|
|
|
-
Envoyé par lio
Merci Boniface !
Et merci pour tes anecdotes qui valent autrement mieux que les miennes !
Je l'ai écoutée hier soir au coucher, ce matin au lever.
Verlaine du soir, désespoir ; Ferré du matin, chagrin ! Mmmmmh, que c'est bon de souffrir !
Quoique la mélancolie, le "désespoir qu'a pas les moyens", c'est un pas encore la souffrance.
Tout juste un mal-être, lancinant, doucereux. Une petite plaie à l'âme que tu laisses se rouvrir, exprès pour pouvoir la badigeonner du miel de la voix profonde de Léo ; puis la panser en l'enveloppant dans sa musique envoûtante, dans son "violon des violonades".
Punaise, comment je suis trop poète des supermarchés aujourd'hui !
La poésie, en vrai, c'est pas mon truc. Je veux dire, depuis l'école, je ne me suis jamais collé à rouvrir un recueil de poèmes, à part, un peu, le best-seller des fleurs du mal que j'ai oublié de jeter au feu après le bac.
Ou alors, les trucs rigolos de Vian, Queneau et Prévert.
Sinon, j'y capte rien.
Sans la musique, j'y arrive pas. J'y comprends rien.
Avec de la -belle- musique, c'est plus pareil. Tu peux l'écouter 10 fois, 100 fois et plus, et tu trouves toujours de nouvelles significations dans des vers que tu trouvais abscons faute de détenir les clés, les codes.
Merci Léo, pour avoir mis en musique Verlaine (ci-avant), Rimbaud ("Le bateau Ivre") Aragon ("Est-ce ainsi que les hommes vivent"), Apollinaire ("L'adieu"), et sûrement bien d'autres que j'oublie.
Du coup, je me sens aussi obligé de citer Brassens pour la même raison. Lui, je l'ai écouté et adoré dès l'enfance, car il est infiniment plus accessible que Léo. Grâce à lui, à 10 ans, je connaissais des vers d'Aragon, de Hugo, de Lamartine, et surtout, "la prière" de Francis James (sur la même mélodie qu'il n'y a pas d'amour heureux", il s'est pas emmerdé sur ce coup là Tonton Georges !)
Tiens, je voulais coller un lien vers "Pensée des morts" d'après le poème de Lamartine. J'ai trouvé que des cover douteux...
Pour revenir à Léo, si à cette heure on devait jouer au jeu idiot de "c'est quoi ta chanson préférée?", je dirais là tout de suite "La mémoire et la mer". Exactement le type de chanson que j'y comprends rien ce qu'il dit, mais quand même, ça me chope là aux tripes, et ça serre bien fort.
Mais bon, demain je te dirais probablement que c'est "Ostende".
Je dirai jamais "Avec le temps", parce que c'est trop bateau. Mais en fait, je ne connais pas une chanson plus belle. Ni plus... mélancolique !
La bise Boni. Ça m'a fait plaisir de te lire et de t'écrire.
Léo, c'est comme l'ASM. Dans mon entourage, je saurais pas à qui en parler.
Genre, que des fans de Nice ou de JJ Goldman (Bon, j'aime bien les deux, mais quand même...)
Il m'aura finalement fallu plus d'un mois mais, tu vois je n'ai pas oublié [les chansons dont tu me parlais].
La poésie, en vrai, c'est pas mon truc. Je veux dire, depuis l'école, je ne me suis jamais collé à rouvrir un recueil de poèmes, à part, un peu, le best-seller des fleurs du mal que j'ai oublié de jeter au feu après le bac.
Ou alors, les trucs rigolos de Vian, Queneau et Prévert.
Ça a été tout le talent de Léo, de faire aimer la poésie ou du moins le travail poétique d'un auteur, par ses mises en chanson. Aragon, Apollinaire, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, mais aussi Caussimon, Pavese, Bérimont, Villon, Rutebeuf et Ronsard ! Les six premiers nommés ont eu droit à un album consacré qui les a considérablement dépoussiéré, remis au goût du jour (Caussimon mis à part étant donné qu'il était un ami de Léo) et surtout qui a permis à beaucoup de les découvrir véritablement, sorti du cadre scolaire trop académique et castrateur dont tu parlais justement. De l'aveu même de Ferré, le but, outre de leur rendre hommage, était justement d'amener cette parole des poètes auprès d'un public qui n'y avait pas forcément accès.
Dans une interview, il a expliqué comment il choisissait les poèmes qu'il mettait en musique : il s'asseyait devant son piano, le recueil posé à la place de la partition et il tournait les pages : si la musique naissait "tout de suite" sous ses doigts, alors il persévérait. Sinon, il tournait la page. Pourtant il a mis des trucs improbables en chanson : La Chanson du mal-aimé d'Apollinaire (son premier achèvement dans la mise en chanson d'un poète d'ailleurs) fait 300 vers quand Le Bateau Ivre de Rimbaud fait 100 vers ! Il avait également commencé à faire quelque chose sur Les Chants de Maldoror de Lautréamont mais ce n'est pour le moment jamais sorti (il se dit pourtant qu'il existerait des maquettes...).
Pour ma part, ce sont vraiment ces disques consacrés aux poètes qui me les ont véritablement fait découvrir et apprécier. La musique permet peut-être de les rendre plus "immédiat". Et puis la voix chantée, bien sûr, qui aide énormément.
Notons d'ailleurs que Ferré est le premier à "oser" mettre en chanson des poètes, bien avant que ça devienne un exercice prisé des chanteurs de tous bords (Brassens en premier lieu), avec Apollinaire donc en 53 (oratorio donné à l'Opéra de Monte-Carlo grace au Prince Rainier qui, incognito, était venu voir jouer Léo dans un petit cabaret de St-Germain-des-Prés et qui lui offre la possibilité de pouvoir, pour la première fois, dirigé un orchestre lui-même) et puis surtout avec Ferré chante Baudelaire en 1957.
Du coup, je me sens aussi obligé de citer Brassens pour la même raison. Lui, je l'ai écouté et adoré dès l'enfance, car il est infiniment plus accessible que Léo.
Tout à fait, Brassens (tout comme Brel) est bien plus accessible que Léo.
Mais c'est aussi une question d'approche du genre Chanson. Brassens s'est "contenté" toute sa vie durant de rester sur le même schéma d'une chanson académique (globalement, reposant sur une structure strophe/refrain), aux vers impeccables et d'un format conforme aux normes radiophoniques (3'-3'30" de moyenne). Ferré, dès le départ finalement, l'envisage autrement. Ce qui se concrétisera véritablement à partir de la fin des années 60 et l'album Amour Anarchie où l'on va commencer à trouver des morceaux comme Le Chien (presque 7min) et Psaume 151 (12min) où il scande plus qu'il ne chante. S'en suivront par la suite Il n'y a plus rien, Préface, La Solitude, Le Conditionnel des Variétés, Et Basta ! (35min...) ou encore la sublime Les Amants tristes.
Ça allait aussi bien entendu avec certaines conceptions politiques et même idéologiques. Mais là où Brassens et Brel (je ne parle que de ces deux-là car on appose toujours les trois noms ensemble comme une sorte de Sainte-Trinité) sont restés dans une conception de l'art chansonnier très classique (sans que ce soit de la merde non plus, hein, entendons-nous bien !), Ferré est sorti ponctuellement de tout ça.
Et puis, il y a les paroles aussi. Quand tu parles de Léo avec la plupart des gens, on va te répondre Avec le temps, C'est extra voire Jolie môme ou parfois même Le Sud (dédicace à toutes les meufs que j'essayais vainement de draguer au lycée en leur parlant de Ferré et qui dont le confondait avec Nino Ferrer ). Mais la connaissance de l’œuvre s'arrête vite si tu la compares à celle des deux B. En cause la simplicité d'accès comme tu le disais, mais aussi et peut-être surtout dorénavant, la mise sous silence de Léo dans la plupart des médias. Autant Brel, Brassens, Gainsbourg, Barbara, etc sont TOUT LE TEMPS cités, on y fait référence dans des talk-shows, dans des JT, dans des émissions "musicales", ON LES ENTEND SURTOUT ! ; autant sur Ferré, RIEN. Mais alors rien de chez rien. Hyper rare, tant à la radio qu'à la télévision. Radio France mis à part (et encore, c'est surtout à l'occasion d'un anniversaire de naissance ou de mort) et bien sûr Radio Libertaire, c'est un désert. A croire qu'on a affaire à un paria.
Que l'on ne désire pas diffuser des chansons hors format s'entend encore. Mais Léo Ferré c'est pratiquement 40 albums studios en autant d'années. Et des chansons "accessibles" car simples sans jamais être simplistes, il y en a un paquet.
Ce n'est pas très grave au fond qu'il soit ignoré, mais ça m'énerve toujours un peu.
Pour revenir à Léo, si à cette heure on devait jouer au jeu idiot de "c'est quoi ta chanson préférée?", je dirais là tout de suite "La mémoire et la mer". Exactement le type de chanson que j'y comprends rien ce qu'il dit, mais quand même, ça me chope là aux tripes, et ça serre bien fort.
Exactement ! J'avoue n'y entraver que couic non plus la plupart du temps (j'ai par exemple bien mis deux ans à me rendre compte qu'un trémail c'était un filet de pêche et donc que "le loup solitaire" n'avait pas quatre pattes mais des écailles) et c'est aussi ce qui rend ce texte superbe et aussi prenant. C'est un texte à clefs dont la plupart sont peut-être perdues à jamais depuis le 14 juillet 1993. Il y a un aspect presque surréaliste dans cette chanson (mouvement duquel Ferré a été très proche jusqu'à une brouille avec André Breton) et que Ferré à tiré d'une matrice plus large, écrite durant plus de quinze ans (dont la majeure partie dans sa résidence bretonne de l'ilôt Duguesclin) nommée Les Chants de la Fureur dont je te mets la copie complète ci-dessous :
Au total, 7 chansons seront extirpées de ce texte fleuve : La Mémoire et la mer, donc, mais aussi FLB, Christie, Géométriquement tien, La Mer noire, Des Mots et La Marge.
LMELM est aussi une de mes chansons préférées et probablement une des plus belles de Léo. Impossible de s'en lasser !
Je me risque à top 5, qui n'engage que ce soir, n'est pas numéroté et ne comprend pas les mises en chanson :
- Les Amants tristes
- Les Etrangers
- Words, Words, Words,
- La Mémoire et la mer
- La Vie d'artiste
La bise Boni. Ça m'a fait plaisir de te lire et de t'écrire.
Léo, c'est comme l'ASM. Dans mon entourage, je saurais pas à qui en parler.
Plaisir d'en parler aussi, c'est également compliqué de mon côté ! Ceci dit, j'ai réussi, à force de l'imposer en soirée (ouais, passer de Carl Craig ou de Stupeflip à La Vie d'artiste ça a fait grincer quelques dents ) à s'y faire intérerresser quelques potes à moi avec lesquels je peux désormais converser à loisir.
Si ça t'intéresse, tu as aussi le Ferré Club de Radio Libertaire (tous les mercredis de 16 à 17h), que tu peux écouter en podcast ici puisque le podcast officiel de RL est en rade.
Allez, une dernière, POUR LA ROUTE !
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Cesare Pavese
-
Depuis de trop longs mois ce topic se morfond dans les archives du Viz. Il est temps que ça change !
Chanter en français étant devenu le nouveau cool depuis quelques années pour les groupes de pop, y a un paquet de trucs à écouter. A ce petit jeu là, les compilations de La Souterraine restent des mines d'or précieuses et nécessaires. Archéologie musicale du futur, ils s'évertuent encore et toujours depuis bientôt cinq ans à déceler des artistes dont la portée étaient jusqu'alors limitée à leurs potes et quelques initiés par hasard. J'ai déjà dû en parler précédemment, mais il se trouve qu'ils viennent juste de sortir leur dernier bébé.
Il y a - à mon sens - à boire et à manger mais je préfère me concentrer sur les réussites du disque à commencer par le nouveau morceau de Mohamed Lamouri (dédicace aux parisiens utilisateurs de la Ligne 2) ou au duo de rappeurs caennais COEFF (bien loin des Casseurs Flowters...) qui confirment une nouvelle fois qu'ils ne sont jamais aussi bon que sous les prods de Baron Rétif (patron du label Almost Musique avec Benjamin Caschera... de La Souterraine). Le reste me paraît bien anecdotique.
Globalement, je trouve d'ailleurs que leurs compilations perdent en régularité : il y a toujours des petites pépites sur chacune d'entre elles mais souvent noyées au milieu de morceaux franchement moyens.
Il y a quelques temps, ils ont - avec Mathieu Ferré, fils de - également édité une compilation de réadaptations de morceaux de Léo. Ça s'appelle C'est Extra et ça ne comporte que des morceaux que vous n'entendrez jamais sur Nostalgie puisque ni Avec le temps, ni Jolie Môme ni même la chanson éponyme de cet album ne sont présents.
Vous pouvez l'écouter ici et je vous recommande particulièrement la version de La Mauvaise Graine par Maud Octalinn, celle du final de L'Opéra du Pauvre (choix infiniment ambitieux !) par Gontard ou encore Est-ce ainsi que les hommes vivent ? version Forever Pavot.
Il y a quelques mois, on pouvait aussi trouver ce morceau, assez étrange, de O (Olivier Marguerit, chanteur du groupe Syd Matters), reprenant un extrait du roman disons érotique de Pauline Réage ; le bien-nommé Histoire d'O.
https://www.youtube.com/watch?v=uYRrgoWm8N4
Sinon, il y a pas longtemps, on m'a fait découvrir ce live de Bertrand Belin. Il y chante Hypernuit, son plus gros succès, dans une version encore plus éclatée que d'ordinaire. La version live n'est pas extraordinaire MAIS, au milieu, il s'arrête de chanter et incorpore un texte très étrange, un récit chelou sans intérêt en apparence fait de répétitions le rendant plutôt comique.
Je ne comprenais pas d'où ça sortait, si Belin en était l'auteur ou bien s'il s'agissait là d'une citation. Après quelques recherches, j'ai appris que ce texte était en fait tiré d'un poème de Christophe Tarkos, poète français décédé en 2004 et dont l'expression poétique sortait - et c'est vraiment le cas de le dire - des sentiers battus. Le poème joué par Belin est publié dans le recueil Caisses si je ne dis pas de bêtise. Belin est un grand fan de Tarkos et, sachant cela, on comprend mieux les phrases répétées dans ses chansons (et dans Requin, son premier roman), à peine modifiées au fur et à mesure.
J'en profite pour dire que tout l'album Hypernuit (2011)est excellent !
Au rayon Patrimoine, Nanard Lavilliers vient de sortir un nouvel album, 5 minutes au Paradis. L'occasion de (ré-)écouter son masterpiece Le Stéphanois et notamment cette petite perle qu'on appelle Les Aventures extraordinaires d'un billet de banque :
https://www.youtube.com/watch?v=MUZPObGqm2k
Et puis, parce que je sais qu'il y a des fans de metal ici, voilà de quoi les contenter
https://www.youtube.com/watch?v=u3yy2id_o3c
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Cesare Pavese
-
Leslie Nielshun
Président d'honneur
Tiens Boniface, puisque tu crèches ici (), tu as un avis sur le groupe Feu! Chatterton ?
J'ai découvert cet été dans un festival, première impression mitigée : lourdeur du texte, atmosphère un brin surannée, prestation plutôt prétentieuse.
Mais j'ai eu l'occasion de réécouter les deux albums depuis. Tous les points précédents sont à double face : texte hyper structuré, identité très forte, sensation globale très classieuse.
Quand je pense à tous les Christine & the queens ou autres qui passent à la radio, ce groupe là a une qualité d'écriture et un effort constant qui sont quinze coudées au-dessus de la moyenne. Mpdv.
Alors oui c'est sans doute rapidement inaccessible si on ne fait pas l'effort de s'y intéresser, mais grosse claque dans la gueule. A voir s'ils vont durer, en tout cas je leur souhaite.
Allez pouf, je colle une vidéo de leur chanson "Malinche" en live. C'est vraiment différent de l'album enregistré en studio, mais ça se pose très bien.
Label "El-Kl0chard". Pour ceux qui n'échangeraient pas un bac de lessive Omo contre deux d'Ariel.
-
Bien sûr que j'ai un avis sur la question, j'ai un avis sur tout !
J'ai écouté quand le premier album est sorti, et à l'époque j'étais loin d'être emballé, avec un ressenti similaire à celui que tu as semble-t-il eu cet été.
Du coup là je viens de réécouter deux-trois titres pour te répondre.
C'est très mignon et très bien fait, les instrus et les arrangements sont propres.
Paraît que les textes sont bien écrits, syntaxiquement recherchés, etc.
Faut croire que les critères qualitatifs à ce sujet ont bien baissé. C'est quand même hyper scolaire, tant dans les jeux de références CSP+, que dans la forme (faussement) alambiquée.
Pas écouté l'album qu'ils ont sorti il y a quelque mois pour autant, alors je me garderai bien d'établir un jugement définitif. Mais franchement pas emballé par le produit.
Pour autant, j'apprécie la démarche d'essayer de proposer autre chose, en assumant des grosses filiations qui ont tendance à être étouffantes et dont ils sauront probablement s'extraire au fur et à mesure. Assez amusant aussi de voir à quel point leur succès auprès des jeunes (et des moins jeunes bien entendu, mais d'après ce que j'ai pu voir, ils ont un sacré public 15-25) est à contre-courant des autres artistes à succès actuel. C'est tout de même moins calibré pour plaire que Angèle ou Lomepal, disons, plus en phase avec les tendances.
Je ne suis plus du tout l'actualité du rock en France, à part l'ami Gontard, qui sort tuerie sur tuerie :
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Cesare Pavese
-
10 000 fans Facebook
Le groupe souffre peut-être de sa réputation de groupe pour minettes, mais moi j'aime bien.
Dans un esprit plus urbain, j'ai notamment apprécié L'ivresse.
Ce titre vient un peu contrebalancer la remarque de Boniface sur l'aspect à contre-courant du groupe qui cerne tout de même bien l'esprit du temps amha.
-
Ex Vizuteur: banni
Entraine les U8
En musique urbaine , l’album de Jul est sorti il y a quelques jours. Je vous le recommande fortement.
-
10 000 fans Facebook
Le mec nous veut du mal, clairement.
-
Il fait nuit et je viens de découvrir que, depuis quelques mois, L'Opéra du pauvre était disponible en intégralité sur Youtube. Par la grâce d'une belle âme : merci à elle.
L'Opéra du pauvre... qu'est-ce que c'est ? Ah, L'Opéra du pauvre...
Avec Amour Anarchie, le plus bel album de Léo. Deux époques, deux façons d'envisager la création très différentes. Encore que, dans le premier, les prémices du second.
Et pour cause : LODP est "l'aboutissement" d'un projet meurtri, un ballet (et oui, bien que pas encore née, elle était déjà loin, la Jolie môme !), dans les années 50, tué dans l'oeuf après quelques représentations seulement.
Près de trente ans plus tard, Léo remanie son argument, réécrit les partitions, réorchestre le tout et passe d'une pléthore de personnages - interprétés par autant d'interprètes et danseurs - à un conteur unique : lui. Eh, qui d'autre, à la fin, quand il n'y a plus personne ?
Alors, 1982 et L'Opéra du pauvre.
C'est une œuvre hallucinée, dans laquelle la Nuit est accusée d'avoir assassiné sa rivale, la Dame Ombre. Le temps d'une nuit, un tribunal la juge. Un tribunal d'animaux nocturnes dans lequel se succèdent les témoins : la Mort, le Poète, le Calva, Miseria, le Ver luisant... Le corbeau lui incarne "El Presidente", le président du tribunal. Et puis, le hibou, le divin hibou pour qui Léo compose cette splendide pièce symphonique (interprétée par L'Orchestre symphonique de Milan avec Léo en chef d'orchestre).
A travers le conte et la fable, une fabuleuse diatribe politique contre le pouvoir.
Alors voilà, c'est enfin intégralement disponible sur les réseaux qui, eux, sont sociaux.
Ça dépasse les deux heures, c'est superbe, difficile peut-être, mais c'est un précieux compagnon pour une nuit sans pareille.
Je pose ça là, je doute du succès de l'initiative mais si un seul, une seule, passant ici plus ou moins par hasard...
Alors salut à toi.
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Cesare Pavese
-
10 000 fans Facebook
Après m'être enrichi de nouvelles références littéraires, je viens demander les lumières de Boniface concernant un artiste francophone qui serait une belle découverte pour un mec de 50 berges qui aime bien la chanson française (les grands classiques, mais aussi un type comme Claudio Capéo pour les références les plus récentes). Dans le but d'acheter son cd, et de l'offrir.
-
Président d'honneur
Envoyé par Kalak
Après m'être enrichi de nouvelles références littéraires, je viens demander les lumières de Boniface concernant un artiste francophone qui serait une belle découverte pour un mec de 50 berges qui aime bien la chanson française (les grands classiques, mais aussi un type comme Claudio Capéo pour les références les plus récentes). Dans le but d'acheter son cd, et de l'offrir.
L'album de jean Blonblon : le petit asticot. Une merveille.
Sinon dans ceux que j'aime bien (mais j'écoute très peu de chanson récentes de chanteur français) :
- Pomme (mais tu dois connaître : on brûlera, anxiété, pourquoi la mort te fait peur (des titres qui donne la pêche lol mais sinon honnêtement j'adore)) ,
- Ben Mazué que j'ai découvert récemment (j'aime surtout 2 chansons : "quand je marche", et "Nul part")
Woooow, quelle audace derrière ton clavier ..
Règles de messages
- Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
- Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
- Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
- Vous ne pouvez pas modifier vos messages
-
Règles du forum
| |