[Joueur] Bruno BELLONE - Attaquant - France
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J’ouvre ce topic pour un joueur, qui aura marqué mes débuts de supportrice monégasque. Je n’ai pas eu l’occasion de le voir évoluer sur un terrain « en vrai », puisque je n’habitais pas la région à l’époque.
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Il s’agit de Bruno Bellone.
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Monégasque de 1977 à 1987 (228 matchs joués et 56 buts marqués)
Arrivé au club en 1977, à l'âge de 15 ans, il a intégré le Centre de Formation, dirigé alors par Gérard Banide
Repéré dans le club du Cannet-Rocheville (près de Cannes), par Alberto Muro (recruteur de l’ASM FC), il évoluait dans les équipes jeunes au poste de meneur de jeu, dans l’axe derrière les attaquants. Mais Gérard Banide le fera jouer au poste d’ailier, afin d’utiliser au mieux sa vivacité. Et c’est ce même Gérard Banide qui lui fera intégrer l’équipe pro (en 1980) à l'âge de 18 ans.
Citation:
Envoyé par Extrait d’un article paru dans l’Humanité le 28 janvier 1999 - PHILIPPE JEROME
Il se fait surtout remarquer par son pied gauche exceptionnel. "C'est Banide qui m'a fait travailler comme un fou et qui m'a orienté vers le métier d'ailier gauche, une spécialité toujours très recherchée..."
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Son palmarès : Champion de France en 1982, il remporta aussi <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Coupe" w:st="on">la Coupe</st1:PersonName> de France, face au PSG, en 1985. Sur le plan international, il totalise 34 sélections en Equipe de France (2 buts) : Champion d’Europe en 1984, 3<SUP>ème</SUP> du Mundial 1986.
Son surnom de Lucky Luke, il le doit à la vitesse à dégainer son pied gauche, ainsi qu’à la précision de ses centres.
A 20 ans, il gagne son 1<SUP>er</SUP> (et seul) titre de Champion de France.
Citation:
Envoyé par Interview donnée à Diagonale - numéro 2 - juin / juillet 2007 - propos recueillis par Yannick Pelayo
Cette saison-là, Gérard Banide effectuait sa 2<SUP>ème</SUP> saison à la tête d’une équipe formée habilement de joueurs d’expérience et de jeunes dont je faisais partie. Pour ma part, c’était à 19 ans ma 1<SUP>ère</SUP> saison pleine chez les pros, mais d’autres joueurs comme Puel, Bijotat, Amoros ou Couriol faisaient aussi partie de l’équipe et n’allaient pas tarder à démontrer tout leur talent.
Au départ, les Verts de St Etienne partaient largement favoris avec des joueurs comme Platini, Roussey, Nogues, Larios, Lopez ou Battiston. De notre côté, nous visions une place européenne, le but était surtout de faire progresser les jeunes, mais toute la saison, nous avons réussi à leur tirer la bourre.
Contre « Sainté », nous avions gagné chez nous et eux nous avaient battus chez eux. C’était rassurant. En revanche, je me souviens d’une défaite à domicile qui avait fait mal contre Bordeaux lors de la phase aller. Les Girondins avaient une sacrée équipe avec Trésor, Giresse, Tigana ou encore Lacombe. Au retour, nous avions par contre réussi à ramener la victoire de Lescure et je pense que c’est là que nous avons réellement pris conscience de nos qualités.
Pour ma part, cette saison fut un peu compliquée. J’étais le plus jeune et je n’étais pas accepté par une partie de l’équipe, un clan mené par Umberto Barberis qui avait fini par obliger le coach à m’écarter. Du coup, j’ai vécu toute la fin de saison sur le banc. Certains joueurs avaient pris ma défense en vain. Je me souviens notamment d’une grosse colère de Rolland Courbis. Il avait pris ma défense devant les joueurs, s’était énervé et avait fini par mettre un coup de poing dans un arbre. Résultat : une fracture de la main.
Quoiqu’il en soit, nous étions parvenus à être dans le coup pour le titre jusqu’à la dernière journée où un sacré scénario se présentait à nous :
D’un côté, St-Etienne affrontait Metz avec l’obligation de gagner par six buts d’écarts, ce qui fut chose faite sans trop de soucis. De l’autre, nous recevions Strasbourg, qui n’avait plus rien à jouer mais qui, bizarrement, jouait comme s’il s’agissait du match de l’année. Nous étions tendus. Un 0-0 se profilait et ce match nul offrait le titre aux Stéphanois. A 10 minutes de la fin, le coach me fait entrer, nous obtenons un corner dans la foulée. Je demande à Manu Amoros de le jouer court, ce qu’il fait, et sans contrôle j’enroule un centre qui trouve la tête de ….Barberis ! Comme quoi en football tout va très vite (1-0).
Le score en restera donc là, et c’est donc le titre de Champion de France que remportera Bruno Bellone (le 4<SUP>ème</SUP> pour l’ASMFC). Il sera cette même année sélectionné par Michel Hidalgo pour disputer le Mundial espagnol.
La saison suivante, l’ASM terminera 6<SUP>ème</SUP> du Championnat, et sera éliminée très rapidement en C1 par le CSKA Sofia (1<SUP>er</SUP> tour), et par Brest en Coupe de France (8èmes de finale).
En revanche, lors de la saison 1983-1984, il connaitra avec Monaco les pires émotions et les meilleures avec l’Equipe de France. Comme il l’explique dans Diagonale (octobre/novembre 2007, numéro 4, Yannick Pelayo) :
Citation:
Durant cette saison 1983-1984, j'ai tout connu ! Avec l'ASMFC, nous sortions d'une saison sans gloire, où nous nous étions fait éliminer par le CSKA Sogia au premier tour de la C1, par Brest en 8è de finale de la coupe de FRance, et avions terminé 6ès du championnat.
Pour nous, il s’agissait de se racheter. Je me souviens que Bernard Genghini et Daniel Bravo étaient arrivés cette année-là dans l’équipe. Avec eux, j’ai trouvé plus que des coéquipiers, comme c’était déjà le cas avec Manuel Amoros. Très vite, la mayonnaise a pris entre nous et sur le terrain notre complicité faisait régulièrement mouche. Généralement Manu me trouvait dans l’espace et moi je trouvais Bernard ou Daniel en centrant quasiment sans lever la tête. Je savais où ils se trouvaient et eux savaient où j’allais centrer. Je prenais autant de plaisir à marquer qu’à faire marquer.
Au niveau des résultats, cela s’est fait ressentir très rapidement. Privés de coupe européenne, nous nous en donnions à cœur joie. Je me souviens que nous voyagions très bien cette année-là. Nous avions gagné à Paris, St Etienne, Bastia et Bordeaux, sans savoir que cette équipe allait nous jouer un vilain tour à la fin.
Une mauvaise série de 3 défaites qui coutera le titre….au profit de Bordeaux, à la différence de buts. Cette année-là, il sera également privé de Coupe de France – match perdu lors des prolongations face au FC Metz. A l’inverse, avec l’Equipe de France, il remportera le titre de Champion d’Europe, en inscrivant le 2<SUP>ème</SUP> but face à l’Espagne.
Et pour finir, une petite anecdote parue dans la rubrique qui lui est consacrée dans chaque numéro de Diagonale (avril / mai 2007, numéro 3, Yannick Pelayo) :
Citation:
Quelques années plus tard, nous somme allés du côté de <st1:PersonName ProductID="la Turbie" w:st="on">la Turbie</st1:PersonName> et avons eu droit à un terrain digne de ce nom. C’était encore assez rudimentaire comme équipement, mais on se sentait chez nous. Et puis il y avait cette fameuse falaise en amont du terrain. Très souvent, son sommet attirait les regards. Pendant les étirements, on en voyait qui regardaient en l’air. Moi elle m’intriguait. Un jour, alors que le coach, Gérard Banide, avait les yeux tournés, je ne sais plus très bien avec qui j’étais, mais nous nous sommes lancés lé défi d’envoyer le ballon tout en haut de la falaise. Quand est venu mon tour, j’ai tapé le plus fort possible à la manière d’un gardien dégageant son camp ; le ballon est monté jusqu’au sommet ; il a tapé sur le plus haut rocher de la falaise, rebondissant au-dessus d’elle avant de retomber aux abords du terrain.
A ce jour, il est le seul à avoir réussi « ce défi »…certains joueurs auraient essayé, en vain (il précise que Franck Sauzée a tenté, mais échoué !)
Pas facile de trouver des vidéos montrant ses buts monégasques - j'ai cherché en vain, mais si je venais à en trouver, je viendrais les rajouter ;). Je mettrais tout de même son but marqué face à l'Espagne en finale du Championnat d'Europe 1984 (la vidéo inclut les 2 buts) :
http://fr.youtube.com/watch?v=ISlJXPp_pDU