Envoyé par Football365
Après un début de saison timide, Vikash Dhorasoo vient de connaître trois titularisations consécutives avec le Milan AC. Auteur de trois très bonnes prestations, le milieu de terrain français a relégué Clarence Seedorf sur le banc et suscité des commentaires élogieux en Italie.
Vikash Dhorasoo, vous avez très bien débuté l'année. Trois titularisations et trois très bons matchs avec Milan face à Lecce et deux fois face à Palerme. Finalement, votre patience paye...
Oui. Ça n'aurait pas marché, j'aurais continué comme ça. Ça marche, ça signifie que j'ai bien fait d'attendre mon moment. Je me sens bien ici à Milan. C'est pour ça aussi que je me sens bien sur le terrain.
Qu'est-ce qui fait la différence dans votre jeu et qui plaît maintenant beaucoup aux dirigeants milanais, à l'entraîneur et à vos coéquipiers ?Ce que je fais au Milan, c'est ce que je fais depuis toujours. Je joue mon football comme je sais le faire. Je ne me pose pas de questions. Si ça peut apporter quelque chose au Milan, c'est tant mieux. Et j'espère que ça va continuer comme ça. Mais il faudrait le leur demander à eux. Je fais ce que je sais faire.
Ce qu'ils doivent apprécier, c'est votre pouvoir d'accélération, votre faculté à être aussi bon dans les phases offensives que défensives…Vous me connaissez sans doute plus puisque vous avez dû me voir jouer à Lyon. Ce que je faisais l'année dernière avec Lyon et l'année d'avant, je le fais ici. Il fallait que j'arrive à enchaîner les bons entraînements pour arriver à me sentir bien, me libérer. Et quand j'ai eu la possibilité de jouer, je me suis dit qu’il ne fallait pas me poser de questions. Si on m'a pris, c'est pour ce que je sais faire, pas pour autre chose.
Vous avez pris la place de Clarence Seedorf ?
Non, il ne faut pas dire ça. On est une équipe où il y a beaucoup de très bons joueurs, beaucoup de matchs. C'est pour cela que je n'ai jamais paniqué quand je ne jouais pas car je me disais que mon moment arriverait. Là, je joue mais je peux ne pas jouer le prochain match ou les deux suivants. Ce qui est important, c'est que j'ai montré quelque chose. Et maintenant, le club compte sur moi. Mais je n'ai pas pris la place de Seedorf aujourd'hui. Mon but est de me rendre disponible pour l'entraîneur et pour l'équipe. Et que je donne le maximum à chaque fois qu'on fait appel à moi. Je ne change pas d'état d'esprit car je viens de jouer deux matchs de suite.
Vous nous aviez dit que vous attendiez beaucoup votre première à San Siro. Quelles sensations avez-vous éprouvé jeudi dernier contre Lecce (5-2) ?C'était extraordinaire de jouer à San Siro. De débuter car j'avais joué des bouts en fin de matchs. Il y avait 70 000 personnes, c'était aussi la fête de « Sheva » (Andreï Shevchenko) qui recevait son Ballon d'Or devant le public de San Siro. D'être avec ce maillot rossonero parmi tous ces grands joueurs, ça me faisait rire avant le match tellement c'était énorme.
C'était vraiment la grosse fiesta...
Oui, c'est ce qu'on s'est tous dit à la fin du match. On a pris du plaisir, on s'est éclaté sur le terrain. On a mis des buts, on a eu beaucoup d'occasions, on a fait des beaux mouvements. Bon, la fête a été gâchée par l'expulsion de Nesta mais c'était le genre de match où on a envie que ça dure.
Et à Palerme dimanche soir, un petit coup de moins bien (0-0) ?
On a fait un match sérieux, on a tout donné. On est content de ce qu'on a fait car c'était un match difficile contre une des meilleures défenses du championnat. Tout ça dans une ambiance assez incroyable. Ce n'était pas facile. Eux ont bien défendu. La dernière fois, c'est nous qui prenions deux points sur la Juve, là, c'est la Juve qui en reprend deux. Il faut qu'on continue pour rester au contact et passer devant à un moment donné.
En Ligue des Champions, vous tombez contre Manchester United, comment voyez-vous l'affrontement ?
Pour tout le monde, c'est un tirage difficile car Manchester a une grande équipe. En même temps, ce n'est pas plus mal parce que c'est un grand morceau, il n'y a pas à se prendre la tête pour se motiver. Il n'y pas de complexe de supériorité. En ayant terminé premier de notre groupe, on a la chance de recevoir au match retour. On est confiant et on croit vraiment à la qualification. Mais tout ça est très loin, on est d'abord concentré sur le championnat.