[Joueur] Ali BENARBIA - Milieu Offensif - Algérie
je pensais à benarbia tout à l'heure dans le métro ( chais pas pourquoi, j'ai du croiser une buse avec un teeshirt "onetouthri viva algéri"). quelle putain de misère il mettait à nos adversaires... big up ali. miss ya.
Petite retro en R&B :
Débarqué sur le rocher dans une relative indifférence à l’été 1995, Ali Benarbia est quand même précédé d’une jolie réputation de joueur technique, élégant et altruiste. Sa dernière saison à Martigues, alors pensionnaire de division 1, le prouve aisément. Ali est pour beaucoup dans le maintien joliment assuré par les Martégaux cette année là, et désire franchir un palier en rejoignant l’ASM qui reste sur une saison décevante.<o></o>
Dans le Monaco de Tigana, Benarbia va pourtant mettre un an à prendre ses marques dans un collectif loin d’être irréprochable durant la première partie de saison. Scifo reste quand même le titulaire au poste de meneur, et le natif d’Oran doit se contenter de 25 apparitions en championnat pour quatre buts marqués. Ce n’est qu’au début de la saison 1996-97 que l’idée de faire de Benarbia un titulaire à part entière trotte dans l’esprit du coach au cure-dent. Scifo est vieillissant, son influence sur le jeu est moindre et les résultats de aout/septembre sont mi-figue mi-raisin. Benarbia s’impose alors en douceur comme membre à part entière du onze de départ type de l’asm. Soutenu tantôt par trois récupérateurs (Djetou-Legwinski-Collins voire Petit) pour les matches à l’extérieur tantôt par seulement deux pour les matches au Louis II, Ali s’éclate à mener une attaque de rêve composée de Sonny Anderson, Victor Ikpeba et du tout jeune Thierry Henry. Sa technique en mouvement, sa vista, son sens de la passe et sa science du dribble en font un des acteurs majeurs de la conquête asémiste du titre 1997 et des épopées européennes de 1997 en coupe UEFA et 1998 en champions league.
Installé en vrai meneur de jeu à l’ancienne, Benarbia régale et accomplit des performances de haut vol avec une régularité qu’on ne lui connaissait pas… David Trezeguet lui rend un bel hommage à la fin de la saison 1998 : « Ali est un des tout meilleurs joueurs du championnat et une chance pour les attaquants ». Vibrant appel du pied d’un buteur devenu accroc aux caviars de l’Algérien. Il sera malheureusement snobé par Benarbia qui cèdera à l’offre bordelaise, non sans avoir déclaré « vouloir jouer devant du public » lors de l’annonce de son transfert en Gironde...
Sa carrière connaîtra encore trois belles saison françaises (à Bordeaux donc puis au PSG) avant l’exil en Angleterre puis dans le Golfe Persique. Ali Benarbia reste quand même un meneur ayant profondément marqué les esprits des supporters rouge et blanc. Son passage sur le rocher reste synonyme d’un jeu collectif huilé et beau à voir jouer, de résultats de très haut niveau et de performances très régulières.<o></o>
Les trois moments forts de sa période monégasque :<o></o>
<!--[if !supportLists]-->1) Les deux lucarnes de Shaka Hislop nettoyées lors du quart de finale retour de C3 1997 Monaco-Newcastle (3-0) : une du pied gauche (reprise de volée, lucarne gauche), une du pied droit (coup franc enroulé, lucarne droite). Pas de jaloux.<o></o>
<!--[if !supportLists]-->2) Le coup franc enroulé à deux minutes de la fin qui tape la barre et retombe derrière la ligne de Köpke lors d’un Marseille-Monaco (1-1) en championnat 1998, et qui permet à l’asm à ce moment là de rester dans la course au titre.<o></o><!--[endif]-->
<!--[if !supportLists]-->3) La passe décisive estampillée « caviar à la Ali » pour David Trezeguet lors du fameux quart de finale retour de C1 1998 Manchester Utd-Monaco (1-1). C’est Trezegol qui, encore, en parle le mieux : « Mon but, je le dois à Ali Benarbia […] il fait un contrôle de la poitrine puis une passe exceptionnelle dans ma course ».<o></o>
L’action typique d’Ali Benarbia à l’AS Monaco :<o></o>
30<sup>e</sup> journée de D1 1996-97, 89<sup>e</sup> minute de Monaco-Bastia (3-1) : Benarbia reçoit le ballon au milieu de terrain, légèrement excentré côté droit. En deux crochets courts (intérieur puis extérieur) exécutés à toute vitesses, il se débarrasse de ses deux gardes du corps bastiais avant de servir Anderson idéalement d’une passe laser du pied gauche dans la course du Brésilien qui s’en va tranquillement tromper Piveteau d’une pichenette. Vivacité, Technique, Altruisme et Vision : la quintessence du « label » Ali Benarbia.
Un article de Libération datant du 8 avril 1997
http://www.asm-fc.com/docbase/actu/artimg-802.jpg
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