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Discussion: Chanson Francophone

  1. #211
    Avatar de Boniface
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    February 2011
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    Citation Envoyé par lio Voir le message
    Merci Boniface !

    Et merci pour tes anecdotes qui valent autrement mieux que les miennes !

    Je l'ai écoutée hier soir au coucher, ce matin au lever.
    Verlaine du soir, désespoir ; Ferré du matin, chagrin ! Mmmmmh, que c'est bon de souffrir !

    Quoique la mélancolie, le "désespoir qu'a pas les moyens", c'est un pas encore la souffrance.
    Tout juste un mal-être, lancinant, doucereux. Une petite plaie à l'âme que tu laisses se rouvrir, exprès pour pouvoir la badigeonner du miel de la voix profonde de Léo ; puis la panser en l'enveloppant dans sa musique envoûtante, dans son "violon des violonades".
    Punaise, comment je suis trop poète des supermarchés aujourd'hui !

    La poésie, en vrai, c'est pas mon truc. Je veux dire, depuis l'école, je ne me suis jamais collé à rouvrir un recueil de poèmes, à part, un peu, le best-seller des fleurs du mal que j'ai oublié de jeter au feu après le bac.
    Ou alors, les trucs rigolos de Vian, Queneau et Prévert.

    Sinon, j'y capte rien.

    Sans la musique, j'y arrive pas. J'y comprends rien.
    Avec de la -belle- musique, c'est plus pareil. Tu peux l'écouter 10 fois, 100 fois et plus, et tu trouves toujours de nouvelles significations dans des vers que tu trouvais abscons faute de détenir les clés, les codes.

    Merci Léo, pour avoir mis en musique Verlaine (ci-avant), Rimbaud ("Le bateau Ivre") Aragon ("Est-ce ainsi que les hommes vivent"), Apollinaire ("L'adieu"), et sûrement bien d'autres que j'oublie.

    Du coup, je me sens aussi obligé de citer Brassens pour la même raison. Lui, je l'ai écouté et adoré dès l'enfance, car il est infiniment plus accessible que Léo. Grâce à lui, à 10 ans, je connaissais des vers d'Aragon, de Hugo, de Lamartine, et surtout, "la prière" de Francis James (sur la même mélodie qu'il n'y a pas d'amour heureux", il s'est pas emmerdé sur ce coup là Tonton Georges !)
    Tiens, je voulais coller un lien vers "Pensée des morts" d'après le poème de Lamartine. J'ai trouvé que des cover douteux...

    Pour revenir à Léo, si à cette heure on devait jouer au jeu idiot de "c'est quoi ta chanson préférée?", je dirais là tout de suite "La mémoire et la mer". Exactement le type de chanson que j'y comprends rien ce qu'il dit, mais quand même, ça me chope là aux tripes, et ça serre bien fort.
    Mais bon, demain je te dirais probablement que c'est "Ostende".
    Je dirai jamais "Avec le temps", parce que c'est trop bateau. Mais en fait, je ne connais pas une chanson plus belle. Ni plus... mélancolique !

    La bise Boni. Ça m'a fait plaisir de te lire et de t'écrire.
    Léo, c'est comme l'ASM. Dans mon entourage, je saurais pas à qui en parler.
    Genre, que des fans de Nice ou de JJ Goldman (Bon, j'aime bien les deux, mais quand même...)
    Il m'aura finalement fallu plus d'un mois mais, tu vois je n'ai pas oublié [les chansons dont tu me parlais].

    La poésie, en vrai, c'est pas mon truc. Je veux dire, depuis l'école, je ne me suis jamais collé à rouvrir un recueil de poèmes, à part, un peu, le best-seller des fleurs du mal que j'ai oublié de jeter au feu après le bac.
    Ou alors, les trucs rigolos de Vian, Queneau et Prévert.
    Ça a été tout le talent de Léo, de faire aimer la poésie ou du moins le travail poétique d'un auteur, par ses mises en chanson. Aragon, Apollinaire, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, mais aussi Caussimon, Pavese, Bérimont, Villon, Rutebeuf et Ronsard ! Les six premiers nommés ont eu droit à un album consacré qui les a considérablement dépoussiéré, remis au goût du jour (Caussimon mis à part étant donné qu'il était un ami de Léo) et surtout qui a permis à beaucoup de les découvrir véritablement, sorti du cadre scolaire trop académique et castrateur dont tu parlais justement. De l'aveu même de Ferré, le but, outre de leur rendre hommage, était justement d'amener cette parole des poètes auprès d'un public qui n'y avait pas forcément accès.

    Dans une interview, il a expliqué comment il choisissait les poèmes qu'il mettait en musique : il s'asseyait devant son piano, le recueil posé à la place de la partition et il tournait les pages : si la musique naissait "tout de suite" sous ses doigts, alors il persévérait. Sinon, il tournait la page. Pourtant il a mis des trucs improbables en chanson : La Chanson du mal-aimé d'Apollinaire (son premier achèvement dans la mise en chanson d'un poète d'ailleurs) fait 300 vers quand Le Bateau Ivre de Rimbaud fait 100 vers ! Il avait également commencé à faire quelque chose sur Les Chants de Maldoror de Lautréamont mais ce n'est pour le moment jamais sorti (il se dit pourtant qu'il existerait des maquettes...).

    Pour ma part, ce sont vraiment ces disques consacrés aux poètes qui me les ont véritablement fait découvrir et apprécier. La musique permet peut-être de les rendre plus "immédiat". Et puis la voix chantée, bien sûr, qui aide énormément.

    Notons d'ailleurs que Ferré est le premier à "oser" mettre en chanson des poètes, bien avant que ça devienne un exercice prisé des chanteurs de tous bords (Brassens en premier lieu), avec Apollinaire donc en 53 (oratorio donné à l'Opéra de Monte-Carlo grace au Prince Rainier qui, incognito, était venu voir jouer Léo dans un petit cabaret de St-Germain-des-Prés et qui lui offre la possibilité de pouvoir, pour la première fois, dirigé un orchestre lui-même) et puis surtout avec Ferré chante Baudelaire en 1957.

    Du coup, je me sens aussi obligé de citer Brassens pour la même raison. Lui, je l'ai écouté et adoré dès l'enfance, car il est infiniment plus accessible que Léo.
    Tout à fait, Brassens (tout comme Brel) est bien plus accessible que Léo.

    Mais c'est aussi une question d'approche du genre Chanson. Brassens s'est "contenté" toute sa vie durant de rester sur le même schéma d'une chanson académique (globalement, reposant sur une structure strophe/refrain), aux vers impeccables et d'un format conforme aux normes radiophoniques (3'-3'30" de moyenne). Ferré, dès le départ finalement, l'envisage autrement. Ce qui se concrétisera véritablement à partir de la fin des années 60 et l'album Amour Anarchie où l'on va commencer à trouver des morceaux comme Le Chien (presque 7min) et Psaume 151 (12min) où il scande plus qu'il ne chante. S'en suivront par la suite Il n'y a plus rien, Préface, La Solitude, Le Conditionnel des Variétés, Et Basta ! (35min...) ou encore la sublime Les Amants tristes.

    Ça allait aussi bien entendu avec certaines conceptions politiques et même idéologiques. Mais là où Brassens et Brel (je ne parle que de ces deux-là car on appose toujours les trois noms ensemble comme une sorte de Sainte-Trinité) sont restés dans une conception de l'art chansonnier très classique (sans que ce soit de la merde non plus, hein, entendons-nous bien !), Ferré est sorti ponctuellement de tout ça.
    Et puis, il y a les paroles aussi. Quand tu parles de Léo avec la plupart des gens, on va te répondre Avec le temps, C'est extra voire Jolie môme ou parfois même Le Sud (dédicace à toutes les meufs que j'essayais vainement de draguer au lycée en leur parlant de Ferré et qui dont le confondait avec Nino Ferrer ). Mais la connaissance de l’œuvre s'arrête vite si tu la compares à celle des deux B. En cause la simplicité d'accès comme tu le disais, mais aussi et peut-être surtout dorénavant, la mise sous silence de Léo dans la plupart des médias. Autant Brel, Brassens, Gainsbourg, Barbara, etc sont TOUT LE TEMPS cités, on y fait référence dans des talk-shows, dans des JT, dans des émissions "musicales", ON LES ENTEND SURTOUT ! ; autant sur Ferré, RIEN. Mais alors rien de chez rien. Hyper rare, tant à la radio qu'à la télévision. Radio France mis à part (et encore, c'est surtout à l'occasion d'un anniversaire de naissance ou de mort) et bien sûr Radio Libertaire, c'est un désert. A croire qu'on a affaire à un paria.

    Que l'on ne désire pas diffuser des chansons hors format s'entend encore. Mais Léo Ferré c'est pratiquement 40 albums studios en autant d'années. Et des chansons "accessibles" car simples sans jamais être simplistes, il y en a un paquet.
    Ce n'est pas très grave au fond qu'il soit ignoré, mais ça m'énerve toujours un peu.

    Pour revenir à Léo, si à cette heure on devait jouer au jeu idiot de "c'est quoi ta chanson préférée?", je dirais là tout de suite "La mémoire et la mer". Exactement le type de chanson que j'y comprends rien ce qu'il dit, mais quand même, ça me chope là aux tripes, et ça serre bien fort.
    Exactement ! J'avoue n'y entraver que couic non plus la plupart du temps (j'ai par exemple bien mis deux ans à me rendre compte qu'un trémail c'était un filet de pêche et donc que "le loup solitaire" n'avait pas quatre pattes mais des écailles) et c'est aussi ce qui rend ce texte superbe et aussi prenant. C'est un texte à clefs dont la plupart sont peut-être perdues à jamais depuis le 14 juillet 1993. Il y a un aspect presque surréaliste dans cette chanson (mouvement duquel Ferré a été très proche jusqu'à une brouille avec André Breton) et que Ferré à tiré d'une matrice plus large, écrite durant plus de quinze ans (dont la majeure partie dans sa résidence bretonne de l'ilôt Duguesclin) nommée Les Chants de la Fureur dont je te mets la copie complète ci-dessous :
    Spoiler:



    Christie quand je t'ai vue plonger
    Mes vergues de roc où ça cogne
    Des feuilles mortes se peignaient
    Quelque part dans la Catalogne
    Le rite de mort aperçu
    Sous un divan de sapin triste
    Je m'en souviens j'étais perdu
    La Camarde est ma camériste

    C'était un peu après-midi
    Tu luisais des feux de l'écume
    On rentrait dans la chantilly
    Avec les psaumes de la brume
    La mer en bas disait ton nom
    Ce poudrier serti de lames
    Où Dieu se refait le chignon
    Quand on le prend pour une femme

    Ô chansons sures des marins
    Dans le port nagent des squelettes
    Et sur la dune mon destin
    Vend du cadavre à la vedette
    En croix granit christ bikini
    Comme un nègre d'enluminure
    Je le regarde réjoui
    Porter sur le dos mon carbure

    Les corbeaux blancs de Monsieur Poe
    Géométrisent sur l'aurore
    Et l'aube leur laisse le pot
    Où gît le homard nevermore
    Ces chiffres de plume et de vent
    Volent dans la mathématique
    Et se parallélisent tant
    Que l'horizon joint l'ESThétique

    L'eau cette glace non posée
    Cet immeuble cette mouvance
    Cette procédure mouillée
    Me fait comme un rat sa cadence
    Me dit de rester dans le clan
    A mâchonner les reverdures
    Sous les neiges de ce printemps
    A faire au froid bonne mesure

    Et que ferais-je nom de Dieu
    Sinon des pull-overs de peine
    Sinon de l'abstrait à mes yeux
    Comme lorsque je rentre en scène
    Sous les casseroles de toc
    Sous les perroquets sous les caches
    Avec du mauve plein le froc
    Et la vie louche sous les taches

    Cette rumeur qui vient de là
    Sous l'arc copain où je m'aveugle
    Ces mains qui me font du flafla
    Ces mains ruminantes qui meuglent
    Cette rumeur qui me suit longtemps
    Comme un mendiant sous l'anathème
    Comme l'ombre qui perd son temps
    A dessiner mon théorème

    Et sur mon maquillage roux
    S'en vient battre comme une porte
    Cette rumeur qui va debout
    Dans la rue aux musiques mortes
    C'est fini la mer c'est fini
    Sur la plage le sable bêle
    Comme des moutons d'infini
    Quand la mer bergère m'appelle

    Tous ces varechs me jazzent tant
    Que j'en ai mal aux symphonies
    Sur l'avenue bleue du jusant
    Mon appareil mon accalmie
    Ma veste verte de vert d'eau
    Ouverte à peine vers Jersey
    Me gerce l'âme et le carreau
    Que ma mouette a dérouillé

    Laisse passer de ce noroît
    À peine un peu d'embrun de sel
    Je ne sais rien de ce qu'on croit
    Je me crois sur le pont de Kehl
    Et vois des hommes vert-de-gris
    Qui font la queue dans la mémoire
    De ces pierres quand à midi
    Leur descend comme France-Soir

    La lumière du Monseigneur
    Tout à la nuit tout à la boue
    Je mets du bleu dans le décor
    Et ma polaire fait la moue
    J'ai la leucémie dans la marge
    Et je m'endors sur des brisants
    Quand mousse la crème du large
    Que l'on donne aux marins enfants

    Quand je me glisse dans le texte
    La vague me prend tout mon sang
    Je couche alors sur un prétexte
    Que j'adultère vaguement
    Je suis le sexe de la mer
    Qu'un peu de brume désavoue
    J'ouvre mon phare et j'y vois clair
    Je fais du Wonder à la proue

    Les coquillages figurants
    Sous les sunlights cassés liquides
    Jouent de la castagnette tant
    Qu'on dirait l'Espagne livide
    Je fais les bars américains
    Et je mets les squales en laisse
    Des chiens aboient dessous ton bien
    Ils me laisseront leur adresse

    Je suis triste comme un paquet
    Sémaphorant à la consigne
    Quand donnera-t-on le ticket
    A cet employé de la guigne
    Pour que je parte dans l'hiver
    Mon drap bleu collant à ma peau
    Manger du toc sous les feux verts
    Que la mer allume sous l'eau

    Avec les yeux d'habitants louches
    Qui nagent dur dedans l'espoir
    Beaux yeux de nuit comme des bouches
    Qui regardent des baisers noirs
    Avec mon encre Waterman
    Je suis un marin d'algue douce
    La mort est comme un policeman
    Qui passe sa vie à mes trousses

    Je lis les nouvelles au sec
    Avec un blanc de blanc dans l'arbre
    Et le journal pâlit avec
    Ses yeux plombé dessous le marbre
    J'ai son Jésus dans mon ciré
    Son tabernacle sous mon châle
    Pourvu qu'on s'en vienne mouiller
    Son chalutier sous mon Bengale

    Je danse ce soir sur le quai
    Une rumba toujours cubaine
    Ça n'est plus Messieurs les Anglais
    Qui tirent leur coup capitaine
    Le crépuscule des atouts
    Descend de plus en plus vers l'ouest
    Quand le général a la toux
    C'est nous qui toussons sur un geste

    Le tyran tire et le mort meurt
    Le pape fait l'oecuménique
    Avec des mitres de malheur
    Chaussant des binettes de biques
    Je prendrai le train de marée
    Avec le rêve de service
    A dix-neuf heures GMT
    Vers l'horizon qui pain d'épice

    O boys du tort et du malheur
    O beaux gamins des revoyures
    Nous nous reverrons sous les fleurs
    Qui là-bas poussent des augures
    Les fleurs vertes des pénardos
    Les fleurs mauves de la régale
    Et puis les noires de ces boss
    Qui prennent vos corps pour un châle

    Nous irons sonner la Raison
    A la colle de prétentaine
    Réveille-toi pour la saison
    C'est la folie qui se ramène
    C'est moi le dingue et le filou
    Le globetrotteur des chansons tristes
    Décravate-toi viens chez nous
    Mathieu te mettra sur la piste

    Reprends tes dix berges veux-tu
    Laisse un peu palabrer les autres
    A trop parler on meurt sais-tu
    T'a pas plus con que les apôtres
    Du silence où tu m'as laissé
    Musiquant des feuilles d'automne
    Je sais que jamais je n'irai
    Fumer la Raison de Sorbonne

    Mais je suis gras comme l'hiver
    Comme un hiver analgésiste
    Avec la rime au bout du vers
    Cassant la graine d'un artiste
    A bientôt Raison à bientôt
    Ici quelquefois tu me manques
    Viens je serai ton fou gâteau
    Je serai ta folie de planque

    Je suis le prophète bazar
    Le Jérémie des roses cuisses
    Une crevette sur le dard
    Et le dard dans les interstices
    Je baliverne mes ennuis
    Je dis que je suis à la pêche
    Et vers l'automne de mes nuits
    Je chandelle encore la chair fraîche

    Des bibelots des bonbons surs
    Des oraisons de bigornades
    Des salaisons de dessous mûrs
    Quand l'oeil descend sous les oeillades
    Regarde bien c'est là qu'il gît
    Le vert paradis de l'entraide
    Vers l'entre doux de ton doux nid
    Si tu me tends le coeur je cède

    Ça sent l'odeur des cafards doux
    Quand le crépuscule pommade
    Et que j'enflamme l'amadou
    Pour mieux brûler ta chair malade
    O ma frégate du palier
    Sur l'océan des cartons-pâtes
    Ta voilure est dans l'escalier
    Reviens vite que je t'empâte

    Une herbe douce comme un lit
    Un lit de taffetas de carne
    Une source dans le Midi
    Quand l'ombre glisse et me décharne
    Un sentiment de rémission
    Devant ta violette de Parme
    Me voilà soumis comme un pion
    Sur l'échiquier que ta main charme

    Le poète n'est pas régent
    De ses propriétés câlines
    Il va comme l'apôtre Jean
    Dormant un peu sur ta poitrine
    Il voit des oiseaux dans la nuit
    Il sait que l'amour n'est pas reine
    Et que le masculin gémit
    Dans la grammaire de tes chaînes

    Ton corps est comme un vase clos
    J'y pressens parfois une jarre
    Comme engloutie au fond des eaux
    Et qui attend des nageurs rares
    Tes bijoux ton blé ton vouloir
    Le plan de tes folles prairies
    Mes chevaux qui viennent te voir
    Au fond des mers quand tu les pries

    Mon organe qui fait ta voix
    Mon pardessus sur ta bronchite
    Mon alphabet pour que tu croies
    Que je suis là quand tu me quittes
    Un violon bleu se profilait
    La mer avec Bartok malade
    O musique des soirs de lait
    Quand la Voie Lactée sérénade

    Les coquillages incompris
    Accrochaient au roc leurs baroques
    Kystes de nacre et leurs soucis
    De vie perleuse et de breloques
    Dieu des granits ayez pitié
    De leur vocation de parure
    Quand le couteau vient s'immiscer
    Dans leurs castagnettes figures

    Le dessinateur de la mer
    Gomme sans trêve des pacages
    Ça bêle dur dans ce désert
    Les moutons broutent sous les pages
    Et la houle les entretient
    Leur laine tricote du large
    De quoi vêtir les yeux marins
    Qui dans de vieux songes déchargent

    Ô lavandière du jusant
    Les galets mouillés que tu laisses
    J'y vois comme des culs d'enfants
    Qui dessalent tant que tu baisses
    Reviens fille verte des fjords
    Reviens gorge bleue des suicides
    Que je traîne un peu sur tes bords
    Cette manie de mort liquide

    J'ai le vertige des suspects
    Sous la question qui les hasarde
    Vers le monde des muselés
    De la bouche et des mains cafardes
    Quand mon ange me fait du pied
    Je lui chatouille le complexe
    II a des ailes ce pédé
    Qui sont plus courtes que mon sexe

    Je ne suis qu'un oiseau fardé
    Un albatros de rémoulade
    Une mouche sur une taie
    Un oreiller pour sérénade
    Et ne sais pourtant d'où je viens
    Ni d'où me vient cette malfide
    Un peu de l'horizon jasmin
    Qui prend son " té" avec Euclide

    Je suis devenu le mourant
    Mourant le galet sur ta plage
    Christie je reste au demeurant
    Méditerranéen sauvage
    La marée je l'ai dans le coeur
    Qui me remonte comme un signe
    Je meurs de ma petite soeur
    De mon enfant et de mon cygne

    Un bateau ça dépend comment
    On l'arrime au port de justesse
    Il pleure de mon firmament
    Des années-lumière et j'en laisse
    Je suis le fantôme Jersey
    Celui qui vient les soirs de frime
    Te lancer la brume en baisers
    Et te ramasser dans ses rimes

    Comme le trémail de juillet
    Où luisait le loup solitaire
    Celui que je voyais briller
    Aux doigts du sable de la terre
    Rappelle-toi [le][ce] chien de mer
    Que nous libérions sur parole
    Et qui gueule dans le désert
    Des goémons de nécropole

    Je suis sûr que la vie est là
    Avec ses poumons de flanelle
    Quand il pleure de ces temps-là
    Le froid tout gris qui nous appelle
    Ô l'ange des plaisirs perdus
    Ô rumeurs d'une autre habitude
    Mes désirs dès lors ne sont plus
    Qu'un chagrin de ma solitude

    Je me souviens des soirs là-bas
    Et des sprints gagnés sur l'écume
    Cette bave des chevaux ras
    Au ras des rocs qui se consument
    [Et] [Ô] le diable des soirs conquis
    Avec ses pâleurs de rescousse
    Et le squale des paradis
    Dans le [matin] [milieu] mouillé de mousse

    Ô parfum rare des salants
    Dans le poivre feu des gerçures
    Quand j'allais géométrisant
    Mon âme au creux de ta blessure
    Dans le désordre de ton cul
    Poissé [par] [dans] les draps d'aube fine
    Je voyais un vitrail de plus
    Et toi fille verte de mon spleen

    Et je voyais ce qu'on pressent
    Quand on pressent l'entrevoyure
    (Entre les persiennes du sang
    Et que les globules figurent
    Une mathématique bleue
    Dans cette mer jamais étale
    D'où nous remonte peu à peu
    Cette mémoire des étoiles

    Ces étoiles qui font de l'oeil
    A ces astronomes qu'escortent
    Des équations dans leur fauteuil
    A regarder des flammes mortes
    Je prierais Dieu si Dieu priait
    Et je coucherais sa compagne
    Sur mon grabat d'où chanteraient
    Les chanterelles de mon pagne

    Mais Dieu ne fait pas le détail
    Il ne prête qu'à ses Lumières
    Quand je renouvelle mon bail
    Je lui parlerai de son père
    Du fils de l'homme et du chagrin
    Quand je descendais sur la grève
    Et que dans la mer de satin
    Luisaient les lèvres de mes rêves

    Je ne suis qu'un amas de chair
    Un galaxique qui détale
    Dans les hôtels du monte-en-l'air
    Quand ma psycho se fait la malle
    Reviens fille verte des fjords
    Reviens violon des violonades
    Dans le port fanfarent les cors
    Pour le retour des camarades

    Je vais tout à l'heure fauchant
    Des moutons d'iceberg solaire
    Avec la Suisse entre leurs dents
    A brouter des idées-lumière
    Et des chevaux les appelant
    De leur pampa et des coursives
    Que j'invente à leurs naseaux blancs
    Comme le sperme de la rive

    Arrive marin d'outre temps
    Arrive marine d'extase
    Quand je m'arrête tu me prends
    Comme je te prends dans ta case
    Négresse bleue blues d'horizon
    Et les poissons que tu dégorges
    Depuis ton ventre et tes façons
    Quand ton "sexo" joue dans ta gorge

    Dans cette plaie comme d'un trou
    Grouillant de cris comme la vague
    Quand les goélands sont jaloux
    De l'architecte où s'extravaguent
    Des maçons aux dents de velours
    Et le ciment de leur salive
    A te cimenter pour l'amour
    Ton cul calculant la dérive

    Mes souvenirs s'en vont par deux
    Moi le terrien du Pacifique
    Je suis métis de mes aveux
    Je suis le silence en musique
    Le parfum des mondes perdus
    Le sourire de la comète
    Sous le casque de ta vertu
    Quand le coiffeur sèche ta tête

    Muselle-moi si tu le peux
    Toi dans ton ixe où le vacarme
    Sonne le glas dans le milieu
    Moi planté là avec mon arme
    Tu es de tous les continents
    Tu m'arrives comme la route
    Où s'exténuent dix mille amants
    Quand la pluie à ton cul s'égoutte

    O la mer de mes cent mille ans
    Je m'en souviens j'avais dix piges
    Et tu bandes ton arc pendant
    Que ma liqueur d'alors se fige
    Tu es ma glace et moi ton feu
    Parmi les algues tu promènes
    Cette déraison où je peux
    M'embrumer les bronches à ta traîne

    Et qu'ai-je donc à Iyriser
    Cette miction qui me lamente
    Dans ton lit j'allais te braquer
    Ta culotte sentait la menthe
    Et je remontais jusqu'au bord
    De ton goémon en soupente
    Et mes yeux te prenaient alors
    Ce blanc d'écume de l'attente

    Emme c2 Emme c2
    Aime-moi donc ta parallèle
    Avec la mienne si tu veux
    S'entrianglera sous mes ailes
    Humant un peu par le dessous
    Je deviendrai ton olfacmouette
    Mon bec plongeant dans ton égout
    Quand Dieu se vide de ta tête

    Les vagues les vagues jamais
    Ne viendront repeupler le sable
    Où je me traîne désormais
    Attendant la marée du diable
    Ce copain qui nous tient la main
    Devant la mer crépusculaire
    Depuis que mon coeur dans le tien
    Mêle ton astre à ma Lumière

    Cette matière me parlant
    Ce silence troué de formes
    Mes chiens qui gisent m'appelant
    Mes pas que le sable déforme
    Cette cruelle exhalaison
    Qui monte des nuits de l'enfance
    Quand on respire à reculons
    Une goulée de souvenance

    Cette maison gantée de vent
    Avec son fichu de tempête
    Quand la vague lui ressemblant
    Met du champagne sur sa tête
    Ce toit sa tuile et toi sans moi
    Cette raison de ME survivre
    Entends le bruit qui vient d'en bas

    C'est la mer qui ferme son livre



    Au total, 7 chansons seront extirpées de ce texte fleuve : La Mémoire et la mer, donc, mais aussi FLB, Christie, Géométriquement tien, La Mer noire, Des Mots et La Marge.

    LMELM est aussi une de mes chansons préférées et probablement une des plus belles de Léo. Impossible de s'en lasser !
    Je me risque à top 5, qui n'engage que ce soir, n'est pas numéroté et ne comprend pas les mises en chanson :
    - Les Amants tristes
    - Les Etrangers
    - Words, Words, Words,
    - La Mémoire et la mer
    - La Vie d'artiste

    La bise Boni. Ça m'a fait plaisir de te lire et de t'écrire.
    Léo, c'est comme l'ASM. Dans mon entourage, je saurais pas à qui en parler.
    Plaisir d'en parler aussi, c'est également compliqué de mon côté ! Ceci dit, j'ai réussi, à force de l'imposer en soirée (ouais, passer de Carl Craig ou de Stupeflip à La Vie d'artiste ça a fait grincer quelques dents ) à s'y faire intérerresser quelques potes à moi avec lesquels je peux désormais converser à loisir.
    Si ça t'intéresse, tu as aussi le Ferré Club de Radio Libertaire (tous les mercredis de 16 à 17h), que tu peux écouter en podcast ici puisque le podcast officiel de RL est en rade.

    Allez, une dernière, POUR LA ROUTE !

    Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
    Cesare Pavese

  2. #212
    Avatar de Boniface
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    Depuis de trop longs mois ce topic se morfond dans les archives du Viz. Il est temps que ça change !

    Chanter en français étant devenu le nouveau cool depuis quelques années pour les groupes de pop, y a un paquet de trucs à écouter. A ce petit jeu là, les compilations de La Souterraine restent des mines d'or précieuses et nécessaires. Archéologie musicale du futur, ils s'évertuent encore et toujours depuis bientôt cinq ans à déceler des artistes dont la portée étaient jusqu'alors limitée à leurs potes et quelques initiés par hasard. J'ai déjà dû en parler précédemment, mais il se trouve qu'ils viennent juste de sortir leur dernier bébé.
    Il y a - à mon sens - à boire et à manger mais je préfère me concentrer sur les réussites du disque à commencer par le nouveau morceau de Mohamed Lamouri (dédicace aux parisiens utilisateurs de la Ligne 2) ou au duo de rappeurs caennais COEFF (bien loin des Casseurs Flowters...) qui confirment une nouvelle fois qu'ils ne sont jamais aussi bon que sous les prods de Baron Rétif (patron du label Almost Musique avec Benjamin Caschera... de La Souterraine). Le reste me paraît bien anecdotique.
    Globalement, je trouve d'ailleurs que leurs compilations perdent en régularité : il y a toujours des petites pépites sur chacune d'entre elles mais souvent noyées au milieu de morceaux franchement moyens.

    Il y a quelques temps, ils ont - avec Mathieu Ferré, fils de - également édité une compilation de réadaptations de morceaux de Léo. Ça s'appelle C'est Extra et ça ne comporte que des morceaux que vous n'entendrez jamais sur Nostalgie puisque ni Avec le temps, ni Jolie Môme ni même la chanson éponyme de cet album ne sont présents.
    Vous pouvez l'écouter ici et je vous recommande particulièrement la version de La Mauvaise Graine par Maud Octalinn, celle du final de L'Opéra du Pauvre (choix infiniment ambitieux !) par Gontard ou encore Est-ce ainsi que les hommes vivent ? version Forever Pavot.

    Il y a quelques mois, on pouvait aussi trouver ce morceau, assez étrange, de O (Olivier Marguerit, chanteur du groupe Syd Matters), reprenant un extrait du roman disons érotique de Pauline Réage ; le bien-nommé Histoire d'O.

    https://www.youtube.com/watch?v=uYRrgoWm8N4

    Sinon, il y a pas longtemps, on m'a fait découvrir ce live de Bertrand Belin. Il y chante Hypernuit, son plus gros succès, dans une version encore plus éclatée que d'ordinaire. La version live n'est pas extraordinaire MAIS, au milieu, il s'arrête de chanter et incorpore un texte très étrange, un récit chelou sans intérêt en apparence fait de répétitions le rendant plutôt comique.
    Je ne comprenais pas d'où ça sortait, si Belin en était l'auteur ou bien s'il s'agissait là d'une citation. Après quelques recherches, j'ai appris que ce texte était en fait tiré d'un poème de Christophe Tarkos, poète français décédé en 2004 et dont l'expression poétique sortait - et c'est vraiment le cas de le dire - des sentiers battus. Le poème joué par Belin est publié dans le recueil Caisses si je ne dis pas de bêtise. Belin est un grand fan de Tarkos et, sachant cela, on comprend mieux les phrases répétées dans ses chansons (et dans Requin, son premier roman), à peine modifiées au fur et à mesure.



    J'en profite pour dire que tout l'album Hypernuit (2011)est excellent !

    Au rayon Patrimoine, Nanard Lavilliers vient de sortir un nouvel album, 5 minutes au Paradis. L'occasion de (ré-)écouter son masterpiece Le Stéphanois et notamment cette petite perle qu'on appelle Les Aventures extraordinaires d'un billet de banque :

    https://www.youtube.com/watch?v=MUZPObGqm2k

    Et puis, parce que je sais qu'il y a des fans de metal ici, voilà de quoi les contenter

    https://www.youtube.com/watch?v=u3yy2id_o3c

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    Cesare Pavese

  3. #213
    Leslie Nielshun Président d'honneur Avatar de Shun
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    Tiens Boniface, puisque tu crèches ici (), tu as un avis sur le groupe Feu! Chatterton ?
    J'ai découvert cet été dans un festival, première impression mitigée : lourdeur du texte, atmosphère un brin surannée, prestation plutôt prétentieuse.
    Mais j'ai eu l'occasion de réécouter les deux albums depuis. Tous les points précédents sont à double face : texte hyper structuré, identité très forte, sensation globale très classieuse.

    Quand je pense à tous les Christine & the queens ou autres qui passent à la radio, ce groupe là a une qualité d'écriture et un effort constant qui sont quinze coudées au-dessus de la moyenne. Mpdv.
    Alors oui c'est sans doute rapidement inaccessible si on ne fait pas l'effort de s'y intéresser, mais grosse claque dans la gueule. A voir s'ils vont durer, en tout cas je leur souhaite.



    Allez pouf, je colle une vidéo de leur chanson "Malinche" en live. C'est vraiment différent de l'album enregistré en studio, mais ça se pose très bien.
    Label "El-Kl0chard". Pour ceux qui n'échangeraient pas un bac de lessive Omo contre deux d'Ariel.

  4. #214
    Avatar de Boniface
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    Bien sûr que j'ai un avis sur la question, j'ai un avis sur tout !

    J'ai écouté quand le premier album est sorti, et à l'époque j'étais loin d'être emballé, avec un ressenti similaire à celui que tu as semble-t-il eu cet été.

    Du coup là je viens de réécouter deux-trois titres pour te répondre.
    C'est très mignon et très bien fait, les instrus et les arrangements sont propres.
    Paraît que les textes sont bien écrits, syntaxiquement recherchés, etc.
    Faut croire que les critères qualitatifs à ce sujet ont bien baissé. C'est quand même hyper scolaire, tant dans les jeux de références CSP+, que dans la forme (faussement) alambiquée.

    Pas écouté l'album qu'ils ont sorti il y a quelque mois pour autant, alors je me garderai bien d'établir un jugement définitif. Mais franchement pas emballé par le produit.

    Pour autant, j'apprécie la démarche d'essayer de proposer autre chose, en assumant des grosses filiations qui ont tendance à être étouffantes et dont ils sauront probablement s'extraire au fur et à mesure. Assez amusant aussi de voir à quel point leur succès auprès des jeunes (et des moins jeunes bien entendu, mais d'après ce que j'ai pu voir, ils ont un sacré public 15-25) est à contre-courant des autres artistes à succès actuel. C'est tout de même moins calibré pour plaire que Angèle ou Lomepal, disons, plus en phase avec les tendances.

    Je ne suis plus du tout l'actualité du rock en France, à part l'ami Gontard, qui sort tuerie sur tuerie :

    Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
    Cesare Pavese

  5. #215
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    Le groupe souffre peut-être de sa réputation de groupe pour minettes, mais moi j'aime bien.


    Dans un esprit plus urbain, j'ai notamment apprécié L'ivresse.
    Ce titre vient un peu contrebalancer la remarque de Boniface sur l'aspect à contre-courant du groupe qui cerne tout de même bien l'esprit du temps amha.
    De la neige en été.

  6. #216
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    En musique urbaine , l’album de Jul est sorti il y a quelques jours. Je vous le recommande fortement.

  7. #217
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    Le mec nous veut du mal, clairement.
    De la neige en été.

  8. #218
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    Il fait nuit et je viens de découvrir que, depuis quelques mois, L'Opéra du pauvre était disponible en intégralité sur Youtube. Par la grâce d'une belle âme : merci à elle.

    L'Opéra du pauvre... qu'est-ce que c'est ? Ah, L'Opéra du pauvre...
    Avec Amour Anarchie, le plus bel album de Léo. Deux époques, deux façons d'envisager la création très différentes. Encore que, dans le premier, les prémices du second.
    Et pour cause : LODP est "l'aboutissement" d'un projet meurtri, un ballet (et oui, bien que pas encore née, elle était déjà loin, la Jolie môme !), dans les années 50, tué dans l'oeuf après quelques représentations seulement.
    Près de trente ans plus tard, Léo remanie son argument, réécrit les partitions, réorchestre le tout et passe d'une pléthore de personnages - interprétés par autant d'interprètes et danseurs - à un conteur unique : lui. Eh, qui d'autre, à la fin, quand il n'y a plus personne ?

    Alors, 1982 et L'Opéra du pauvre.
    C'est une œuvre hallucinée, dans laquelle la Nuit est accusée d'avoir assassiné sa rivale, la Dame Ombre. Le temps d'une nuit, un tribunal la juge. Un tribunal d'animaux nocturnes dans lequel se succèdent les témoins : la Mort, le Poète, le Calva, Miseria, le Ver luisant... Le corbeau lui incarne "El Presidente", le président du tribunal. Et puis, le hibou, le divin hibou pour qui Léo compose cette splendide pièce symphonique (interprétée par L'Orchestre symphonique de Milan avec Léo en chef d'orchestre).

    A travers le conte et la fable, une fabuleuse diatribe politique contre le pouvoir.

    Alors voilà, c'est enfin intégralement disponible sur les réseaux qui, eux, sont sociaux.
    Ça dépasse les deux heures, c'est superbe, difficile peut-être, mais c'est un précieux compagnon pour une nuit sans pareille.


    Je pose ça là, je doute du succès de l'initiative mais si un seul, une seule, passant ici plus ou moins par hasard...
    Alors salut à toi.

    Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
    Cesare Pavese

  9. #219
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    Après m'être enrichi de nouvelles références littéraires, je viens demander les lumières de Boniface concernant un artiste francophone qui serait une belle découverte pour un mec de 50 berges qui aime bien la chanson française (les grands classiques, mais aussi un type comme Claudio Capéo pour les références les plus récentes). Dans le but d'acheter son cd, et de l'offrir.
    De la neige en été.

  10. #220
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    Citation Envoyé par Kalak Voir le message
    Après m'être enrichi de nouvelles références littéraires, je viens demander les lumières de Boniface concernant un artiste francophone qui serait une belle découverte pour un mec de 50 berges qui aime bien la chanson française (les grands classiques, mais aussi un type comme Claudio Capéo pour les références les plus récentes). Dans le but d'acheter son cd, et de l'offrir.
    L'album de jean Blonblon : le petit asticot. Une merveille.







    Sinon dans ceux que j'aime bien (mais j'écoute très peu de chanson récentes de chanteur français) :


    • Pomme (mais tu dois connaître : on brûlera, anxiété, pourquoi la mort te fait peur (des titres qui donne la pêche lol mais sinon honnêtement j'adore)) ,
    • Ben Mazué que j'ai découvert récemment (j'aime surtout 2 chansons : "quand je marche", et "Nul part")
    Woooow, quelle audace derrière ton clavier ..

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