas eu de candidat UMP à ce scrutin. Ce n'était jamais arrivé! Ensuite, elle avait comme objectif de remplacer ce malheureux [Jean-François] Lamour au ministère de la Jeunesse et des Sports. Mais demandez aux sportifs ce qu'ils pensent de Marie-Claire Restoux, que ce soit Lamour ou Douillet… Ils la détestent et disent qu'elle est folle!
Il y a bien une raison…
Je crois comprendre qu'aujourd'hui, elle n'est pas contente de sa situation à Clichy. Elle est conseillère municipale d'opposition mais elle a refusé d'être dans le groupe UMP. Ce qui fait qu'ils sont quatre mais qu'ils ont réussi à faire deux groupes. Trois d'un côté et elle, seule, de l'autre! Elle est complètement siphonnée. Et puis, elle n'est pas contente parce qu'on essaye d'implanter un jeune dynamique, Karim Benyelles, dans la circonscription. Je crois que ça ne plaît pas vraiment à Madame.
Envisagez-vous d'engager des poursuites à son encontre?
Mon mari pourrait l'attaquer en diffamation mais c'est tellement ridicule que ce serait lui donner l'occasion d'apparaître encore une fois. Je crois qu'elle a voulu avoir une très éphémère tribune médiatique. Mais elle ne va durer qu'une journée. Ce qui est sûr, c'est que personne ne la reprendra comme suppléante!
Tout de même, cela ne risque-t-il pas de rappeler l'"affaire" Bardot?
Quelle affaire? Vous allez ressortir que mon mari, quand il avait 18 ans, a eu une aventure [Brigitte Bardot avait démenti, ndlr], tout ce qu'il y a de plus éphémère, un soir, avec Brigitte Bardot? Mais finalement, c'est moi qu'il a épousé! Et c'est plutôt flatteur de passer après Bardot. Tout ça me fait rire. J'ai beaucoup d'humour et je trouve ça drôle. Brigitte Bardot, c'était la plus belle femme du monde. Ce qui n'est pas mon cas, je vous le dis tout de suite! Et ça fait 34 ans qu'il est marié avec moi…

[Choca]

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[Treziak]

Choca, je t'aime.